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Deux frères. L'argent de la banque et les finances d'un théâtre. Tchekhov et Racine. Et une seule femme, mais que l'on s'arrache...
Bruno Saltim a un poste important dans une banque dont son frère cadet, Frédéric, est directeur. Ayant renoncé au poste suprême, sa contrepartie est d'obtenir le financement d'un théâtre. On y prépare deux spectacles : "Oncle Vania" de Tchekhov et "Esther" de Racine. Bruno tente de convaincre la belle Vanessa de jouer Esther au théâtre, tandis que Frédéric veut en faire son assistante de direction.
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" ... plusieurs petites histoires qui n'en sont pas vraiment, des embryons d'histoires qui se maraboutdeficellent et permettent surtout
" ... plusieurs petites histoires qui n'en sont pas vraiment, des embryons d'histoires qui se maraboutdeficellent et permettent surtout de mettre en scène moins des personnages que des acteurs (et quels acteurs !), des jeux de mots, des phrases de tous les jours (...) Saltimbank, film gai et dépressif, pastel comme les couleurs de son générique, décrit avec humour et une angoisse maintenue légère par la volonté du metteur en scène qui s'applique à éviter de nous vendre quoi que ce soit un monde incertain, précaire, labile, où les gens font et disent un peu n'importe quoi, ergotent sur des détails, font des promesses sans jamais les tenir, n'ont aucun engagement définitif (qu'il soit financier, moral, affectif).
Chez Biette, les gens passent une partie de leur vie à ne pas penser à ce qu'ils disent, une deuxième à dire ce qu'ils ne pensent pas, la troisième à ne pas dire ce qu'ils pensent, et toute leur vie à oublier ce qu'ils viennent de dire. L'identité sociale, familiale, psychologique des individus est trouble, ils sont seuls, ne s'écoutent pas même quand ils communiquent. (...)
Quelle est cette société de réseaux et d'argent où tout le monde pourrait soi-disant exercer n'importe quel métier, au pied levé ? Est-ce une plaisanterie ou tout bêtement notre monde ? Comment être acteur et pas seulement comédien de sa vie ?
Tout cela sur un mode anodin, qui pourrait tromper le spectateur habitué aux effets de cinéma, à une montée de la tension dramatique qui n'adviendra jamais dans Saltimbank, parce qu'"il ne se passe rien, que tout arrive, mais c'est indifférent", comme disait Nietzsche, parce que les événements ont rarement des conséquences... Biette ne surligne ni ne souligne rien, ne cherche jamais à éblouir, à conclure, mais à refléter le monde qui l'entoure au moment où il le filme."
"Avancer sans pouvoir deviner ce qui sera dit dans la minute qui suit, où l'on sera et avec qui, c'est le plaisir que l'on retirait du ciném
"Avancer sans pouvoir deviner ce qui sera dit dans la minute qui suit, où l'on sera et avec qui, c'est le plaisir que l'on retirait du cinéma très singulier de Jean-Claude Biette, réalisateur et critique (...) Biette faisait du spectateur un flâneur sans boussole, tout juste guidé par une petite musique de mots intrigants, promesses d'escapades fortuites et de rencontres avec des atypiques, comme ces frères Saltim, banquiers tirés à quatre épingles (...)
Du Fouquet's à la banlieue parisienne en passant par Berlin, le film chemine tranquillement, au gré d'une logique qui tient à rester secrète. Qu'importe la finalité de tout cela, les dialogues sont un régal. Les personnages, récitants de leur propre vie, disent leurs tracas et leurs desiderata, dissertent aussi bien sur la cuisine que sur Oncle Vania.
Ici, on devise, on radote, parfois on n'écoute que d'une oreille ou bien l'on parle tout seul ; le vrai personnage à l'honneur ici, c'est la langue, mieux, le multilinguisme (car il y a de l'anglais, de l'italien, de l'allemand...). Peu à peu, les thèmes de ce drôle de cirque poético-financier où théâtre de la vie et vie du théâtre ne font qu'un affleurent : le désir de trouver son rôle et de bien le jouer, la difficulté d'en changer, le poids de la représentation sociale (...) Théorique, politique, esthétique, le cinéma de Biette ? Oui, mais sous une forme très légère, jamais absconse, une sorte d'incitation constante à la curiosité et au gai savoir. Biette avait inventé le contraire de l'ennui : un art furtif du dépaysement."
" ... Rien ne fait saillie ni ne se donne en pleine lumière. Le film organise son réseau de relations, de connivences ou d'indifférences sur
" ... Rien ne fait saillie ni ne se donne en pleine lumière. Le film organise son réseau de relations, de connivences ou d'indifférences sur le mode du non-dit, de l'allusion, de la fantaisie passagère. Il y a toujours un moment où une scène dérape imperceptiblement avant de retomber en douceur, où les mots meurent en point d'interrogation ou de suspension, à pas de chat. Ainsi le sens échappe toujours un peu, infuse à chaque plan selon des procédures subtiles. Cela donne, comme Biette aimait à le dire dans ses textes critiques "de l'air" entre les acteurs et leurs personnages, les personnages et leurs motivations, ces motivations et la structure générale du film qui à son tour refuse d'emprunter le plus court chemin..."
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