L'homme à la caméra sillonne Odessa avec son appareil. Il filme la vie quotidienne et saisit le rythme de la ville. D'une grande richesse formelle et plaçant le montage au centre, L'Homme à la caméra est le film fondateur du ciné-œil.
Mort et résurrection du poète. Frappé par une balle, le poète Jean Cocteau rebondit dans un autre temps. Vie et mort, présent et futur, monstres et imagination, angoisses et fantasmes, c'est le testament du poète cinéaste, sa biographie sans aucun souci de chronologie. Jean Cocteau y tient le rôle principal.
Attelé à la réalisation d’un auto-portrait, un jeune peintre s’aperçoit avec stupeur que sous son pinceau l’œuvre prend vie. Une bouche s’anime que le peintre tente de faire taire. Mais c’est ensuite au tour d’une statue de prendre vie et de se servir de la parole pour l’inciter à traverser le miroir qui orne son atelier...
Évocation de la vie du plus grand poète arménien du XVIIIème siècle en une suite de tableaux composés avec une piété minutieuse. Ils sont ordonnés à partir d'objets de la vie quotidienne, d'articles religieux ou d’œuvres d'art.
Invisible pour ceux qui l'entourent, un réalisateur contemporain se retrouve comme par magie dans le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg au début du XVIIIe siècle. Il y rencontre un cynique diplomate français du XIXe siècle. Les deux hommes deviennent complices au cours d'un extraordinaire voyage dans le temps, à travers le turbulent passé de la Russie, qui les conduit jusqu'à nos jours.
Condamnés à mort par le "régime", des marginaux décident de faire de leurs dernières heures une gigantesque orgie... Tourné au début des années 70, à l'apogée du mouvement beatnik et du psychédélique, le cinéaste a enfermé sur un immense plateau de cinéma, pendant trois jours et trois nuits, deux cents acteurs et anonymes pour un gigantesque happening filmé qui fit date.
Au cœur du Swinging London de 1968, au croisement de la Beat Generation de Ginsberg, des Black Panthers et de la contre-culture pop, trois jeunes anglais, horrifiés par la photo d’un enfant vietnamien blessé, essaient de comprendre la spirale de la violence de la guerre du Viêt Nam et de surmonter leur sensation d’impuissance…
" C'est un film sur un film, explique Pere Portabella. Il a été réalisé à partir du tournage d'une version commerciale de Dracula ("Les Nuits de Dracula", 1970), dirigée par Jesús Franco. C'est un essai de réflexion sur la matière même d'un film, un voyage au-dedans d'un genre, le film d'horreur, en l'occurrence, sans scénario prévu d'avance..." Un essai underground devenu culte !
En réponse à une exposition Miró organisée par le pouvoir franquiste, un contre-événement s'organise. Portabella, qui doit filmer une performance du peintre catalan, fait sa connaissance et quatre films vont naître de leur complicité. Peu avant, Portabella avait signé "Aidez l'Espagne", un appel au secours composé d'images d'archives et de dessins du maître.
Sept séquences signées par les auteurs les plus en vue du cinéma français des années 60. Pour apporter soutien au peuple Vietnamien en lutte contre les États-Unis en cette année 1967. Objectif : non pas de réaliser un documentaire sur le Vietnam, mais d’ouvrir une réflexion sur cette guerre impérialiste et de provoquer une prise de conscience de l'opinion publique française.
Membre de l'Ecole de Barcelone, Portabella signe son premier film, terrain de recherche pour de nouvelles possibilités narratives. Pour le scénario, il fait appel au poète Joan Brossa et met à profit des techniques d'habitude utilisées dans les films publicitaires. Entre jeux de mots et puissantes métaphores visuelles, celui qui produisit le premier Carlos Saura et "Viridiana" met cartes sur table
Six films courts réalisés par Pere Portabella entre 1970 et 2010. S'y retrouvent son intérêt pour les arts et la politique mais encore son amitié ancienne avec Carles Santos, compositeur et auteur de nombreuses bandes-son du cinéma de Portabella. Le musicien est filmé ici à de nombreuses reprises en plein travail, derrière un piano ou la baguette à la main.
La journaliste Paula Nelson doit retrouver son fiancé à Atlantic Cité. A son arrivée, elle découvre qu'il est mort et mène l'enquête. D'après Richard Stark (alias D.E. Westlake), un film "po" (comme l'indiquait l'affiche à l'époque) : policier, politique, poétique. Le dernier Godard avec Anna Karina, transformée en Bogart frenchy.
Dans un château de Bohême transformé en hôtel, des gens vivent dans une atmosphère feutrée où tout autre bruit que quelques paroles chuchotées est proscrit. Un homme tente de persuader une femme qu'ils ont eu une aventure, l'année dernière, à Marienbad. Nouveau roman + cinéma : une révolution esthétique qui fit scandale et valut au film le Lion d'or du festival de Venise 1961.
Un cinéaste rencontre une femme. Par petites touches, il filme avec sa caméra vidéo des moments de leur vie, des objets, des lieux, puis se rend compte qu'il ne stocke pas des souvenirs mais qu'il construit un film. Il demande à la personne l'autorisation de continuer... Après un an de tournage, 75 minutes de vidéo racontent l'histoire d'un lien tissé dans le quotidien et sublimé par le sentiment.
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