Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
A la campagne, entre quatre femmes toutes aussi désirables, un avocat quadragénaire ne sait où donner de la tête... Un Bergman léger et lumineux.
A la campagne, un avocat quadragénaire est entouré de sa jeune épouse toujours vierge, de son ancienne maîtresse, d'une actrice de théâtre maniérée et de son amant ainsi que de la femme de celui-ci ! Les possibilités de se séduire prennent d'infinis détours... Un Bergman à l'érotisme lumineux et joyeux, à la douceur inhabituelle. Version remastérisée en 2014.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" ... Pour saisir sa signification profonde, il faut recourir à cette division nette et systématique : d'un cô
" ... Pour saisir sa signification profonde, il faut recourir à cette division nette et systématique : d'un côté, les personnages féminins, de l'autre, les personnages masculins. Si l'on voulait trouver une différence avec La Règle du jeu de Renoir (à laquelle on pense souvent et que Bergman affirma n'avoir pas vue), c'est dans cette optique qu'il faudrait la trouver.
Renoir mêle à une même action les amours des maîtres et des domestiques, mais il affirme toujours la différence de classe. Renoir impose le parallélisme entre les deux catégories sociales. Au point culminant du drame, les maîtres et les valets se rencontrent et échangent des confidences, mais le mur de la classe sociale reprend bientôt son aspect infranchissable, et ils ne peuvent se comprendre.
Au contraire, dans le film de Bergman, toute distinction sociale est abolie. Le fils Egerman courtise la servante, et celle-ci est, à l'égard de sa maîtresse, nantie d'un véritable complexe de supériorité que lui a donné la connaissance de l'amour physique. Les deux femmes sont à la fois amies et complices, elles échangent les confidences les plus intimes, et sans retenue comme dans la remarquable scène de fou-rire sur le lit. Chez Bergman, la division par sexe prime la distinction par classe sociale.
Les hommes sont souvent en proie à l'ironie de Bergman. Les situations ridicules ne manquent pas (...) ils sont sans cesse menacés, torturés, ils semblent habités par l'idée de la mort. Au lieu de vivre intensément, comme les personnages féminins, ils s'analysent, se regardent vivre et se posent des problèmes souvent stériles.
Malgré le ton de comédie que Bergman adopte pour son film, la mort rôde autour d'eux. Symboliquement, chaque heure la rappelle parmi les figurines de l'horloge. C'est surtout Henrik qui est hanté par elle. La vie, c'est tout ce qu'il n'a pas connu, surtout l'amour. Les livres de théologie ont créé dans son esprit un vide inquiétant (...)
Les héroïnes de Bergman ne connaissent jamais cette instabilité qui caractérise les hommes, jamais elles ne sont ridicules (...) Les femmes conduisent toujours à leur guise le jeu de l'amour et de la mort. Elles triomphent sur toute la ligne. Elles ne se posent pas de problèmes, leur simplicité les amène à agir dans le sens de la vie. « Si l'amour est un mal, dit Petra, vive le mal ! » Et lorsque le cocher, à la fin du film, s'exclame : « Aucune vie ne peut être meilleure, vive la vie ! », c'est uniquement grâce aux femmes que ce cri de joie et de libération peut être lancé (...)
Pascal définissait le divertissement comme une manière de se cacher le néant et d'ignorer Dieu en s'abandonnant aux vertiges des plaisirs profanes. Bergman prend le contrepied de cette philosophie religieuse et renverse ces données pour affirmer un triomphe de l'athéisme rarement vu au cinéma.
Pour le cinéaste suédois, le divertissement est au contraire une manière de se livrer à l'aveuglement d'une religion et de ne pas voir ainsi la réalité profonde de la vie : l'amour. Ainsi s'expliquent les tortures morales que s'inflige Henrik, ses appréhensions angoissées du péché alors qu'un désir plus profond et très pur le porte vers la femme, seul être digne d'adoration. Le jeune séminariste, après son suicide manqué et ne réalisant pas encore s'il est en vie ou s'il est mort, voit apparaître comme première vision de l'au-delà le corps abandonné de sa jeune belle-mère. Toute sa vie religieuse n'a été qu'une erreur, le péché qu'il craignait tant n'existe pas puisque c'est le bonheur. Le sacrement du mariage n'est qu'une convention, l'amour l'effacera sans scrupules (...) De même, Egerman et Désirée goûteront le bonheur d'une union non bénie, Petra et le cocher pourront, libres de tous préjugés, clamer la beauté de la vie, dans un attachement sensuel à la nature.
