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Composé de fragments qui se télescopent, créant de multiples jeux de temporalité et de spatialité, ce film montre la vie des personnes migrantes à Calais.
Composé de fragments qui se télescopent, créant de multiples jeux de temporalité et de spatialité, ce film montre sur une durée de trois ans (Juillet 2007- Janvier 2010), les conditions de vie des personnes migrantes à Calais. Par là-même, il décrit la manière dont les politiques engagées par les États policiers modernes débordent le cadre de la loi, et font surgir des zones grises, des interstices, des espaces d’indistinctions entre l’exception et la règle.
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"C'est un film essentiel et hors norme. (...) Loin de les réduire à leur statut de victimes, Sylvain George filme les clandestins debout, en
"Sylvain George est avant tout un cinéaste, un vrai. Il n’y a pas de migration dans son film, mais des individus qui migrent. De là la beaut
"Sylvain George est avant tout un cinéaste, un vrai. Il n’y a pas de migration dans son film, mais des individus qui migrent. De là la beauté flagrante, cinématographique, de Qu’ils reposent en révolte. (...) Le film bouleverse, oui, mais tout en respectant à la fois la dignité de ceux qu’il filme et de ceux qui le regardent. Au cinéma, l’intelligence est la meilleure consolatrice."
Jean-Baptiste Morain"Ce que Sylvain George nous donne à voir, c’est précisément l’atmosphère de jungle, la géographie de jungle, ce sentiment permanent de survi
"Ce que Sylvain George nous donne à voir, c’est précisément l’atmosphère de jungle, la géographie de jungle, ce sentiment permanent de survie, cet en-deçà de l’humain que maintient cette situation d’embuscade. Si bien qu’au fur et à mesure de cette immersion en noir et blanc de deux heures trente, on hallucine littéralement, incapables de reconnaître quoi que ce soit de Calais, et surtout de reconnaître quoi que ce soit d’une démocratie à l’œuvre dans ce qui n’est plus qu’un honteux rapport de chasse à l’homme. Une chasse qu’il filme du côté de ceux qui sont traqués comme des gibiers."
Philippe Azoury"Le film, construit comme une succession de blocs d’action, fait l’effet d’une improvisation de jazz filmique, sur ce que serait la vie de c
"Le film, construit comme une succession de blocs d’action, fait l’effet d’une improvisation de jazz filmique, sur ce que serait la vie de ces gens à Calais. « Pas tout à fait vivant, pas tout à fait mort, pas tout à fait humain, pas tout à fait animal... Entre les deux ! », commente un de ces migrants, en riant. C’est l’intelligence de l’auteur, que d’avoir restitué aux hommes filmés l’humanité dont les politiques d’immigration oeuvrent à les déposséder."
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