Chili con Ciné — Cristian Jimenez et l'imposture du bonsai
Pour commémorer le coup d'état du 11 septembre 1973, Universciné vous propose de retrouver les interviews de cinéa1
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Trois âges d’un homme qui voit la mort venir, s’entrecroisent. Trois âmes qui rivalisent. Le film testament de Raoul Ruiz.
Trois âges d’un homme qui voit la mort venir s’entrecroisent. Le film testament de Raoul Ruiz qui racontait à ses proches s’inspirer de contes d’Hernan del Solar, le père d’un vieil ami, ou bien encore qu’il parlait de son enfance, ou de celle d’un ami. Toutes ces fausses pistes n’avaient qu’un but : semer des leurres, ne pas inquiéter son entourage, le préserver.
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" Il faut être armé pour soutenir le délire créatif de Ruiz, les niveaux de réalité et de r&e
" Il faut être armé pour soutenir le délire créatif de Ruiz, les niveaux de réalité et de récit, les discontinuités temporelles et spatiales de ce grand proustien. Mais il est si généreux et audacieux, tellement pétri de culture et d'esprit, qu'il est difficile de ne pas répondre par la positive à ce qui ressemble à une généreuse invitation. On y croise, notamment, Giono et un Beethoven latino, ce dernier étant initié au 7e art, et, plus tard, traverse gaillardement un terrain de football où se déroule une partie digne des Monthy Python – remember : les philosophes allemands vs les philosophes grecs.
Les doigts tremblent quelque peu à l'approche du clavier lorsqu'il s'agit de poser quelques mots... Qu'est-ce que raconte le dernier Ruiz ? On peut le considérer comme un chant du cygne où le "Rosebud" de Kane est remplacé par "Rhododendron" en un inépuisable running gag. Il s'agit aussi d'un film qui fait alterner deux personnages qui n'en sont qu'un : Celso, un gamin de dix ans dont l'érudition impressionne, et Don Celso, un respectable vieillard que l'on met à la retraite. Le dialogue se noue entre ce que l'on a été, ce qu'on est devenu et ce que l'on aurait pu être, etc. Une vie en forme d'énigme – grande antienne de Ruiz – qu'il s'agit de nourrir plus que de percer, avec la fantaisie pour précepte : les mots – La Noche de Enfrente est un gigantesque cadavre exquis – et les moyens du cinéma. Ceci avec une variété de formes assez dingue : de la sitcom un peu empruntée en passant par des transparences numériques à la belle étrangeté, tandis que des silhouettes se découpent en contre-jour sur l'écran qui reçoit une projection d'un appareil nommé cinématographe.
Reviennent aussi des paysages, car pour ce cinéaste de l'exil, ce film est un peu la "terre retrouvée", une contrée bilingue et portuaire – endroit où l'on arrive, mais aussi d'où l'on part. La Noche de Enfrente est un truculent portrait kaléidoscopique, où celui qui est évoqué s'avère avant tout un ouvroir de possibles. Et lorsque le dernière heure a sonné, c'est l'enfant qu'on a été qui déclenche la détente : idée d'une poésie follement bouleversante."
"La Nuit d’en face est un galion ruizien remontant l’Achéron toutes voiles dehors, sous la pluie brillante des moti
"La Nuit d’en face est un galion ruizien remontant l’Achéron toutes voiles dehors, sous la pluie brillante des motifs qui n’ont cessé de peupler les films du cinéaste : les pirates et les trésors, les passages secrets et les rues traversières, les miroirs et les tableaux, les reproductions et les emboîtements, avec par-dessus tout l’amour suprême du mot, la joie et le bouleversement du mot, mettons le mot magique de «rhododendron», sésame personnel et inestimable de Celso.
En 1998, Raoul Ruiz avait tenté un Temps retrouvé qui n’était pas convaincant, un peu lointain, peut-être parce qu’il n’avait pas réussi à, ou voulu, faire sien le monument proustien. Avec La Nuit d'en face, on a le sentiment qu’il a fait bien mieux : le film de sa propre Recherche, son dernier inventaire et ses dernières inventions, son bilan spirituel et spiritiste. A maintes reprises, un réveille-matin «lewiscarrollien» vient se promener dans les plans. Il sonne comme un dératé, manière de rappeler les volumes de temps venus s’intercaler entre l’enfant et le vieil homme, entre le narrateur et sa fiction, entre le personnage et le cinéaste, dont il ne cesse, aussi, de sonner l’heure… Comment, dès lors, ne pas songer que Ruiz, qui a toujours cherché à faire communiquer les mondes, continue aujourd’hui ? La preuve : à cette heure même, depuis l’au-delà, il fait communiquer dans nos vies, dans nos villes, les vivants et les morts."
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