Marie est une prostituée jeune, belle et douée pour les choses du sexe. Elle rencontre Jeannot, un clochard, endormi sur son palier. Elle lui offre l'hospitalité, son corps, son coeur. Il prend tout, et prend trop. Parfois, les hommes doivent demander pardon aux femmes... L'un des films les plus polémiques de l'auteur des "Valseuses" et un portrait (très amoureux) de femme qui marque la meilleure collaboration d'Anouk Grinberg avec le cinéaste.
"Drôle de film. Brillant dans sa facture, ses scènes toujours surprenantes, son regard toujours provocateur, ses dialogues, incisifs ou fondants. Drôle de metteur en scène, qui, pour vedette de ce rôle si... exposé, exhibe, avec une jouissance évidente, sa propre épouse, Anouk Grinberg, toujours émouvante, jamais vulgaire, juste un peu systématique peut-être dans son personnage de pute extatique à la voix d’enfant, mais formidable, finalement.
Le film fera courir, et jaser. Il peut aussi heurter. Mais sûrement pas laisser indifférent les spectateurs qui, au cinéma, cherchent une patte, une griffe, un ton : Bertrand Blier a de tout cela à revendre."
Annie Coppermann, 31/01/1996
Télérama
" Après le méticuleux chaos narratif mis en place dans ses trois précédents films, Trop belle pour toi, Merci la vie puis 1,2,3, soleil, Be...
" Après le méticuleux chaos narratif mis en place dans ses trois précédents films, Trop belle pour toi, Merci la vie puis 1,2,3, soleil, Bertrand Blier en revient à une (relative) simplicité dramatique. Mais il reste plus que jamais fâché avec les banalités du récit psychologique. Il a besoin de vagabonder dans l'histoire de Marie au gré de sa fantaisie, de changer de ton quand ça lui chante. Bref, il est dans ses marques : moins préoccupé de convaincre par un discours structuré que de fouetter l'imagination par les variations les plus libres autour d'un thème. Jusqu'au franchement déjanté ou au drôlement gonflé.
Cela donne quelques-unes des meilleures scènes du film. Une vieille fille, débordant de tendresse inemployée, qui s'offre au premier prisonnier sortant de taule ; un bourgeois qui montre à un chômeur comment faire la manche (l'argent n'est décidément pas un truc de pauvres) ; et Marie, qui, dans un bistrot, supplie le premier " gentil p'tit gars " venu de lui faire deux enfants...
C'est fabriqué ? Et comment ! A coups d'artifices revendiqués, bricolés de toutes pièces y compris les pièces rapportées, les dépareillées, les superflues. Il y a de l'invraisemblable dans l'air, de l'impossible à tous les coins de l'intrigue mais, plus encore, une savoureuse jubilation à voir pousser les situations dans leurs derniers retranchements. (...)
C'est dans ces soudaines variations de climat et ce constant télescopage des émotions que le film trouve son épaisseur. Et que Bertrand Blier impose une liberté de ton renouvelée."
Pour vous donner la meilleure expérience possible, ce site utilise les cookies. En continuant à naviguer sur universcine.com vous acceptez notre utilisation des cookies.
_TITLE
_CONTENT
Vous avez un bloqueur de publicités activé. Certaines fonctionnalités du site peuvent être perturbées, veuillez le désactiver pour une meilleure expérience.