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Harry et Monika fuient Stockholm et leurs familles pour assouvir leur passion dans les îlots déserts de l'archipel. Le film (scandale) qui lança Bergman.
Harry, livreur dans une petite entreprise de Stockholm, n'est pas vraiment un employé modèle. Entre deux courses, il s'accorde volontiers des pauses. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Monika dans un petit café ouvrier. La jeune fille entreprend Harry qui se laisse vite convaincre par ses charmes. L'été commence et les deux amants aspirent à fuir le carcan familial et prendre du bon temps. Ils voguent bientôt vers les plages désertes d'une île au large de la capitale où ils s'ébattent en toute insouciance. Considéré comme "érotique" le film de Bergman fut interdit à sa sortie, en 1953, aux moins de 16 ans et fut distribué dans le réseau des salles réservées aux films "sexys" sous le titre "Monika et le désir". Depuis, "Monika" a repris une place privilégiée dans la filmographie du cinéaste, considéré comme l'un des premiers portraits féminins majeurs de l'auteur de "Toutes ses femmes" et "Scènes de la vie conjugale".
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« Dès lors, le plus fieffé partisan du naturisme en images ne peut qu'avouer le néant de cette demoiselle, du côté de l'âme et des sentiment
« Dès lors, le plus fieffé partisan du naturisme en images ne peut qu'avouer le néant de cette demoiselle, du côté de l'âme et des sentiments. Elle et son peu perspicace ami n'auront campé qu'un seul été. Nous les voyons naviguer à grande allure vers un dénouement lamentable qui n'a plus aucun rapport avec les justes rébellions du début. A travers ce cafouillage psychologique on ne remarque plus guère que les maladresses du metteur en scène (Ingmar Bergman), maladresses parfois pesantes, et que rachète mal une certaine recherche poétique dans les vues de nature. Les acteurs sont tous médiocres. »
Louis Chauvet"Quand parut Vadim, nous l'applaudîmes d'être à l'heure juste alors que la plupart de nos confrères retardaient encore d'une guerre. Quand
"Quand parut Vadim, nous l'applaudîmes d'être à l'heure juste alors que la plupart de nos confrères retardaient encore d'une guerre. Quand nous vîmes les grimaces poétiques de Giulietta Masina, nous applaudîmes de même Fellini dont la fraîcheur baroque sentait bon le renouveau. Mais cette renaissance du cinéma moderne, cinq années plus tôt, le film d'un pasteur suédois l'avait déjà portée à son apogée.
A quoi rêvions-nous donc quand sortit Monika sur les écrans parisiens ? Tout ce que nous reprochions encore de ne pas faire aux cinéastes français, Ingmar Bergman l’avait déjà fait. Monika, c’était déjà Et Dieu créa la femme, mais réussi de façon parfaite. Et ce dernier plan des Nuits de Cabiria, lorsque Giulietta Massina fixe obstinément la caméra, avons-nous oublié qu’il est déjà, lui aussi, dans l’avant-dernière bobine de Monika ? Cette brusque conspiration entre le spectateur et l’acteur qui enthousiasme si fort André Bazin, avons-nous oublié que nous l’avions vécue, avec mille fois plus de force et de poésie, lorsque Harriet Andersson, ses yeux rieurs tout embués de désarroi rivés sur l’objectif, nous prend à témoin du dégout qu’elle a d’opter pour l’enfer contre le ciel. N’est pas orfèvre qui veut. N’est pas en avance sur les autres qui le crie sur les toits.
Un auteur véritablement original est celui qui ne déposera jamais ses scénarii à la société du même nom. Car est neuf, nous prouve Bergman, ce qui est juste, et sera juste ce qui est profond (...)
Monika est le premier film baudelairien. Bergman seul sait filmer les hommes comme les aiment mais les détestent les femmes, et les femmes comme les détestent mais les aiment les hommes. Et quant à la sensualité, Bergman rejetterait tout simplement au pur spiritualisme la Série Blonde s'il ne s'agissait pour lui que de savoir rendre (...) le frémissement d'une épaule, la palpitation d'un coeur, le tremblement d'un genou, l'amertume d'un regard. Mais il s'agit d'autre chose. Pour Monika, comme pour le Michel O'Hara de La Dame de Shangaï, l'essentiel c'est de savoir bien vieillir. Hélas ! comme la vieillesse, c'est la laideur, heureusement nous murmure Ingmar Bergman, heureusement que le cinéma est là, qui emmagasine la beauté."
