Au prétexte d'y tourner un documentaire, Carmen se fait prêter une maison par son oncle. Mais la demeure doit servir de planque pour la jeune femme et sa bande.
Au prétexte d'y tourner un documentaire, Carmen se fait prêter une maison en Normandie par son oncle. En réalité, la demeure doit servir de planque à la jeune femme et à sa bande après le braquage d'une grande banque, prévu sous peu. Lion d'or à la Mostra de Venise en 1983.
" Plutôt qu’une adaptation de Carmen par Godard, une occasion pour le cinéaste de promener son miroir sur les routes du monde cinéma.
Le début des années 80 est marqué par une surprenante inflation d’adaptations de Carmen. Carlos Saura, Peter Brook, Francesco Rosi… Godard en profite pour faire son "comment je vais faire un film (sur Carmen)". Il se met en scène dans son propre rôle, exagérément vieilli, usé, atteint. Sifflé au Festival de Cannes pour Passion l’année précédente, le pape de la Nouvelle Vague se montre là où la critique l’a laissé, au fond du trou.
Et c’est tout naturellement à l’hôpital que le film commence. Un film qui fonctionne moins comme une adaptation de Carmen que comme une expérience de quasi ciné-réalité avec un "Si la fièvre ne baisse pas, on vous chasse" de médecins/producteurs dignes du Loft. Le film commence sur ce registre exagérément burlesque. Regardez ! Le bon vieux cinéaste qui nous cite toujours le président Mao, on va lui donner sa chance et il va nous monter son film. Et le film se monte, caustique, drôle, beau. (...)"
Luc Arbona
Télérama
Jean-Luc Godard, cinéaste contemporain : ses films m’impressionnent, provoquent en moi des sensations, des émotions, laissent des empreinte...
Jean-Luc Godard, cinéaste contemporain : ses films m’impressionnent, provoquent en moi des sensations, des émotions, laissent des empreintes. Comment éviter le piège du commentaire-mode d’emploi, éviter le ridicule des sous-titres ? En évoquant les images que provoquent ses images, peut-être. Des images caressées par des musiques. Ou en utilisant, comme lui, le langage de la passion : « On ne peint jamais ce que l’on voit ou croit voir. On peint à mille vibrations le coup reçu», a dit Nicolas de Staël. [...]
Surtout, je vois God-Art. Une idée par plan, parfois plusieurs, feu d’artifices. Les coups de flingues de la bande à Carmen filmés comme un opéra où la violence convulsive est réduite à répure. Les corps nus, tourmentés, de ceux qui s’aiment à leur cœur défendant, comme dans un polar réglé par Pina Bausch : coups, gifles, tapes, frotti-frotta d’un rapport sensuel et blafard.
Jean-Luc Douin, 11/01/1984
Avis
Ciné Phil
au sujet de
Prénom Carmen
Un mythe littéraire et artistique devient un prétexte pour rendre hommage aux films noirs et aux séries B, qui devient lui-même une parodie sur le cinéma...
Un mythe littéraire et artistique devient un prétexte pour rendre hommage aux films noirs et aux séries B, qui devient lui-même une parodie sur le cinéma mais aussi l'artiste lui-même - un regard sans illusion mais plein d'humour sur les limites du cinéma alors même que la caméra célèbre la beauté d'une femme, celle de la mer et celle de la musique, qui rythme la vie, l'amour et l'art.
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Un mythe littéraire et artistique devient un prétexte pour rendre hommage aux films noirs et aux séries B, qui devient lui-même une parodie sur le cinéma...
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