Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Doinel a grandi et la Christine de "Baisers volés" est désormais sa femme. Leur amour est parfait jusqu'au jour où Antoine se sent attiré par une autre...
Antoine Doinel a grandi et la Christine de "Baisers volés" est désormais sa femme. C'est pourtant resté un grand enfant qui pour gagner sa vie repeint les fleurs en rouge et conduit des bateaux téléguidés. Un jour, il fait la rencontre d'une jeune et belle Japonaise.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Domicile conjugal, que Truffaut n’aimait guère, est un film qui repose entièrement sur sa mise en scène, ses dialogues et ses acteurs. Rét
" Domicile conjugal, que Truffaut n’aimait guère, est un film qui repose entièrement sur sa mise en scène, ses dialogues et ses acteurs. Rétrospectivement, on peut trouver que le film a vieilli et que ses héros un couple de petits bourgeois de 25 ans que Mai 68 semble avoir épargné sont fort rangés. Il n’empêche, il se dégage de cette comédie une énergie et une angoisse typiques de l’univers de Truffaut. On sait que le réalisateur, suivant l’exemple de Capra et de Hawks, poussa ses acteurs, montre en main, à jouer le plus vite possible.
Construit tout en ruptures de ton, Domicile conjugal passe comme si de rien n’était de la joie à la tristesse, emportant son spectateur dans un tourbillon de petites intrigues qui ont gardé, trente ans après, tout leur charme. Quant à Jean-Pierre Léaud, il est lui-même, donc parfait."
"C'est une chronique légère et burlesque du passage à l'âge adulte dans des décors qui respirent l'enfance : une petite cour d'immeuble où A
"C'est une chronique légère et burlesque du passage à l'âge adulte dans des décors qui respirent l'enfance : une petite cour d'immeuble où Antoine teint des oeillets en cherchant le rouge absolu ; des cours d'eau artificiels où il téléguide de petits bateaux (comme le fera Bertrand Morane, l'homme qui aimait les femmes) ; et des quais de métro où M. Hulot fait figure d'apparition. Truffaut sait à quoi s'en tenir avec son double. Son Doinel est un adulte improbable, impossible. Au domicile conjugal, il préfère de trompeurs parfums d'Orient, juste le temps de perdre Christine. Puis de la récupérer dans un épilogue qui augure le renoncement mutuel. Pour Truffaut comme pour Antoine, l'amour n'est jamais plus beau qu'en fuite."
Guillemette Odicino" François Truffaut a déclaré que Domicile conjugal représentait le dernier « chapitre » des aventures d'Antoine Doinel. Ainsi met-il un t
" François Truffaut a déclaré que Domicile conjugal représentait le dernier « chapitre » des aventures d'Antoine Doinel. Ainsi met-il un terme à l'existence d'un personnage né de ses souvenirs personnels, mais dont le caractère autobiographique avait évolué sous l'influence de Jean-Pierre Léaud et qui, en définitive, lui ressemblait à la fois comme un double et comme un fils.
Expérience unique que cette influence confondue d'un cinéaste et de son interprète dans la création d'un personnage fictif, et sur laquelle Truffaut s'explique dans la préface du livre qu'il vient de publier et qui renferme les notes de travail et les scénarios des quatre films constituant le « cycle Doinel » (...)
Nous regretterons Antoine, que Truffaut avait si bien su nous faire aimer. Nous regretterons ce garçon secret, fantasque, à la fois égoïste et généreux, toujours un peu en marge de la réalité, et qui fonçait dans la vie avec des maladresses de chien fou (...)
Comme pour Baisers volés, Truffaut, mène son histoire au pas même de la vie, dans un désordre plein de surprises, qui mêle constamment la drôlerie à l'émotion, l'impertinence à la gravité, l'extrême pudeur à la franchise d'une confession intime. Il a entouré ses deux héros de personnages appartenant au petit monde d'un Paris provincial et désuet (la longue silhouette de M. Hulot traverse même le film), ce qui nous vaut 'quelques gags amusants et d'autres qui paraissent, en revanche, longuets ou superflus (c'est la seule faiblesse du récit).
II est difficile de résister au charme de Truffaut, à la fraîcheur, à l'acuité de son regard, à cette sensibilité qui lui permet de rendre féerique les moindres détails de la vie quotidienne. Une scène comme celle où Antoine comprend brusquement que Christine est enceinte est une merveille d'humour et de délicatesse. Parce qu'il y a beaucoup de scènes de cette qualité-là dans Domicile conjugal, on ne peut qu'aimer ce film fragile et mélancolique cette description malicieuse d'un bonheur à demi manqué, cette dernière apparition d'un Antoine Doinel toujours prêt, à faire les quatre cents coups. "
" Christine est toujours charmante et blonde, elle a toujours son air de jeune fille convenable, mais elle donne aussi une impression de
" Christine est toujours charmante et blonde, elle a toujours son air de jeune fille convenable, mais elle donne aussi une impression de maturité. Ses jambes, puis son visage, viennent nous dire que du temps a passé depuis Baisers volés et que la jeune fille est devenue, physiquement, moralement, une femme. Il y a, déjà, tout l’art subtil de Truffaut dans cette image de la petite Madame Doinel.
Et Antoine ? Eh bien, Antoine, il n'a pas changé, ça se voit tout de suite. Il semble avoir toujours vingt ans, avec sa mèche brune, ses joues creuses, son regard vif et sa nervosité (...) Antoine est resté un adolescent dans ce monde d’adultes où le mariage l’a placé.
Et c’est ce qui fait de Domicile conjugal, malgré ses situations comiques et ses gags à la Tati (fidèle à ses passions de cinéphile, Truffaut rend fréquemment hommage à l'étemel M. Hulot, jusqu'à le faire apparaître sur le quai d'une station de métro), un film triste dont on sort, finalement, le cœur serré (...)
Les admirateurs de Baisers volés sont déconcertés et déçus, si j'en crois certaines réactions. Il est vrai que Domicile conjugal est une œuvre amère et désenchantée sur l’amour et sur le couple. Ni Jean-Pierre Léaud ni Claude Jade ne sont des acteurs, des êtres de fiction, mais un homme et une femme qui se débrouillent comme ils peuvent, avec leur condition d’adultes mariés.
Et si la sensibilité de Truffaut s’exprime par des pirouettes bouffonnes, dans un climat très concerté de " comédie américaine ", Truffaut ne nous a jamais dit des choses aussi graves sur la difficulté d’être adulte. "
Nos offres d'abonnement
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
(1) Offre réservée aux nouveaux abonnés
_TITLE