Durant sa jeunesse, Angela Davis est profondément marquée par son expérience du racisme, des humiliations de la ségrégation raciale et du climat de violence qui règne autour d’elle. Devenue un symbole de la lutte contre toutes les formes d’oppression : raciale, politique, sociale et sexuelle, elle incarne, dans les années 70, le " Power to People ".
" Sa longue silhouette auréolée du fameux casque afro est familière à tous, tant elle a imprégné l'imagerie révolutionnaire d'une époque et d'une culture. Mais que reste-t-il du combat des Black Panthers et du Che Lumumba Club, cellule noire du Parti communiste américain, dont Angela Davis fut l'infatigable égérie à la fin des années 1960 ? Free Angela and all political prisoners retrace le parcours d'Angela, enfant de la petite bourgeoisie noire du Sud pauvre et raciste, devenue professeur de philosophie, communiste, féministe. Parcours exemplaire d'une fille de la ségrégation qui refuse la soumission, et surtout flamboyante héroïne d'une période charnière de l'histoire des Etats-Unis. Free Angela nous replonge au coeur de 1970, quand la jeune professeur de l'université de Californie fut traquée par le FBI, emprisonnée puis jugée pour complicité de meurtre dans un attentat visant à libérer les prisonniers politiques noirs. Impeccablement construit à partir d'archives, d'interviews avec Angela Davis et les principaux acteurs de l'époque, Free Angela se regarde comme un thriller politique, où s'enchevêtrent les luttes raciales, le militantisme noir et la fierté nouvelle, les forces réactionnaires (Reagan, Nixon, Hoover), mais aussi une incroyable vague de solidarité internationale. Au coeur de la tourmente, Angela Davis est la quintessence de l'énergie juvénile, calme et déterminée, d'une radicalité toujours pesée et profonde. Un ange de la colère noire."
Weronika Zarachowicz
Première
" Classique mais composé d’images d'archives rares, ce documentaire restitue parfaitement le contexte et l’époque. Un montage d’interviews c...
" Classique mais composé d’images d'archives rares, ce documentaire restitue parfaitement le contexte et l’époque. Un montage d’interviews contemporaines complète ce portrait d’une femme et d’une lutte toujours vivantes."
Isabelle Danel
Le Canard enchaîné
" Ce documentaire évite les clichés de "la belle black à la chevelure afro". Réussi parce que sobre! Pourquoi en rajouter quand Angela, dans...
" Ce documentaire évite les clichés de "la belle black à la chevelure afro". Réussi parce que sobre! Pourquoi en rajouter quand Angela, dans la plénitude de ses 25 ans, crève l'écran à chaque plan ? Incandescents aussi, ces Black Panthers, ressuscités par d'étonnantes images d'archives."
La redaction
Libération
" L’atout de Free Angela, c’est l’image et sa fascination. On revoit Genet et sa voix perchée, on veut casser la gueule à Reagan et Nixon, o...
" L’atout de Free Angela, c’est l’image et sa fascination. On revoit Genet et sa voix perchée, on veut casser la gueule à Reagan et Nixon, on se dit que Davis ressemble pas mal à Jane Birkin, pas seulement côté dents du bonheur : elle a un charme, un décalage dans le phrasé, comme si elle parlait toujours une langue étrangère. Et comme les années 60 sont celles de la société du spectacle turbinant à fond, on s’étonne de voir autant de films sur Angela, en cours, sur le campus, en interview… Fabrication d’une star.
(...) Toutes ces archives ont été récurées, «conformées» dans une espèce de continuum en couleur qui annule le temps. Angela en 1971 a l’air plus proche qu’aujourd’hui, plus vivante, si bien qu’il est urgent de la "libérer", et avec elle "tous les prisonniers politiques", dit le titre. On ignore pourquoi mais on s’y sent obligé, élan physique : couleur, chaleur, proximité. Peut-être qu’il n’y a pas d’icône qui ne soit vraiment politique."
Eric Loret
Les Inrockuptibles
" Au lieu de narrer in extenso le parcours de cette véritable intellectuelle de gauche, fer de lance du parti communiste américain, la réali...
" Au lieu de narrer in extenso le parcours de cette véritable intellectuelle de gauche, fer de lance du parti communiste américain, la réalisatrice a préféré se focaliser sur Angela Davis, qui à l’égal d’un Martin Luther King a fait retentir la cause noire, et sur les événements auxquels elle a dû sa gloire mondiale.(...)
Une grande partie du film est consacrée à la cavale rocambolesque d’Angela, à son arrestation, puis à son acquittement triomphal. C’est précisément à cette occasion qu’elle excède son statut de militante politique stricto sensu pour devenir une vraie star. La première star noire internationale, à l’égal d’un Muhammad Ali, précédant de peu le tsunami Michael Jackson, alors en pleine ascension (avec sa propre coupe afro).
Sur ce plan, le film, qui accumule les images d’archives, les témoignages (dont celui d’Angela Davis elle-même), analyse parfaitement le phénomène : au lieu de rentrer dans le rang politique et de se plier à la routine militante, l’Américaine était devenue un phénomène branché, quasiment une vedette pop, qui faisait même des tournées mondiales où elle haranguait les foules en extase (devant son aura capillaire). Du coup, la politique est un peu le parent pauvre du film.
Quoi qu’il en soit, même en tant que symbole, Angela Davis demeurera une figure cruciale, un marqueur de l’époque où la suprématie idéologique des Blancs occidentaux (de droite) a commencé à vaciller. Bref, ce film a d’indéniables vertus socio-historiques."
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