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Un couple achète une fillette de onze ans qui ne peut pas marcher dans l’intention de l’utiliser pour mendier.
Un couple achète une fillette de onze ans qui ne peut pas marcher dans l’intention de l’utiliser pour mendier. Prix du NETPAC (Network for the Promotion of Asian Cinema) au 60e Festival du Film de Locarno et Pyramide d’Or lors du 31e Festival International du Film du Caire.
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" Comme dans les reportages et certains documentaires, la caméra se contente de suivre les mouvements ou les déambulatio
" Comme dans les reportages et certains documentaires, la caméra se contente de suivre les mouvements ou les déambulations des personnages. Filmage à l’économie : on découpe l’action le moins possible, ce qui simplifie le tournage et le montage, mais allonge les plans. De nombreuses scènes ont été manifestement tournées au débotté (“à l’arrache”, comme on dit) dans les rues, en laissant les passants se débrouiller avec la réalité de ce spectacle. Cela fait la force du film, dont le style fruste est au diapason de la pauvreté de ses héros (...)
La réussite de La Môme Xiao tient à la disjonction entre un récit à la limite de l’horreur sociale et un filmage sans effets, anti-dramatique, interprété par des non professionnels aussi impénétrables que naturels (...) Le plus extraordinaire, outre la sécheresse du trait, le filmage par blocs, la durée des plans, l’anti-esthétisme, la simplicité et la rareté des dialogues, c’est que dans cet océan de retenue et de non-dit, où seule règne la loi du profit, quelques sentiments parviennent à s’immiscer. Voir par exemple comment la femme donne régulièrement des médicaments à la petite fille paralysée, contre la volonté de son mari, obsédé par le profit.
Dans le fond, cette fiction simple est juste posée. C’est une hypothèse. Elle n’est pas consubstantielle aux images. Sans les dialogues, on serait en peine de deviner la noirceur du sujet… (Certains personnages sont des gangsters – et s’en targuent –, mais cela n’apparaît que dans leurs propos, jamais dans leurs actes). C’est qu’ici l’enfer est interne, dans les âmes. D’un bout à l’autre, le film, qui décrit finalement la déréliction progressive et inéluctable de la môme Xiao, conserve sa distance et sa froideur. Elle n’en rend que plus incroyable la séquence finale (...) Pas de gémissements, ni de larmes, ni de violons. Zéro trémolo. Le meilleur film chinois de l’année, un point c’est tout."
" C'est d'une Chine profonde qu'il s'agit, où la nécessité de survivre l'emporte sur tout le
" C'est d'une Chine profonde qu'il s'agit, où la nécessité de survivre l'emporte sur tout le reste, à commencer par la loi (...) D'entrée on devine le film tourné avec trois yuans, épousant l'esthétique contemporaine du néoréalisme, format "carré" de l'écran, caméra portée, son direct, absence de musique d'appoint, non-compensation de la lumière (...) Il y a là une volonté évidente de retrouver l'universalité que procure la simplicité, dont Chaplin fut le parfait exemple (...) le conflit va surgir entre l'interêt matériel et le sentiment que toute femme peut naturellement éprouver pour un enfant. D'autant plus qu'ici, ce sont des pauvres qui sollicitent l'argent des pauvres (...) tous les développements mélodramatiques ne sont dans ce cas que l'exacerbation du réalisme. on ne s'apitoie pas, on constate.
En filigrane apparaît ainsi dans l'image ici donnée de la Chine une critique politique. Non celle d'un pays où il y aurait trop de poice, dont trop d'Etat, mais au contraire celle d'un pays où il n'y en a pas assez, où les services sociaux et la prise en charge collective sont déficients, où les flics ne sont jamais là au moment où il faudrait réprimer."
" Loin des clichés de la grande Muraille et des temples shaolin, Tao Peng livre un portrait sans concession de Chinois oubli&ea
" Loin des clichés de la grande Muraille et des temples shaolin, Tao Peng livre un portrait sans concession de Chinois oubliés par les bienfaits de la mondialisation et pour qui la mendicité est devenue un véritable business.
«Je l'ai achetée pour faire de l'argent, pas pour devoir la guérir», réplique froidement Luo à sa femme. La phrase est lâchée et l'histoire, plantée (...) Touchante dans son anorak rouge qu'elle ne quitte jamais, la petite Xiao, quasi muette, trimbalée sur le dos de sa nouvelle maman, accepte son sort avec résignation. Evitant les excès de sensiblerie, les comédiens, tous amateurs, campent leurs rôles avec justesse, privilégiant les silences éloquents aux paroles inutiles.
Le jeune réalisateur n'hésite pas à user de l'ironie afin de mettre en évidence les contradictions de la politique sociale de son pays. Luo, menacé à tout instant par la police pour son achat criminel, est aussi sans le savoir un citoyen responsable. En effet, en Chine, il appartient à l'administration civile de prendre soin des enfants invalides. Un parrain local lui demande alors s'il aide les autorités à surmonter leurs difficultés financières. «Je ne comprends pas», répond Luo.
Refusant les artifices, le cinéaste fait le choix du réalisme. L'utilisation de la caméra à l'épaule, l'absence de fond sonore, la fréquence des temps morts et les transitions brusques entre les séquences, calquent au mieux avec cette réalité sordide. Tel un «docu-drama» sur les bas-fonds des métropoles chinoises, la Môme Xiao pointe subtilement, en outre, une pratique criminelle taboue, le trafic d'organes."
" Après deux courts-métrages (Une histoire en hiver, Adieu enfance), Tao Peng, jeune cinéaste pékinoi
" Après deux courts-métrages (Une histoire en hiver, Adieu enfance), Tao Peng, jeune cinéaste pékinois de 34 ans, signe avec La Môme Xiao son premier long-métrage. Le film, qui a reçu le prix du Netpac (Network for the Promotion of Asian Cinéma) au dernier Festival du film de Locamo et la pyramide d’or au 31e Festival du Caire, le place parmi les réalisateurs chinois les plus prometteurs. Diplômé en 2004 de l’Académie des arts de Pékin, section cinéma, il montre avec justesse, finesse, humanité et tendresse, la tragique condition des marginaux -et tout spécialement des enfants- qui tentent de survivre dans une société prête à toutes les bassesses dans sa course au veau d’or et de plus en plus oublieuse des valeurs traditionnelles de la Chine ancestrale."
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