Orso Miret : les lois du Silence
"Pourquoi un individu et une communauté décident de "garder le silence" – qu'est-ce qu'ils cherchent à protéger ou1
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Olivier a rejoint le village Corse de ses origines pour les vacances. Soudain, le voilà témoin d'un meurtre. Doit-il respecter la loi du silence ?
Olivier séjourne en Corse dans le village de montagne où sa mère est née, avec Marianne, sa compagne, enceinte de trois mois. Un séjour paisible, jusqu'au jour où Olivier devient l'unique témoin d'un meurtre. Moitié Corse, moitié continental, Olivier prend peur : doit-il obéir à la loi du silence et devenir complice ou dénoncer une connaissance au risque de se faire exclure de la communauté. Il décide de se taire, mais pour combien de temps ?
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" Orso Miret instaure une atmosphère trouble qui traduit avec une intense acuité sensorielle le tohu-bohu des personnages. Impressionnant."
" (...) Avec ce deuxième film Orso Miret reprend ce thème du secret, du silence, tant du point de vue individuel que collectif. Pourquoi
" (...) Avec ce deuxième film Orso Miret reprend ce thème
du secret, du silence, tant du point de vue individuel que collectif. Pourquoi
un individu, une communauté décident de garder le silence ? Que
cherchent-ils à protéger ou à cacher d'eux-mêmes
?
Les réflexions de Miret sont tout à fait passionnantes et la
séquence du commissariat en est une illustration douloureuse : tout en
accomplissant ce qu'il estime être son devoir de citoyen, Olivier s'interroge
sur les raisons profondes qui l'ont conduit à ce cheminement.
Du premier
sanglier qu'il affronte (tétanisé, il le laisse s'éloigner
sans tirer) au dernier qu'il va tuer dans un accès de violence magistralement
mis en scène, l'évolution d'Olivier (Mathieu Demy intériorisé
et obsédé par le doute) est à la fois évidente et
complexe. Elle se confond avec le passage initiatique vers l'âge adulte
(...)
L'évolution d'Olivier se fait dans la souffrance. D'abord témoin oculaire, spectateur passif de sa propre vie, le jeune homme finit par agir. Sang de la bête mourante, saignement de nez chez Marianne, sang tombant goutte à goutte du morceau de viande crue qu'Olivier a perdu dans la cave... Le sang tisse les éléments du récit, devient métaphore d'une filiation, d'un état psychologique où l'angoisse se mêle à la culpabilité. Et Miret enfonce le clou en quelques belles scènes en noir et blanc où la jeune fille assassinée, à la fois femme réelle et apparition hiératique, vient hanter les cauchemars d'Olivier. Refusant toute simplification psychologique, Le Silence est un film violent, abrupt et dérangeant".
"... La cible d'Orso Miret est l'omerta,cette culture du silence. Ayant raté sa proie lors de sa première chasse ? Le personnage hébété
"... La cible d'Orso Miret est l'omerta,cette culture du silence. Ayant
raté sa proie lors de sa première chasse ? Le personnage hébété
qu'interprète Mathieu Demy en reflet du metteur en scène, c'est-à-dire
en position de retrait, intériorisé, quasi muet, spectateur passif,
supplie le seul témoin de sa défaillance de ne pas en parler aux
autres (...)
Orso Miret s'interroge sur la nécessité pou un individu
de garder le silence. Que cherche-t-on à protéger ou à
cacher de soi-même en "faisant le mort" ? Le Silence
baigne dans une atmosphère de fidélité viscérale
aux liens ancestraux. La chasse, la traversée du village, révèlent
les luttes de clans, des rivalités de territoires, des divergences politiques
et familiales (...)
En contrepoint du dilemme du héros, Orso Miret montre
par des images oniriques en noir et blanc, au ralenti, une épouse destinée
à rester étrangère aux tumultes identitaires. Ces flashes
mentaux d'une porteuse de foetus, ces bains irréels dans une rivière
épargnée par les symptômes morbides de la civilisation peuvent
être vus comme une volonté de saturer le film de signes"
" ... Dans cette vallée enchâssée de pics brumeux, sillonnée par les battues d'hommes en tenue de camouflage, Olivier trouve le reflet
" ... Dans cette vallée enchâssée
de pics brumeux, sillonnée par les battues d'hommes en tenue de camouflage,
Olivier trouve le reflet de son paysage intérieur. Taraudé par
la vie qui s'annonce dans le ventre de Marianne mais aussi par le vieux désir
de se fondre dans ce groupe de chasseurs. Devenir père ou devenir un
homme comme eux, la déchirure semble originelle pour Olivier. Elle reste
intime et muette jusqu'à ce qu'un faits divers pulvérise les sentiments
du jeune homme (...)
Le jeune cinéaste réalise là un
film puzzle qui avance en piétinant, en fouissant des sols archaïques.
Ceux de la violence, de la transmission, de l'origine ou de l'amour. Dans cet
état second qu'Olivier couve, le fait divers intervient comme une décharge
(...)
Orso Miret ne fait pas là un film sur la Corse. Mais un film sur
son rapport schizophrénique à la Corse... "
"Ce qui saisit d'emblée dans la scène d'ouverture du Silence, c'est le cadre, la maîtrise avec laquelle le réalisateur délimite un esp
"Ce qui saisit d'emblée dans la scène d'ouverture
du Silence, c'est le cadre, la maîtrise avec laquelle le réalisateur
délimite un espace fictionnel, intime et courroucé, qui rend l'image
immédiatement évidente. Il empoigne le paysage, en l'occurrence
celui des montagnes corses, en lui donnant une respiration oppressée,
relayée par son acteur principal, Mathieu Demy, égaré dans
une partie de chasse.
Cette manière abrupte et cinglante d'embrasser
le monde est d'autant plus prégnante qu'elle recourt au format scope
qui renforce l'amplitude du film et lui donne une onalité épique
(...)
Cette partie de chasse inaugure le film pour disparaître et réapparaître,
au final, chargée d'un sens nouveau au regard des évènements
vécus par le personnage principal (...) Outre sa vertu métaphorique
et métonymique du versant obscur de la société corse, cette
partie de chasse est vibrante de violence. Elle est physique. Elle repose sur
les corps, leur dynamique parfois incontrôlée, leur pulsation,
leurs chutes et leurs errements. Et quand la bête est touchée,
la souffrance animale n'est pas évacuée, elle est brutale, montrée
sans affect..."
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