
Julie Bertuccelli : " Je préfère observer la vie qui se fait sans moi plutôt que de la fabriquer."
VIDEO | 2014, 8' | Après Depuis qu'Otar est parti et L'Arbre, la réalisatrice revient au documentaire pour suivre de...
Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Thèmes | Apprentissage , Education , Exil , Immigration , Traditions |
Année de production | 2013 |
" Leurs histoires et leurs cultures sont multiples et, pendant une année, ils vont apprendre ensemble notre langue et bien plus encore, à sa...
" Leurs histoires et leurs cultures sont multiples et, pendant une année, ils vont apprendre ensemble notre langue et bien plus encore, à savoir reconnaître leurs différences et partager l’espace de parole de cette classe, lieu unique que la réalisatrice filme comme tel. Parfois, on y voit des parents accompagnant leur enfant pour évoquer un problème ou les résultats du trimestre avec Brigitte Cervoni, le professeur, dont la présence, le calme et le sens de la pédagogie sont exemplaires. Parmi cette vingtaine d’adolescents en provenance de Serbie, de Chine, de Libye, d’Irlande, de Côte d’Ivoire, du Sri Lanka ou du Brésil, certains sont venus en France pour retrouver leur mère, suivre leur père en quête d’un travail, échapper à la guerre ou encore fuir une menace néonazie. Au fil des échanges se dessinent ainsi des personnalités avec leurs idées, leurs craintes, leurs douleurs et leurs envies : « devenir une femme libre », « avoir un avenir »… Cela s’appelle l’intégration, mais c’est aussi la vie. Et c’est beau à regarder."
Isabelle Danel
" Un film qui dynamite les clichés et dont l'exigence formelle sert au mieux la lucidité du point de vue politique, social et humain."
" Non, vous ne rêvez pas : La Cour de Babel, le nouveau documentaire de Julie Bertuccelli, se passe à Paris, en 2013 ; dans une classe d'acc...
" Non, vous ne rêvez pas : La Cour de Babel, le nouveau documentaire de Julie Bertuccelli, se passe à Paris, en 2013 ; dans une classe d'accueil du collège de la Grange-aux-Belles, dans le 10e arrondissement ; à des années-lumière de ce que l'on raconte sur la France d'aujourd'hui, sa déprime, son pessimisme forcené, ses pulsions xénophobes. Il y a là des adolescents venus de partout,(...) Ils suivent les cours de français de leur professeur, Brigitte Cervoni. Allez les voir, allez les écouter. Au bout d'une heure et demie en leur compagnie, vous aurez moins envie de désespérer de l'avenir."
Franck Nouchi
" En une heure et demie, une année scolaire au sein de la classe d’accueil dont Brigitte Cervoni est le professeur de français, au collège d...
" En une heure et demie, une année scolaire au sein de la classe d’accueil dont Brigitte Cervoni est le professeur de français, au collège de la Grange-aux-Belles, dans le Xe arrondissement de Paris. Les classes d’accueil, dans les écoles et collèges, sont des classes où l’on rassemble des élèves étrangers fraîchement arrivés en France, d’âge plus ou moins équivalent (ici de 11 à 15 ans), afin qu’ils puissent se mettre à niveau (surtout en français, puisque certains d’entre eux ne le parlent quasiment pas) et rejoindre les classes dites “normales” les années suivantes.
Au collège, le but est évidemment de les insérer le plus rapidement possible dans le circuit scolaire général, afin qu’ils puissent mener leurs études le plus loin possible… La classe de français de Mme Cervoni réunit des ados venus de toute la planète : Tunisie, Pologne, Mali, Brésil, Angleterre, Libye, Sri Lanka, Mauritanie, Chine, etc. Et ce film est de part en part un choc émotionnel.(...)
Nous sommes plongés dans un bain d’émotions humaines plus intenses les unes que les autres. Alors on pleure et on rit beaucoup, ou on retient ses larmes, parce que ces émotions sont universelles : la fierté d’un père ouvrier quand on lui dit que sa fille est brillante, la colère d’une mère contre sa fille qui ne fiche rien et perturbe la classe – rien d’angélique dans ce film, on y assiste à des heurts et des chagrins redoutables. On tremble quand une jeune fille africaine dit avec simplicité : “Je veux vivre en France parce que je veux être une femme libre.”
Et si on tremble, c’est aussi parce qu’on sait que ce ne sera sans doute pas aussi simple. Que tous ces jeunes étrangers ne sont pas au bout du chemin, qu’il sera souvent long, pénible, parsemé d’échecs amers, qu’ils n’auront pas tous le même destin, les mêmes chances, mais qu’ils y parviendront peut-être aussi. Filmé sobrement, sans effets, mais avec rigueur, La Cour de Babel est un film qui console et revigore. Tout n’est pas perdu, dans ce pays qui paraît tellement se déliter."
" Julie Bertucelli capte les visages et l’incroyable charisme instantané de gamins dont le charme tient à la profondeur d’une expérience de...
_TITLE
Vu au cinéma et une seconde fois sur Univerciné. Un très beau film... rires et larmes assurées.
Lilibulleam au sujet de
La Cour de Babel
J'ai adoré ce film! Le portrait des enfants, et de la prof, est d'une honnêteté jamais vue...
laurarebessi au sujet de
La Cour de Babel