Óscar Ruiz Navia : " Je montre Cali aux spectateurs du futur"
VIDEO | 2015, 7' | Fiction aux airs de documentaire, Los Hongos promène une caméra légère dans les faubourgs color1
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Peu de temps après le choc de Septembre 2001, voilà qu'apparaissent, sur les toits de Paris, des tags représentants des Chats Souriants...
Peu de temps après le choc de Septembre 2001, voilà qu'apparaissent, sur les toits de Paris, des Chats. Par un graphisme simple et parfaitement maîtrisé, qui tranche sur la virtuosité quelquefois embrouillée des tags, ils affichent un large sourire. Ainsi quelqu'un, pendant la nuit, risque de se rompre le cou pour faire flotter un message de bienveillance sur cette ville qui en a tant besoin. C'est en suivant la piste des Chats Souriants que ce film s'est construit, allant de surprise en surprise.
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"Il est sans doute temps de préciser l'âge du capitaine : 83 ans. L'âge de tourner caméra DV au poin
"Il est sans doute temps de préciser l'âge du capitaine : 83 ans. L'âge de tourner caméra DV au poing un cinéma-direct qui caresse les visages, s'arrête parfois sur un dos, un sourire, un reflet dans le ciel... L'âge de juxtaposer les techniques archaïques (le banc-titre du cinéma muet) et les bidouilles informatiques (les séquences intitulées «Morpheye», respirations à la palette graphique où il s'amuse, et nous avec, à déformer les «grands» de ce monde). L'âge de passer le relais aussi, en annonçant l'avènement d'une nouvelle génération d'artistes, aussi iconoclastes que les ciné-tracteurs d'hier : les artistes urbains, poursuivis par les brigades antigraffitis et encore ignorés par l'élite culturelle... Chris Marker a choisi de faire de l'un d'eux, Monsieur Chat, chimère composite de Félix the Cat, du chat de Lewis Carroll et des figures de mangas, le héros d'un conte des temps modernes dont la rue serait le théâtre.
«La chasse aux chats est ouverte», annonce un cartel. Ludique et collective (Marker se réjouit d'avoir un «réseau» qui lui rapporte en permanence toute actualité féline planétaire), la quête des chats en l'air s'agrémente de clins d'oeil sur l'affichage politique du moment. Facétieux, Marker propose des raccourcis visuels et sonores frais comme des glaçons tintinnabulant au fond d'un verre. La voix d'Arlette («travailleurs, travailleuses») lance la campagne, une affichette «votez Mounette» montrant un chat est le prétexte à moquer ces sourires de campagne, prenant modèle sur la banane du chat jaune, en qui Marker voit un «signe de réconfort». La chronique douce-amère, d'abord envisagée comme un «petit film d'atmosphère, simple et sans prétention», va rencontrer le politique, dont Marker prétendait se garder «cette fois». Là encore, à la façon Marker, toute en subtilités. «Le 21 avril, catastrophe», dit le banc-titre. On imagine la suite... quand c'est un gros plan sur la patte bandée de Boléro, le chat (bien en chair) du métro Strasbourg-Saint-Denis, qui apparaît. Suivi de : «Et comme un malheur n'arrive jamais seul.» La rue s'agite, retrouve des parfums contestataires. Et la génération qui intéresse Marker descend manifester. A aucun moment, Marker ne fera la leçon, se contentant d'annotations, filmant les visages, les chants, le rythme de la rue. Avec tendresse et sérénité, sans une once d'envie ou d'amertume. Les inserts du chat (le chat dans l'histoire de l'art, autre facétie toute markérienne) sont comme «des vignettes, un sourire pour l'oeil». Et voilà que M. Chat, qui se contentait de sourire du haut de ses murs, se fait pancarte. L'intrigue se noue, les manifestations se suivent et ne se ressemblent pas, les antiguerre, les Kurdes, les anti-Raffarin, les intermittents, les archéos... Marker filme, toujours au plus près des gens, avec et tout contre eux. Poursuivant sa lecture en direct du monde et de l'histoire en train de se faire, la ponctuant de «visite au musée de la rue», qui indique que l'homme n'a rien perdu de ses capacités à embrasser le monde : un Space Invader incrusté dans le béton, un pochoir de Miss Tic sont au même plan que les détournements d'affiche anonymes ou la «vraie» Sophie Calle posant devant Beaubourg qui l'expose..."
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