Five broken cameras : nomination aux Oscar 2013
Cinq Caméras Brisées, multiprimé dans plusieurs festivals à travers le monde (dont Sundance) est nommé aux Oscars1
Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Chronique d'un territoire en ébullition. Dans son village de Cisjordanie, où s’érige le «mur de séparation», Emad filme depuis la naissance de son fils cadet...
Dans son village, Bil’in en Cisjordanie, où s’érige le « mur de séparation », Emad n’a cessé de filmer depuis la naissance de son fils cadet. Ses cinq caméras cassées l’une après l’autre livrent la chronique d'un territoire en ébullition. Récompensé au Festival Cinéma du Réel du Prix Louis-Marcorelles, un superbe documentaire nominé aux Oscars 2013.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Manifestations, mobilisation des délégations européenne et israélienne, riposte violente de Tsahal face à des gamins armés de pierres : la
"Manifestations, mobilisation des délégations européenne et israélienne, riposte violente de Tsahal face à des gamins armés de pierres : la caméra capte ce qu'on n'a pas l'habitude de voir, qui se passe d'ordinaire en toute impunité, quand les journalistes sont partis (...) Entrelacs de scènes collectives et intimes, cette chronique à la première personne nous propulse en quasi-immersion et donne à comprendre la permanence du harcèlement, l'usure face à la répression, la banalité de l'arbitraire, la « construction » de la rage. C'est aussi une rélexion sur la transmission entre adultes et enfants parasitée par la brutalité, et un appel à briser le cercle vicieux."
Marie Cailletet" Illustration vivante de la lutte du pot de terre contre le pot de fer, 5 caméras brisées montre de l’intérieur, filmé par un habitant de B
" Illustration vivante de la lutte du pot de terre contre le pot de fer, 5 caméras brisées montre de l’intérieur, filmé par un habitant de Bil’in, village palestinien de Cisjordanie, comment les autochtones luttent pied à pied contre l’installation d’une colonie israélienne sur leur commune, dont au passage une partie sera arbitrairement confisquée sans l’ombre d’une concertation.
Annexion rendue officielle par la construction d’une clôture gardée par l’armée, qui interdit aux villageois l’accès à leurs champs. S’ils ne font pas le poids face aux blindés, les Palestiniens resteront motivés et pugnaces durant cinq ans, coïncidant avec les cinq caméras que devra acquérir successivement Emad Burnat pour son travail.
Cela donne lieu à l’une des meilleures idées du film. Au début, Emad présente ses caméras détruites (le plus souvent par balle) lors des manifestations. On découvre ensuite en flash-back l’histoire de chaque caméra, accompagnée par les images qu’elle a enregistrées ; celles-ci fournissent la matière des chapitres reconstituant la chronologie des événements.
Il s’agit donc tout autant d’un reportage classique sur une lutte politique émaillée de violence (et même de morts) que d’un journal intime filmé in vivo par un de ceux qui résistent à cette occupation.
On suit la vie familiale de Burnat en parallèle de son combat qui le laissera souvent sur le carreau. Il ne s’agit même pas d’une guerre, ni même d’une guérilla, les Palestiniens n’ayant pour armes que leurs voix, des pierres, des banderoles, et des caméras.
On n’avait jamais évoqué de manière plus intime et précise la question des colonies israéliennes et leurs conséquences sur le terrain. Démonstration éclatante due à un Arabe (Emad Burnat) et à un Juif (Guy Davidi) œuvrant en toute harmonie."
"Filmer, pour Emad Burnat, était la meilleure manière de participer à la mobilisation. Tout en créant les archives de cette lutte, son actio
"Filmer, pour Emad Burnat, était la meilleure manière de participer à la mobilisation. Tout en créant les archives de cette lutte, son action consolidait la solidarité des villageois, notamment lors des projections collectives qu'il organisait. L'idée d'en faire un long-métrage ne vient que tardivement, après la mort d'un de ses compagnons, tué par une balle israélienne.
Pour l'aider à construire son récit, Emad Burnat a fait appel à l'Israélien Guy Davidi, un documentariste militant, familier de la mobilisation de Bil'in. Le film qu'ils ont coréalisé est formidable.
Sa qualité première, qui le distingue de la masse de films sur la lutte entre l'armée israélienne et les populations palestiniennes, tient à sa temporalité. Cinq ans, c'est une belle durée pour donner la mesure concrète du pourrissement de la situation dans les territoires occupés et de ses effets sur la vie des Palestiniens. Mais elle diffère selon que l'on considère le spectacle tristement banal de l'armée israélienne harcelant les populations, ou celui, bouleversant, d'un enfant qui grandit sous nos yeux et que la violence dans laquelle il baigne - on le voit dans sa chair - façonne en profondeur. A 3 ans, les mots "armée" et "mur" font partie des premiers qu'il prononce. A 5, il demande à son père pourquoi celui-ci ne part pas tuer des soldats israéliens avec un couteau, pour venger la mort de son ami...
Les jalons de la vie du petit Djibril, les opérations d'agit-prop, dont l'intelligence et l'inventivité produisent immanquablement les mêmes effets, aveuglément répressifs, la voix off, accablée mais jamais résignée, du réalisateur donnent au film une forme de journal intime poétique. 5 caméras brisées a été primé à Sundance, à Jérusalem, au festival du Cinéma du réel et dans une quinzaine d'autres festivals."
"Le réalisateur prend des risques, on lui casse régulièrement sa caméra, il se débrouille pour en obtenir une nouvelle, accumulant sept cent
"Le réalisateur prend des risques, on lui casse régulièrement sa caméra, il se débrouille pour en obtenir une nouvelle, accumulant sept cents heures de rushes ! Aidé pour leur mise en forme par l’Israélien Guy Davidi, impliqué dans la lutte contre l’édification du mur, il parvient à rassembler son expérience dans un film plein de mélancolie."
Didier Péron"Un témoignage bien plus qu’un documentaire, nommé cette année aux Oscars, pour dire, grâce à un remarquable montage, entre rage et impuissa
"Un témoignage bien plus qu’un documentaire, nommé cette année aux Oscars, pour dire, grâce à un remarquable montage, entre rage et impuissance, l’espoir d’une réconciliation (hommage aux Israéliens qui soutiennent les habitants), l’impossibilité d’une pacification (omniprésence d’une armée autoritaire) et l’enlisement d’une guerre fratricide. Un cri de survie lucide et rare."
Xavier LeherpeurNos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE