
Cannes 2013 : Palme d'or pour "La Vie d'Adèle" d'A. Kechiche
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Jallel, immigré, chemine dans le Paris de l'exclusion et de la solidarité. Le premier long-métrage de l'auteur de "L'Esquive" et "La Graine et le mulet".
Tel un Candide rêvant de l'Eldorado, Jallel immigre en France avec l'espoir de tenter sa chance. De rencontres en rencontres, de foyers en associations, Jallel chemine dans le Paris des exclus et, faute de satisfaire ses espoirs de fortune, découvre et partage la solidarité des déshérités. Le premier long-métrage de l'auteur de "L'Esquive" et "La Graine et le mulet".
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" C’était en 2000. Abdellatif Kechiche n’avait pas encore réalisé L’Esquive (2003), époustouflant hommage aux mots, au verbe, à la littératu
" C’était en 2000. Abdellatif Kechiche n’avait pas encore réalisé L’Esquive (2003), époustouflant hommage aux mots, au verbe, à la littérature française, qui allait le faire connaître du grand public. En 2000, donc, après sept ans de galère, il réussissait enfin à faire ses débuts au cinéma. La Faute à Voltaire nous plonge au cœur du quotidien d’un immigré clandestin à Paris, avec ses épreuves, sa solitude, les foyers d’accueil, les petits boulots et les tracas en tous genres.
Tout l’art d’Abdellatif Kechiche, qui filme caméra à l’épaule, est déjà là. C’est un art modeste, fait de petits riens, un art vivant, joyeux, car Jallel (Sami Bouajila), malgré les difficultés, aime la vie, tombe amoureux, prend soin des autres, continue d’espérer et de désespérer. Kechiche veille à restituer la complexité du monde. Son regard est ouvert, sans barrière, sans cesse à l’affût. Le constat socialse trouve ici comme submergé, dépassé par le courant imprévisible de la vie même (...) La Faute à Voltaire est un film dense et humain, qui consigne le cours incertain d’une vie où rien n’est jamais acquis. Loin des caricatures, avec une sobre élégance, Sami Bouajila donne vie au héros de cette vie-là, fragile, lucide, il est porté par une irréductible envie de vivre. "
"Ce pointillisme d'observation, le souci constant d'enrichir le récit d'éléments hétérogènes sans en perdre le fil et une maîtrise assez con
"Ce pointillisme d'observation, le souci constant d'enrichir le récit d'éléments hétérogènes sans en perdre le fil et une maîtrise assez confondante de la direction d'acteurs donnent la mesure du talent naissant d'Abdellatif Kechiche."
Frédéric Bonnaud"... il a tout pour être un film dossier de plus et échappe pourtant au simple constat social. S'il évoque la galère d'un étranger à Paris
"... il a tout pour être un film dossier de plus et échappe pourtant au simple constat social. S'il évoque la galère d'un étranger à Paris, c'est aussi le récit impressionniste d'un parcours sentimental et sexuel, mais encore un film sur la solitude, sur l'entraide, sur l'envie de vivre (..) l'histoire se divise en deux blocs qui tournent chacun autour d'une fille différente (...) Kechiche se révèle le plus inspiré, à la fois comme auteur et comme metteur en scène lorsqu'il filme Aure Atika (La vérité si je mens !, et autres comédies plus ou moins mémorables) telle qu'on ne l'avait jamais vue, en mère célibataire blessée et endurcie par une première vie ratée. Il capte des moments d'intimité où se mêlent la gêne et le désir, la frustration et la tendresse.
Il mise avec succès sur le frémissement des gros plans et sur la durée des scènes. Le même étirement fructueux et le même trouble caractérisent la fin de l'« épisode Nassera » sur les marches d'une mairie où s'échoue le rêve de Jallel de devenir français via un mariage d'amour.
Terriblement réaliste quant aux conséquences ultimes de la solitude et du découragement, c'est dans un service psychiatrique que le film rebondit. Et sous les traits d'une seconde fille (pensionnaire du lieu, comme Jallel), aussi ouvertement fêlée et sexuellement vorace que la précédente feignait la solidité et se dérobait aux étreintes : Elodie Bouchez, alias Lucie. Nouvelle souffrance, nouvelle chance. Il s'agit cette fois de s'en sortir à deux, c'est-à-dire de hisser hors de l'eau la tête de l'autre pour respirer soi-même..."
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