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Pierre s'engage dans la Légion Etrangère après s'être ruiné pour les beaux yeux de Florence. Il fait la connaissance d'une femme qui lui ressemble beaucoup.
Après s'être ruiné pour les beaux yeux de Florence, sa maîtresse, Pierre s'engage dans la Légion Etrangère. Dans une maison close de l'extrême Sud marocain, il fait la connaissance d'Irma, une jeune pensionnaire qui ressemble trait pour trait à Florence, hormis les cheveux et la voix. Or, il s'avère que, à la suite d'une grave blessure, Irma ne se souvient pas de son passé...
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" Prenant comme point de départ une affaire de corruption qui fait forcément écho aux désordres finan
" Prenant comme point de départ une affaire de corruption qui fait forcément écho aux désordres financiers secouant alors la France - l’affaire Stavisky fait rage en ce début 1934 - le cinéaste se lance dans une description sans fard des colonies, repaire de repris de justice, de prostituées et d’alcooliques.
Pourtant, malgré cette volonté de coller au plus près de la réalité quotidienne, l’auteur fait intervenir le destin sous la forme d’un jeu de cartes qui révèle à chacun un avenir inéluctable. Dès lors, la tragédie peut se nouer et emporter les protagonistes vers une fin donnée dès le départ. Au brio de cette implacable mécanique scénaristique s’ajoute un sens de la psychologie épatant : aucun personnage n’est unidimensionnel malgré une caractérisation très forte.
On peut signaler l’interprétation sans faille de Marie Bell dans un difficile double rôle, de Charles Vanel en gros lard libidineux et de Françoise Rosay, attachante patronne de bistrot, mais on reste davantage réservé quant au jeu un peu trop démonstratif de Pierre Richard-Willm. Au final, Le grand jeu peut être effectivement considéré comme un des meilleurs films de son auteur, faisant ainsi honneur au cinéma français des années 30. Cette œuvre fondatrice du "réalisme poétique" décrit avec justesse les tourments amoureux, ainsi que la vie dans les colonies. Bluffant."
" Le grand jeu marque la naissance du réalisme poétique. Exotisme de la Légion et des paysages lointains, des
" Le grand jeu marque la naissance du réalisme poétique. Exotisme de la Légion et des paysages lointains, destin tragique, milieu corrompu sont des éléments marquants du film. Marie Bell interprète les deux femmes du film, avec des voix différentes. Il influencera fortement Carné assistant ; on le considère généralement comme le point de départ véritable du réalisme poétique. Mais surtout il reste éminemment moderne ; voir l’utilisation du doublage où la même actrice, Marie Bell, a deux voix différentes. Le héros est le jeune premier le plus romantique de l’époque, Pierre Richard-Willm. "
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