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Axelle Ropert : " Avoir une famille aimante, c’est déchirant dans le fond, car périssable"

" Il y a quelques années, au bord d’une route de Belle-Isle, raconte la réalisatrice, j’ai croisé un petit garçon et sa mère qui rentraient de la plage, les joues rougies et les doigts de pied encore ensablés. Le jour déclinait, mais le soleil tapait encore fort en cette fin d’août. Le petit garçon, qui marchait devant sa mère, s’est retourné et lui a lancé impatiemment : « Maman, pourquoi tu marches pas à côté de moi ? ».

La mère répondit calmement : « C’est pour que mon ombre te protège du soleil, mon chéri. » Ils reprirent leur file indienne, tandis que je m’arrêtai pour les regarder." Ainsi, le premier long-métrage d'Axelle Ropert est, dit-elle, un mélodrame familial, genre qui pose des questions dont j’aime la simplicité : qu’est-ce qu’un père de famille, comment un homme et une femme peuvent rester ensemble des années durant, comment laisser ses enfants partir et comment quitter son père et sa mère ? L’ombre protectrice que les parents jettent sur leurs enfants, et que ces mêmes enfants fuiront un jour ou l’autre, abrita peut-être le tournage de ce film."

Portrait d'une famille juive avec un père dominateur à sa tête, personnage égoïste et pourtant touchant de pudeur, le film s'articule autour de ce personnage, qu'Axelle Ropert décrit comme "un personnage de père solaire, mais un soleil sombre, tyrannique, paradoxal, mélancolique, et gai à la fois."


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