Christophe Blanc : " Cette femme, ça pourrait être moi... "
Le réalisateur revient sur son premier long-métrage, Une femme d'extérieur, dans lequel il accompagne au plus près1
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Seule, avec ses trois enfants, Françoise refuse cette situation qu'elle n'a pas choisie. Elle se met à sortir, à s'aventurer dans des rencontres de hasard...
Après quinze ans de vie commune, Francoise rompt avec Jacques. Elle se retrouve seule avec ses trois enfants, son travail d'infirmière et sa jolie maison. Peu préparée a cette situation qu'elle n'a pas choisie, elle se met a sortir la nuit, à fréquenter des lieux nouveaux, ouverte aux rencontres de hasard.
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" Il y a vers le début du film une longue scène de silence, extraordinaire et révélatrice du talent de Bla
" Il y a vers le début du film une longue scène de silence, extraordinaire et révélatrice du talent de Blanc : au moment où leur rupture se consomme, Françoise et Jacques sont dans leur salon, telles deux bêtes blessées, suspendues entre rage et douleur, amour-propre et humiliation, prêtes à mordre ou à s’effondrer. Les deux tournent en rond, il ne se passe rien du strict point de vue de l’action, et pourtant si : Jaoui/Françoise n’en finit plus d’essuyer mécaniquement une cuillère avec son torchon. Ce truc maladif de la cuillère rappelle les billes de Bogart dans Ouragan sur le Caine, mais là où Blanc s’avère meilleur cinéaste que Dmytryk, c’est qu’il n’insiste pas : nul plan de coupe sur la cuillère, pas de montage dans la séquence (il faut respecter le pouls de la scène !), c’est au spectateur de fureter du regard sur l’écran, de quitter le visage de Jaoui pour aller vers ses mains et remarquer son geste obsessionnel. Cette façon de filmer, de travailler le réalisme, cette « morale » de cinéaste qui consiste à traiter chaque scène selon sa nécessité en soi et par rapport à l’édifice global, on la sent tout au long du film.
Par exemple, Blanc a minutieusement reconstitué l’univers d’une famille moyenne : des costards de Riaboukine au pavillon de banlieue, de la cuisine en faux rustique au moindre papier peint, tout est scrupuleusement étudié dans les moindres détails. Mais Blanc filme son décor en passant, l’utilisant comme une matière où s’immerger, comme un environnement sensible, sans jamais l’exhiber : ce qui l’intéresse avant tout, c’est la vie de ses personnages, la complexité de leurs relations, l’évolution compliquée et nuancée d’une femme qui sort de sa route toute tracée, les misères et les beautés d’une existence commune, les éclats extraordinaires d’une vie ordinaire.
Blanc montre une jeune mère qui se met à sortir dans les bars, qui sèche son boulot et délaisse ses enfants, mais il se débrouille pour que jamais le spectateur ne soit en position de pointer sur elle un doigt accusateur. Il montre un homme au physique ordinaire, parfois même « monstrueux », qui plaque sa femme par lâcheté, veulerie, égoïsme, mais qui, malgré tout, garde un vieux fond de tendresse pour elle. Il filme aussi les enfants et amis du couple, une série de personnages secondaires qu’il réussit à faire exister pleinement en quelques scènes (...) voilà un film qui invente des corps, de la circulation, des durées, un pouls, un film qui ose réinventer ce bon vieux réalisme en passe d’être définitivement remisé par l’ère AOL, qui brille parfois d’éclats pialatiens tout en restant sans l’ombre d’un doute un film de Christophe Blanc. On prend en bloc."
" La métamorphose d’une femme d’intérieur. Mariée, heureuse, trois enfants, un bon métier. Qu&r
" La métamorphose d’une femme d’intérieur. Mariée, heureuse, trois enfants, un bon métier. Qu’est-ce qui craque ? L’illusion du bonheur, qui ne résiste pas à la violence de la réalité. Cette femme découvre que son mari l’aime moins et qu’il la trompe. Rupture brutale. La déprime s’installe. Mais en bousculant peu à peu les règles qui étaient les siennes, la femme d’intérieur s’extériorise. Le premier film de Christophe Blanc est donc le récit d’une reconquête de soi. Qui offre à son personnage le droit à l’imperfection, à la méchanceté, au dérèglement, mais comme une chance de se recentrer sur l’essentiel : ses propres désirs. Quitte à tout perdre. Ça valait le coup, nous racontent finalement le corps bousculé et le visage meurtri de l’héroïne, une Agnès Jaoui méconnaissable et aussi bouleversante que dérangeante. Une femme tout à coup éblouie par l’extérieur, et qui laisse finalement entrer la lumière en elle."
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