En 1956, le jury du Festival de Cannes a décerné à ce film le prix de « l'humour poétique ». Cette appellation semble assez judicieuse, bien qu'elle établisse un rapport d'appartenance subtil entre la poésie et l'humour (...) Poétique, le film l'est d'un bout à l'autre. Le monde que nous propose Ingmar Bergman est une vision très personnelle, tournant parfois résolument le dos au réel (séquence du dîner). Les scènes d'extérieur, surtout celles qui se passent au clair de lune, apparentent ce film à la classique poésie nordique. Les femmes sont très belles et participent à ce climat poétique que rehausse encore la partition musicale classique que Bergman aime utiliser pour les séquences d'extérieur. Mais c'est surtout dans l'étude de l'humour que nous atteindrons l'originalité et la signification profonde du film (...) si l'on rit, c'est que l'acceptation de la mort est ridicule et qu'on ne peut pas la prendre au sérieux."
" En s'arrêtant à l'aspect ouvertement libertin, voire provocant de l'œuvre, sans vouloir aller plu
" En s'arrêtant à l'aspect ouvertement libertin, voire provocant de l'œuvre, sans vouloir aller plus avant, le spectateur risquerait ici une semblable incompréhension que devant les films de Max Ophuls, assez voisins d'esprit (surtout Madame de..., malgré son dénouement tragique) ou devant les dernières productions de Jean Renoir avec lesquelles le parallèle est assez évident : même marivaudage désinvolte et froidement souriant devant le gouffre de l'amour : même façon de frôler la mort et de ne l'éviter que par un désir conscient de ne pas outrepasser les frontières du comique, même stylisation poétique qui pousse l'auteur à quitter le présent pour le passé en costumes (...).
Si Sourires d'une nuit d'été, (...) tourne en dérision la morale courante, peut-être faut-il y voir, outre l'image d'un monde qui en effet la bafoue aujourd'hui allègrement, un témoignage supplémentaire de cette liberté d'allures, caractéristique de tout le cinéma Scandinave, qui mène l'assaut, anticonformiste, contre le vieux moralisme protestant."
" Un très grand film... Une comédie sur un mode inconnu à l'Amérique, mais pure de tous les poncifs du
" Un très grand film... Une comédie sur un mode inconnu à l'Amérique, mais pure de tous les poncifs du théâtre européen... Ce genre de sujet a ses antécédents en littérature, mais jamais il n'avait été porté à l'écran avec une liberté aussi grande vis-à-vis des exigences de la censure ou du commerce. Ce pourrait être une comédie de Marivaux mais aussi un conte de Bocace."
Eric Rohmer"Sourires d'une nuit d'été constitue un merveilleux divertissement, où l'on retrouve, dans une mise en
"Sourires d'une nuit d'été constitue un merveilleux divertissement, où l'on retrouve, dans une mise en scène claire et classique, la tradition théâtrale de Marivaux, de Beaumarchais, et même de Jean Anouilh. Le jeu du libertinage y est porté à la perfection, par la direction d'acteurs et surtout d'actrices, une vraie troupe, une vraie famille bergmanienne."
Jacques Siclier" Bergman se révèle comme le seul cinéaste ayant parfaitement compris l'importance du mot « liberti
" Bergman se révèle comme le seul cinéaste ayant parfaitement compris l'importance du mot « libertinage », il a donc affirmé l'immense joie de l'amour. (...)
Le film se présente comme un chassé-croisé de quatre couples. Chacun de ces couples concrétise une forme de l'amour. (...)
Dans ce film exaltant où la poésie suit, de la première à la dernière séquence, les traces ailées de Shakespeare, tout sentiment, tout acte est « glace chaude, neige noire ». Le tragique se retourne soudain pour devenir joie, la mort échoue régulièrement pour mener à la découverte de l'amour. Tous les personnages ont une seule préoccupation : l'amour.
Pour une fois, des silhouettes de cinéma, des ombres d'écran, sont des hommes et des femmes et ceci parce qu'ils ont des sexes et que cela les préoccupe (...)
Devant ce film feu d'artifice, seul film à la gloire de la joie de la grande espèce, des idiots ou des ennemis de la liberté et de l'amour, n'ont voulu voir qu'un vaudeville. (...) Bergman a entrepris une oeuvre nécessaire : débarrasser le cinéma de sa ceinture de chasteté."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PROMO : 3 MOIS POUR 1€ AVEC LE CODE BEAUXJOURS24*
* puis 6,99€ par mois, annulable à tout moment
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE