Voulant améliorer sa respectabilité, un voleur fréquente régulièrement un restaurant chic en compagnie de sa femme. Las, au lieu d'y trouver des gratifications sociales, il y fait connaissance avec l'érotisme de son épouse et sa propre humiliation. Dans le parking, les toilettes, les cuisines et la salle à manger de ce restaurant, dix jours de préparation, d'ingurgitation et de rejet de nourriture suggèrent que tout, absolument tout, est comestible, quoique pas nécessairement nourrissant...
"Ils s'aiment. Ils se tuent. Ils se mangent. Une femme et trois hommes,
dans le dernier film de Greenaway, filent le parfait cannibalisme sans
une once de cruauté. Comment peut-on être aussi anglais ?
Peter Greenaway, dès le premier plan du Cuisinier, le voleur, sa femme et son
amant, annonce la couleur : rouge. Son film sera rouge comme le sang,
l'intérieur du corps, le feu, l'enfer. Rouge comme le rideau rouge qui
se lève sur la théâtralité d'une banale histoire de coeur. Sur le
triangle éternel, celui du vaudeville et celui du fait divers."
Danièle Heymann
Télérama
"Peter Greenaway met toutes ses obsessions dans ce film insolite. Dix
jours, dix repas, dix menus, le cuisinier complice de la femme et de
s...
"Peter Greenaway met toutes ses obsessions dans ce film insolite. Dix
jours, dix repas, dix menus, le cuisinier complice de la femme et de
son amant, le voleur acharné à se venger et un déferlement de cynisme,
de sadisme, de mort. Comme toujours chez Greenaway, ce film est un labyrinthe. L'ambiance
est aussi à l'opéra, avec d'immenses bouffées d'esthétisme fascinant.
Toujours obsédé par les fonctions physiques du corps humain, le
réalisateur ne recule pas devant l'obscénité dans cette fable sur
l'égoïsme."
Jacques Siclier
La Revue du cinéma
" Quel est le sens de cette parabole moderne et gastronomique ? Tout, aujourd'hui, fnit en rituel culinaire : le savoir, la culture, la sexu...
" Quel est le sens de cette parabole moderne et gastronomique ? Tout, aujourd'hui, fnit en rituel culinaire : le savoir, la culture, la sexualité... Le restaurant (ou assimilé), lieu où se nouent les affaires, les rencontres, les amours, peut aussi devenir le temple où la bourgeoisie se saborde : les repas de La Grande Bouffe, de Ferreri (1973), le rappellent (...) la barbarie de la “femme du monde dépasse celle du voleur ! Le Cuisinier... renvoit, par bien des côtés, à Salo, de Pasolini (1975). Il est curieux que deux cinéastes aux horizons si dissemblables (Pasolini a rarement dépeint la bourgeoisie qu'il détestait; Greenaway est, lui, fasciné apr elle, et la châtie de l'intérieur) arrivent à des conclusions proches : toute civilisation hypersophistiquée finit par annihiler les valeurs sur lesquelles elle s'est appuyée durant des siècles..."
Raphael Bassan
Avis
Midnight
au sujet de
Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant
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Somptueux, nourrissant, cruel.