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Sa femme partie, Valério, médecin en Corse, s'éprend de Clara. Lorsqu'un de ses amis tue le patron de l'usine, ils acceptent tous les deux de le cacher.
Incapable de comprendre pourquoi son époux Valério, médecin en Corse, s'occupe davantage des pauvres que d'elle-même, Angela décide de partir retrouver sa famille à Nice. Pendant ce temps, Valério s'éprend d'une jeune femme, Clara. Lorsque Sandro, un ami du médecin, tue le patron d'usine qu'il tient pour responsable de la mort de sa femme, Valério et Clara acceptent de le cacher...
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" Dès les premiers plans de Cela s'appelle l'Aurore, la marque cruelle de Luis Buñuel. Et voici son goût du sacrilège : l’image sanglante,
" Dès les premiers plans de Cela s'appelle l'Aurore, la marque cruelle de Luis Buñuel.
Et voici son goût du sacrilège : l’image sanglante, photographier je ne sais où pendant la guerre, d’un Christ hérissé comme autant de clous supplémentaires d'isolateurs électriques. De façon plus banale, un anticléricalisme facile (...)
Emmanuel Rolilès, dont un roman est à l’origine du film, expliqua dans un article publié par les Cahiers du Cinéma que Buñuel aima dans son livre le personnage du médecin qui se révolte contre tous les tabous de la société actuelle. Révolte à bon compte, où l’on ne risque que les applaudissements des uns et le silence lâche des autres (...)
Le film entier est voué aux chats. Ceux-ci apparaissent dès les premiers plans et ne cessent, sous des formes diverses, de traverser l’écran et de s’y faire entendre : hurlements rauques ou tendres miaulements, ces bêtes étant tour à tour présentées comme le symbole d’une malédiction et des allégories de l’espoir. A moins qu’il ne s’agisse d’une cruelle mais salubre révolte opposée à la douce mais veule quiétude des bons sentiments ? Seul Buñuel doit pouvoir se retrouver dans les arcanes de cette mythologie personnelle.
Il faut enfin signaler ce prodige (...) nous voyons un peu partout les livres sur des tables le chevet. Des livres par excellence l'accessoire introuvable dans tous les studios parce qu'aucun metteur en scène, jamais, n'en réclame. Pour-ces livres, et pour ces personnages qui les lisent, je me sens soudain disposé à tout pardonner à Luis Buñuel. "
" La dernière phrase de Electre de Giraudoux a fourni à Emmanuel Robles le titre d'un excellent roman : Cela s'appelle l'aurore. Sous le m
" La dernière phrase de Electre de Giraudoux a fourni à Emmanuel Robles le titre d'un excellent roman : Cela s'appelle l'aurore. Sous le même titre, Luis Buñuel en a tiré un film non moins excellent. Dans la sélection française pour le Festival de Cannes il eut remplacé avantageusement Marie-Antoinette qui, indépendamment de ce qu'on peut en penser sur d'autres plans, n’avait aucune des qualités requises pour s'imposer dans une pareille manifestation (...) Et je ne suis pas loin de penser que si Nuit et Brouillard et Cela s'appelle l'aurore avaient participé à la compétition, ils auraient également été récompensés (...)
À priori, il ne semblait pas y avoir beaucoup d'affinités entre le roman de Robles et les thèmes chers à Buñuel (...) Mais par-delà le détail les deux hommes se sont rejoints sur une certaine morale. A leur manière, ils sont tous deux des moralistes. Leurs œuvres ont toujours tendu à faire éclater la morale traditionnelle bourgeoise et chrétienne au profit d’une conception de l'homme beaucoup plus libre et beaucoup plus révolutionnaire.
De plus ils ont en commun un sens bien espagnol de l’honneur et de la dignité. Buñuel cependant, quoique personnage calme et d'une grande bonté, a toujours mêlé à son œuvre une cruauté (voire un sadisme) et un humour noir qui donnent à son style cet aspect subversif qui effraye tellement les bien-pensants (...)
J'ai vu certaines personnes fort choquées par ce film et j’en ai été d'abord étonné tant, à première vue, il paraît contenir peu d’éléments susceptibles de choquer ; mais, réflexion faite, j'ai compris comment et pourquoi il pouvait, à proprement parler, paraître scandaleux (...)
L’essentiel, je l’ai déjà dit, c’est cette résonance fraternelle et grave dont on a l’impression, traitée par tout autre que Buñuel, qu’elle eût sombré dans le ridicule. Ici, tout est sobre et efficace. Pas une fioriture dans le style. D’un bout à l’autre, un grand dépouillement, un style simple et direct.
Cela s'appelle l'aurore n’est pas un film à effets, à sensations, à grandes envolées lyriques. C’est une œuvre adulte, dure et tendre, impitoyable et pleine de grâce. A ne pas manquer, à aucun prix. La façon qu'a le plus souvent le cinéma d’émouvoir est dégradante. Buñuel émeut sans une concession aux moyens habituels. C’est, en cela d’abord qu’il est un grand auteur de films. "
Là-dessus Bunuel s’empare du roman et le met en images. Son anticléricalisme foncier, sa révolte permanente, s’accommodent fort bien des id
Là-dessus Bunuel s’empare du roman et le met en images. Son anticléricalisme foncier, sa révolte permanente, s’accommodent fort bien des idées de Roblès. Mieux, il « en rajoute ». Le personnage épisodique du « curé de salon », c’est une invention de Bunuel La présence de cet ecclésiastique dans la demeure de Gorzon n’est pas choquante, en soi. Mais qu’il fasse, spontanément, chorus avec les « mauvais riches », voilà le trait venimeux. Et le spectateur est invité à généraliser...En revanche, nous portons volontiers au crédit de Bunuel l’insolite poésie de tel ou tel épisode : il a « vu », ce qui s’appelle vu, et remarquablement décrit les rues de Bastia, où fut tourné le film.
En définitive, Cela s’appelle l’aurore, est un film important, c’est incontestable. Mais son influence néfaste sur des esprits non prévenus peut être grande, nous nous sommes efforcés de le montrer. La citation de Giraudoux, Cela s’appelle l’aurore, couvre ici une marchandise qui eût épouvanté l’auteur de Siegfried. En conclusion, il convient donc de lui rendre son bien. « Electre, pars de l’aurore », cela veut dire : chaque aube nouvelle est donnée à l’homme pour recommencer sa vie — non dans l'oubli, le mépris de ceux dont il a la charge — mais pour un meilleur, un plus haut service...
" Buñuel reprend à son compte les coups portés jadis par le surréalisme à l'endroit des idées de Patrie, de Famille et de Religion. Et, po
" Buñuel reprend à son compte les coups portés jadis par le surréalisme à l'endroit des idées de Patrie, de Famille et de Religion. Et, pour s'assurer qu'il ne s'agit pas de coups bas, il n'est que de songer que, pas une seconde, au spectacle de la détresse, notre pitié n'est mise à contribution, mais notre sens de l'injustice. Les dialogues de Jean Ferry, directs et frappés comme une médaille, ne laissent place à aucun équivoque.
La pitié, comme le sentimentalisme, sont constamment battus en brèche, la première par la cruauté du trait, le second par le besoin typiquement sadiste de détruire le lyrisme d'une scène d'amour à l'aide d'un élément étranger, vulgaire (un peigne), cocasse (une tortue) ou poétique, retrouvant ainsi la recette éprouvée de la métaphore surréaliste."
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