Un rôle taillé sur mesure
Dans son livre de souvenirs "La Belle étoile", Sophia Loren évoque ses retrouvailles avec le réalisateur du "Voleu1
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La prostituée, le caïd, la pizzaiola, le marchand de sagesse... Naples racontée en six tableaux à travers six personnages.
Six épisodes pour décrire la vie tourmentée et pittoresque de la population napolitaine, et dans chaque épisode un personnage central et emblématique : le caïd (Il guappo) ; la belle vendeuse de Pizza, « pizzaiola » (la "Femme du boulanger" de Pagnol revue par Sophia Loren) ; la Mater Dolorosa qui pleure son enfant mort ; le joueur frustré par sa femme (le Comte Prospero joué par De Sica, condamné à jouer aux cartes avec un enfant) ; la prostituée vengeresse génialement jouée par Silvana Mangano ; et le marchand de sagesse qui organise un « pernacchio », persiflage à base de flatulence. Un rêve de cinéma avec des acteurs mythiques dans Naples en 1954 filmé comme un documentaire.
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" « Thérèse est (...) la plus insolite de ces « nouvelles ». Silvana Mangano incarne une prostituée qu'un riche Napolitain épouse pour s'h
" « Thérèse est (...) la plus insolite de ces « nouvelles ». Silvana Mangano incarne une prostituée qu'un riche Napolitain épouse pour s'humilier. Dans ce rôle qui pouvait si facilement tomber dans la vulgarité, Silvana Mangano joue avec un tact, une « classe » qui, précisément, ne peuvent être que napolitains. Et l'on pourrait citer en exemple le plan final, d'une longueur inusitée, sur le visage de Mangano : les larmes qu'on sent venir, les sanglots qui éclatent, s'apaisent, les hoquets qui secouent la fille, puis la peine qui s'efface pour faire place à la volonté de se venger. Rien qu'un visage sur l'écran , mais pendant ces quelques instants, nous suivons le cheminement d'une pensée avec une intensité bouleversante. C'est proprement admirable (...)
... le sketch que je préfère est peut-être celui qu’on tient généralement pour le plus indécent, je veux parler de la partie de cartes, parce que c’est aussi celui dont les sources scéniques sont les moins camouflées. Cette histoire de baron maniaque interdit de jeu par la baronne et réduit à jouer sa veste ou ses lunettes avec le fils de son concierge est une farce conçue pour les effets d’acteurs. Le genre et son principe sont d’une ambition limitée, mais ces limites s’avouent et l’on peut considérer que ce que de Sica y ajoute en relève considérablement la valeur esthétique..."
" Dans L'Or de Naples, de Sica a voulu nous montrer le visage de tragédie que sa ville natale dissimule derrière les farces de Naples milli
" Dans L'Or de Naples, de Sica a voulu nous montrer le visage de tragédie que sa ville natale dissimule derrière les farces de Naples millionnnaire et les tarentelles du Carrousel napolitain. Et c'est la mort qui est le thème central de son film (comme elle était celui de Miracle à Milan et de Umberto D), dans une séquence qui s'intitule précisément « Mort d 'un enfant ». C'est le sketch qui lui a attiré le plus de reproches.
Il n'est rien d'autre que le passage de l'enterrement d'un enfant, suivi par une mère farouche et un cortège indifférent. Cette femme pauvre a voulu un bel enterrement et un beau corbillard pour son petit, afin qu'il traverse les beaux quartiers et connaisse enfin ce dont il n'a pas joui de son vivant. Il passe aussi le long de la mer où il est salué par les carabiniers et par tous les passants. Et tout cela est enveloppé du rite païen qui force la joie à se faire jour au milieu de la douleur de la mort, quand le défunt est un petit enfant. Mais la version française de L'Or de Naples est amputée de deux sketches, précisément cette « Mort d'un enfant » et « Le Professeur ».
" ... Le brio de la forme, l'adresse de la construction dramatique concourent à de multiples interprétations. Cette indétermination des com
" ... Le brio de la forme, l'adresse de la construction dramatique concourent à de multiples interprétations. Cette indétermination des comportements sensibles dans le corps même de certains sketches est surtout flagrante dans les conclusions, toujours ponctuées par un dernier ou un avant dernier plan d'une longueur ou d'une fixité bien significatives. La construction de chaque sketch semble avoir été pensée en fonction du dénouement ambigu.
C'est dans ce long point d'orgue que réside tout ce qui a fait la richesse de l'optique néo-réaliste : la faculté laissée au spectateur de prolonger l'événement à sa guise. Tous ces moments de silence qui concluent chaque saynère sont entièrement livrés à notre réflexion. Nous sommes à même d'en imaginer les prolongements. Si de Sica place une « fin » dramatique, la conclusion psychologique et morale est de notre ressort. »
"... Précisons que cette « commedia », même si elle n'a pas la mâle gaîté d'un Molière, donne bien souvent envie de pleurer après qu'on vie
"... Précisons que cette « commedia », même si elle n'a pas la mâle gaîté d'un Molière, donne bien souvent envie de pleurer après qu'on vient de rire. On a vu là quelque cruauté. En fait le sarcasme, le sens du dérisoire se mêlent souvent à la pitié.
C'est assurément un des films dans lesquels le sourire du cinéaste est le plus ambigu. Bien sûr, il faut mettre au crédit de Zavattini aussi l'amertume bouffonne de certaines scènes et sans doute même situer ces scènes dans tout le contexte néo-réaliste. Toto, le Toto de Où est la liberté ? comme celui du Pigeon, fait ici soudure (...) La seconde séquence exemplaire est celle de la partie de cartes entre le vieux comte et le petit garçon. Ici le pamphlet et l'élégie se mêlent comme dans la scène de la messe des pauvres du Voleur de bicyclette (...) La sénilité oppressive et infantile du joueur impénitent s'oppose à la maturité précoce et triste du fils de la concierge qui doit subir sans protester cette monstrueuse frustration d'une belle journée de jeux avec des camarades dont les cris viennent jusqu'à la pièce où se poursuit cette pénitence. Rien ici n'est explicité. L'inertie apparente de l'enfant et l'objectivité du récit sont plus efficaces que ne le seraient le ton du réquisitoire. Une immense tristesse domine cette scène. C'est bien là le regard auquel le cinéaste nous avait habitués."
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