Un jour, un homme vient faire connaissance avec Charles Faulque, un écrivain célèbre qui n'écrit plus. Cet homme qui s'installe à ses côtés, c'est son cancer.
Charles Faulque, un ancien prix Goncourt, n'écrit plus depuis son divorce, mais il boit, beaucoup trop. Quand un homme se présente à lui comme son cancer, il n'y croit pas, pense à une blague. Et pourtant. Cet homme s'installe à ses côtés et prend de plus en plus de place dans le monde de Charles qui réalise alors son amour pour Louisa, sa gouvernante, elle aussi accompagnée de sa maladie. Une lutte entre les quatre personnages commence.
"Oui, c’est marrant, mais formidablement juste aussi, ce moment saisi où le malade parfois en vient à aimer sa maladie pour l’amadouer, l’apprivoiser, qui sait, la décourager. L’allégorie de Blier prend une résonance particulière au moment où la France entière a accompagné le départ plein de panache de Bernard Giraudeau faisant la nique à son cancer pendant dix ans. Le Bruit des glaçons est à la fois fantastique et réaliste, désespéré et plein d’espoir, constellé de dialogues au scalpel. (...)
Dans une interview récente, Jean Dujardin faisait remarquer que l’anagramme de Blier était « libre ». En effet, il semble qu’avec Le Bruit des glaçons l’homme qui refuse d’être « un auteur convenable » ait recouvré sa liberté. Celle en tout cas de dire brillamment merde à la mort."
Danièle Heymann
Première
A peine cinq minutes se sont écoulées et tout est clair : avec ce film surréaliste et insoumis sur un écrivain qui apprend à crever dans la...
A peine cinq minutes se sont écoulées et tout est clair : avec ce film surréaliste et insoumis sur un écrivain qui apprend à crever dans la bonne humeur et dans la bonne chère, Blier est en train de ressusciter. Dans le rôle de la tumeur, Dupontel est effectivement mortel. Face à lui, Dujardin parle le Blier couramment : l'acteur et le verbe du cinéaste étaient faits l'un pour l'autre, l'idylle culminant dans un monologue allongé sur le vin blanc à vous retourner le foie. Terriblement drôle et drôlement terrible, Le Bruit des glaçons est l'oeuvre d'un metteur en scène qui, à 71 ans, se pose des questions sur sa propre mortalité. Le résultat ? Un shot d'humeur noir à voir cul sec.
Mathieu Carratier
Télérama
Dans Le Bruit des glaçons, on retrouve, évidemment, le goût de Blier pour le mauvais goût. La provoc. Avec lui, il faut rire de tout, et sur...
Dans Le Bruit des glaçons, on retrouve, évidemment, le goût de Blier pour le mauvais goût. La provoc. Avec lui, il faut rire de tout, et surtout de l'insoutenable. Mais l'on perçoit aussi son amour des paumés, des désolants, des minables, tous ces pauvres types qui hantent son oeuvre, des Valseuses aux Côtelettes. Amour féroce et dénué de pitié. Entre le cancer et sa victime, c'est une lutte à mort qu'il instaure, terrifiante et comique dans sa dérision même. Car, contre toute attente, le match n'est pas gagné d'avance. (...) Bref, en apparence, du Blier classique, du Blier pur jus. Mais la belle surprise du Bruit des glaçons, c'est l'irruption d'un sentiment que le cinéaste avait souvent cherché, parfois trouvé, sans oser y succomber : la tendresse. C'est chose faite, avec ce beau personnage de femme qu'incarne Anne Alvaro.
Pierre Murat
Le Nouvel Observateur
Des dialogues, des vrais, dits par des acteurs, des vrais, on avait presque oublié ce que ça peut faire, on ignorait encore que cela pouvait...
Des dialogues, des vrais, dits par des acteurs, des vrais, on avait presque oublié ce que ça peut faire, on ignorait encore que cela pouvait même transformer l'histoire la plus glauque qui se puisse imaginer en une comédie dont on sort fort d'une confiance et d'une espérance délectablement absurdes
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