Au Texas, une adolescente, dont la mère est emprisonnée, est habitée par la rage. Elle fait la rencontre d'Abe, un torero vieillissant qui l'initie au rodéo.
À 14 ans, Kris ne sait comment contenir la rage qui l'habite, alors que sa mère est emprisonnée. Lors de l'une de ses errances, l'adolescente rencontre Abe, un torero vieillissant qui l'initie au monde du rodéo. Présenté à Cannes, dans la sélection Un certain regard. Grand prix, prix de la révélation et de la critique au festival du cinéma américain de Deauville en 2019.
"La compétition Un certain regard est un moment qui permet bien souvent de découvrir de nouveaux aspects de cinémas nationaux qu’on croit pourtant bien connaître. Bull de la réalisatrice Annie Silverstein dévoile de nouveaux visages, notamment le duo Rob Morgan et Amber Havard, improbable association entre un adepte du montage de taureau sauvage et une jeune adolescente de 14 ans en pleine crise personnelle. Dans sa thématique le film fait tout d’abord penser au The rider de Chloé Zhao, présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2016. On y explore la même face cachée de l’Amérique, celle qui aime à regarder des hommes risquer leur vie pour rester quelques secondes en équilibre sur un animal en furie. Mais sans doute que le cœur du film tend plus vers le Winter’s bone de Debra Granik, qui avait révélé Jennifer Lawrence en 2010. On y découvrait une très jeune femme élevant presque seule ses frères et sœurs, veillant sa mère presque impotente. Dans Bull, Kristal est élevée par sa grand-mère, avec sa très jeune sœur. Sa mère est emprisonnée et il n’est pas question de père pour aucune des deux filles du foyer. Déboussolée, Kristal est en perdition jusqu’à sa rencontre avec Abe, voisin taciturne qui, après l’avoir presque fait incarcérée, la prend sous son aile. Ces deux solitudes qui se croisent donnent tout son cachet au film qui, sans aucune dramaturgie trop poussée, accompagne l’émotion avec pudeur, comme un cadeau, et parfois également comme un fardeau. Souhaitons à Annie Silverstein un aussi beau destin que celui de sa compatriote Chloé Zhao, qui avait su convaincre le plus grand nombre avec ses deux premiers longs métrages. Si Bull est sans doute moins impressionnant que ces deux exemples, il révèle deux visages touchants au cœur d’une Amérique toujours plus en crise."
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