"Monika, qui attire ses amants dans son lit sans hésitation ou vergogne, était à l'époque une femme d'un genre nouveau dans le cinéma, qui
"Monika, qui attire ses amants dans son lit sans hésitation ou vergogne, était à l'époque une femme d'un genre nouveau dans le cinéma, qui encore aujourd'hui, porte le choc et le plaisir de la nouveauté (...) Avec Monika, on découvre un réalisateur en pleine maîtrise de son art et de son expressivité particulière.
Dans les premières séquences, urbaines, Bergman remplit le cadre d'objets et de personnages, créant ainsi un sentiment de claustrophobie pour les amoureux, et pour ceux qui les regardent se débattre pour trouver une place à eux. Une fois qu'ils s'enfuient à la campagne, les images cubistes et mélangées de la ville cèdent la place à des vue pastorales qui se mélangent les unes aux autres comme le soleil couchant se dissolvant dans les eaux miroitantes, et ce ciel aussi protecteur qu'infini."
" Le film commence dans un réalisme social bien comme il faut. Mais au bout de 25 minutes, le jeune héros ouvrier envoie valdinguer toute un
" Le film commence dans un réalisme social bien comme il faut. Mais au bout de 25 minutes, le jeune héros ouvrier envoie valdinguer toute une étagère d'assiettes. Cela correspond au trajet de Bergman qui, jusque là, faisait des films plutôt classiques et qui, soudain, a l'audace de s'élancer vers l'inconnu pour raconter une utopie. Dans la suite du film, il invente tout ce qu'il va approfondir pendant les quinze années les plus connues de son oeuvre. Et après, il y a encore 25 minutes d'engueulade en huis clos, au cours desquelles il met au point ce fameux « kammerspiel » (le théâtre filmé), qu'il pratiquera pendant les années soixante-dix. Tout Bergman est là, en germe, dès lors qu'il a ce geste d'adolescent : fracasser la jolie petite histoire du début et larguer les amarres, inventer le cinéma moderne..."
Arnaud Desplechin, , Décembre 2004" Sous prétexte d'un « retour à la nature » (l'évasion !), on n'hésite pas à nous montrer des images qu'il faudrait avoir beaucoup d'indulge
" Sous prétexte d'un « retour à la nature » (l'évasion !), on n'hésite pas à nous montrer des images qu'il faudrait avoir beaucoup d'indulgence pour ne pas qualifier de pornographiques (...) Toute cette histoire ne serait-elle pas qu'un mauvais prétexte ? Ne nous aura-t-on pas tendu un piège à l'entrée du cinéma ? Je crois personnellement qu'il est difficile d'en douter. Et, dans ces conditions, mieux vaut tourner la page en souhaitant que les honnêtes gens ne se laissent pas abuser."
J.G. Pierret, 1954" Mille belle idées de visionnaire habitent ce film : je songe au regard appuyé, insistant de Monika lorsqu'elle va tromper son jeune époux;
" Mille belle idées de visionnaire habitent ce film : je songe au regard appuyé, insistant de Monika lorsqu'elle va tromper son jeune époux; un regard à l'attention des spectateurs et qui leur dit : « Oui ! Je suis ce que je suis, je ne résiste pas à l'attrait de quelques couronnes pour me payer mon plaisir et aussi celui de mon partenaire; je suis une putain, et après, et vous ?Il y a aussi les yeux clairs du garçon (Lars Ekgorg), le sourire matériel de la fille qui se dépoitraille en masqtiquant du caoutchouc parfumé (Harriet Andersson). Il y a ce contraste entre la beauté de la nature dans l'archipel, la pureté de l'eau déposant ces miroirs dans les creux des rochers, les frissons d'échines des herbes longues, les ciels de chevelures orageuses dépeignées par des mains fébriles et puis... et puis les petitesses, les étroitesses, les mesquines disputes des hommes tout occupés de leur petit train-train."
Henry Magnan, 1954Ciné Phil au sujet de
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