Alors que Molex annonce 1,2 millions d'Euros de bénéfices, ses ouvriers se voient signifier la fermeture de leur site. José Alcala les rejoint, caméra au poing.
Le 23 octobre 2008, alors que l’usine de connectique automobile Molex, située à Villemur-sur-Tarn (près de Toulouse), affiche 1,2 millions d’Euros de bénéfices, la direction informe le Comité d’Entreprise de la fermeture du site. Les Molex, suivis par leurs concitoyens et la municipalité s'engagent dans une lutte pacifique et médiatique. Le 31 décembre, José Alcala les rejoint, caméra au poing et filme leur résistance.
" À partir de la nuit du 31 décembre 2008 et pendant plusieurs mois, José Alcala a filmé cette lutte. Il livre un documentaire extrêmement humain, à la fois touchant et désespérant. Car dès les premières minutes, l'issue de ce combat trop déséquilibré se laisse deviner. «Les Molex avaient le droit pour eux mais ça n’a pas été suffisant pour vaincre une direction délinquante et un État défaillant», explique en voix off le réalisateur à la fin de son film. C'est là que Les Molex, des gens debout est le plus déchirant: dans le constat que les décisions de justice ne sont pas respectées, que les efforts sont vains face au cynisme. Et que quels que soient les moyens déployés et le courage mis en œuvre, David n'a, ici, aucune chance face à Goliath.
Avec sobriété, José Alcala capte l'émotion dans un silence ou dans un regard. L'impuissance et le sentiment d’être méprisé dans les larmes d’un syndicaliste. Son documentaire laisse souvent la place aux discussions des employés, plus qu'à l’analyse. Il montre des instants de vie, des instants de lutte, la foi, le refus d'abandonner, les doutes qui s'installent, puis la résignation."
Julien Fournier
L'Express
" Veillée devant les entrepôts, bivouac de Noël, manifestations, faux procès, mensonges des politiques, grévistes humiliés, bassesse des dir...
" Veillée devant les entrepôts, bivouac de Noël, manifestations, faux procès, mensonges des politiques, grévistes humiliés, bassesse des dirigeants, la caméra capte tout, sur tous les fronts. Comme à la guerre. Car c'est bien de cela qu'il s'agit."
Sandra Benedetti
Le Monde
"José Alcala n'est pas Michael Moore et Villemur n'est pas Flint, la grande ville du Michigan sinistrée par General Motors. Mais on peut re...
"José Alcala n'est pas Michael Moore et Villemur n'est pas Flint, la grande ville du Michigan sinistrée par General Motors. Mais on peut regarder les Molex, des gens debout comme une suite à la française du fameux Roger et moi du réalisateur américain, vingt ans après. Ou comme l'histoire vraie du roman de Gérard Mordillat (Les Vivants et les Morts, ed. Calmann-Levy, 2005) que l'écrivain cinéaste a adapté récemment pour la télévision sous la forme d'un feuilleton."
Les véritables héros du documentaire de José Alcala, ce sont les 283 ouvriers de l'usine Molex. Ils ne comprennent toujours pas pourquoi la direction américaine a décidé de fermer leur usine en 2008, alors qu'elle leur avait décerné un "award" quelques mois plus tôt pour la qualité de leur production. Le documentaire rappelle dans son générique de fin que le groupe Molex a annoncé en octobre 2010 des "bénéfices records de 54 millions d'euros".
Stéphane Thepot
Télérama
"Ce documentaire qui se situe à mi-chemin entre la chronique d'un conflit et sa reconstitution raconte l'histoire de cette révolte. Il montr...
"Ce documentaire qui se situe à mi-chemin entre la chronique d'un conflit et sa reconstitution raconte l'histoire de cette révolte. Il montre comment des salariés dont on a rayé le travail d'un coup de plume se battent avec leur tête et leur coeur pour tenter de sauver leur outil de travail. Combat inégal dont l'issue sera fatale en dépit d'une intense médiatisation du conflit, de l'intervention des pouvoirs publics et de plusieurs épisodes judiciaires victorieux".
"Plus qu'un film engagé, on pourrait dire que les Molex, des gens debout est un film "compassionnel" qui finit par faire corps avec son sujet."
"Le réalisateur José Alcala donne à voir l'histoire des Molex dans toute son humanité, pas dans toute sa complexité".
Olivier Milot
Libération
"Le spectateur d'un tel désastre social ne peut rester insensible à ces ouvriers, hagards, qui viennent récupérer leurs affaires dans une us...
"Le spectateur d'un tel désastre social ne peut rester insensible à ces ouvriers, hagards, qui viennent récupérer leurs affaires dans une usine vide, après des mois de lutte. "Y'a plus rien. Y'a plus rien à voler." Le film salue la ténacité et la droiture de ces "gens debout" qui, à la fin, accablés par la défaite, ne le sont plus tellement".
Pour vous donner la meilleure expérience possible, ce site utilise les cookies. En continuant à naviguer sur universcine.com vous acceptez notre utilisation des cookies.
_TITLE
_CONTENT
Vous avez un bloqueur de publicités activé. Certaines fonctionnalités du site peuvent être perturbées, veuillez le désactiver pour une meilleure expérience.