Mickey, en dernière année de lycée, s’occupe de son père, vétéran alcoolique atteint d’une maladie mentale. À cause de son addiction aux opiacés, il a un comportement imprévisible et finit souvent en prison. La jeune fille hésite à abandonner son père, incapable de se débrouiller sans elle. Déterminée et indépendante, en couple avec Aron, sa vie est bouleversée par l’arrivée de Wyatt, un nouvel élève, musicien, sportif, doux et aimant. Grâce à lui, elle envisage la possibilité d’aller étudier de l’autre côté du pays...
"Mickey and the bear est un beau film sur la jeunesse et l’amour parental. La réalisatrice ne force jamais le trait de son récit. Elle laisse les choses se faire, se défaire, grandir. Elle injecte dans son récit des scènes, des bouts de musique, des sourires qui sont autant de lumières dans cette histoire pourtant sombre et désespérée. On ne se lasse pas de suivre cette jeune Mickey qu’on voudrait tout autant protéger qu’inciter à se défaire des griffes de son père. Le film opte pour une véritable sobriété des effets de caméra, certainement par contrainte budgétaire, mais sans doute et surtout pour accorder une part essentielle à son actrice principale qui irradie littéralement l’écran."
Laurent Cambon
Culturopoing.com
"Donc, une pauvre lycéenne orpheline de mère, abandonnée à son sort aux côtés d’un père souffrant d’ESPT et addict à l’OxyContin au fin fond...
"Donc, une pauvre lycéenne orpheline de mère, abandonnée à son sort aux côtés d’un père souffrant d’ESPT et addict à l’OxyContin au fin fond de l’Amérique rurale. De nombreux traits d’une modernité en crise semblent convoqués ici : retour des soldats américains, crise des opiacés, misère d’une certaine ruralité, cancer dû aux polluants, incurie de la psychiatrie et de la protection de l’enfance. Sans en faire des thèmes mais sans les contourner, Mickey and the Bearpourrait faire craindre un fâcheux misérabilisme, une caricature de l’Amérique sombrant dans la précarité et la défaite des services sociaux. Il n’en est rien. La mise en scène fluide et élégante, l’interprétation remarquable, le montage intimiste et épuré hissent le film à un tout autre niveau, celui d’un cinéma indépendant résolument hors-piste et personnel, affranchi, contemporain, ouvrant la piste d’une certaine fraîcheur dans la liste des films traitant également des syndromes post-traumatiques d’une grande puissance défaite : The Deer Hunter, Apocalypse Now, The Joker… Loin des effets de manche et du grand spectacle, Mickey and the Bear cadre serré, dans l’intimité et la vérité d’un lien père-fille flirtant dangereusement avec la figure du couple, arrimé par la figure omniprésente de l’absente. L’écriture est pudique, la violence physique des hommes et des institutions reste souvent hors-champ, l’authenticité règne, le rythme très travaillé nous laisse surpris et longtemps habités par une fin semblant arriver promptement. Mickey and the Bear signe sans conteste une pépite du cinéma indépendant américain."
Danielle Lambert
Rolling Stone
"Actrice accomplie, Annabelle Attanasio signe des débuts prometteurs avec Mickey and the Bear. Si elle négocie avec intelligence les intric...
"Actrice accomplie, Annabelle Attanasio signe des débuts prometteurs avec Mickey and the Bear. Si elle négocie avec intelligence les intrications de la relation entre Mickey et son père, c’est surtout sur son impressionnant duo d’acteurs que la réalisatrice et scénariste peut compter. Camila Morrone et James Badge Dale sont en effet au sommet de leur jeu… jusque là conscrit à des seconds rôles. Mannequin de formation, Morrone est aussi bouleversante dans ses scènes les plus dramatiques que parfaitement charmante dans les incartades comiques de Mickey and the Bear. Quant à Badge Dale, il est tantôt glaçant tantôt surprenamment avenant. Et à chaque fois que les deux acteurs apparaissent à l’écran, ils font des étincelles.
Les thèmes de Mickey and the Bear ne pourraient pas être plus d’actualité, et ils sont abordés sous couvert d’un drame à si petite échelle qu’ils en sont particulièrement perturbants… sans trop en faire. Oublié le tire-larmes hollywoodien ou l’essai politique. Attanasio ne dénonce ni ne critique. Elle montre… Et c’est bien plus efficace ! Mariage de long silences, d’envolées synthétiques et de morceaux pop rock plus piquants, la bande-originale sert d’ailleurs parfaitement cette danse tragi-comique."
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