Kolia habite avec sa famille une petite ville au nord de la Russie. Vadim Cheleviat, le maire de la ville, souhaite acheter son terrain. Il a des projets...
Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lilia et son fils Roma qu'il a eu d'un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le maire de la ville, souhaite s'approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d'abord de l'acheter, mais Kolia ne peut pas supporter l'idée de perdre tout ce qu'il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l'entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif...
" Une œuvre opaque, hyper ambitieuse et bouleversante, qui semble incarner à tous les plans la définition du film russe. Un film branché sur de l'universel et sur les meilleurs passages de la Bible, qui invente des icones d'images stupéfiantes. Remettons un peu d’ordre : quatrième film de l’abonné cannois Zviaguintsev (après Le Retour, Elena…), Leviathan ressemble à un film noir qui partirait dans tous les sens, emprunterait des fausses pistes pour mieux composer son tissu narratif d’une prétention colossale (le titre fait autant référence à la Bible qu’à Hobbes pour son analyse du corps social). (...)Mais Leviathan est aussi une comédie très dark qui brocarde les quatre piliers de la Russie moderne : le semblant de démocratie, la corruption, la religion et la vodka. L’infusion politique où s’entremêlent un rapport maladif à l’Etat, le pharisianisme orthodoxe et une violence symbolique ancestrale est dénoncée dans une mise en scène d’un tarkovskisme dément (les plans lunaires et cosmogoniques) où il ne faudrait surtout pas voir de la pesanteur, mais une grâce qui gagne progressivement en intensité, en noirceur et en complexité. Comme un monstre de cinéma."
Gaël Golhen
Télérama
" Les Russes ont un sens exacerbé de la faute : la culpabilité traverse leur vie et donc, forcément, leur littérature et leur cinéma. En mêm...
" Les Russes ont un sens exacerbé de la faute : la culpabilité traverse leur vie et donc, forcément, leur littérature et leur cinéma. En même temps que leur alcool chéri, les personnages de Léviathan avalent leur médiocrité et leur impossibilité de s'en extraire. Ils avalent Poutine comme, jadis, Staline. Dans une scène très réussie, un groupe se réunit, un week-end, pour une séance de tir dont les cibles sont les portraits de leurs dirigeants d'autrefois : Lénine, Brejnev, Gorbatchev. « Où sont les plus récents ? » demande l'un des participants. « On n'a pas encore le recul historique », réplique un autre.(...)
Sur ce film tourmenté plane un personnage de femme. Elle est douce, attentive, déjà résignée, pas encore défaite. Mariée à Kolia, elle s'éprend de Dmitri. Contre son gré, elle devient le deus ex machina de l'intrigue, celle par qui le scandale arrive et qui le paiera très cher. Le réalisateur en fait, pourtant, le seul être mystérieux et digne dans cette foule de zombies. Capable d'agir quitte à expier. Capable de créer, aussi, avec celui qu'elle a trompé et qui continue de l'aimer, un lien étrange, profond. Comme une confiance qui persisterait au-delà de la souffrance...
La musique grondante de Philip Glass, compositeur auquel Andreï Zviaguintsev avait déjà fait appel dans Elena, semble faire de Léviathan le second volet d'un diptyque. Dans Elena, on voyait des « pauvres » envahir la maison luxueuse où une femme de leur classe sociale avait commis un meurtre. Ici, la maison des « pauvres » est détruite par des nouveaux riches tout-puissants. Léviathan, le monstre annonciateur de chaos, l'emporte : il règne en maître, désormais, sur un pays sans âme."
Pierre Murat
Le Monde
" Voici belle lurette que l'horizon cinématographique russe, obscurci par la libéralisation du marché, s'est désespérément rétréci pour les...
" Voici belle lurette que l'horizon cinématographique russe, obscurci par la libéralisation du marché, s'est désespérément rétréci pour les cinéphiles. De loin en loin, quelques vrais artistes continuent pourtant de faire signe. Andreï Zviaguintsev est de ceux-là. Agé de 50 ans, il donne avec Léviathan, son quatrième long-métrage, situé au diapason de ceux qui l'ont précédé, dans la haute tradition nationale et dostoïevskienne de l'homme confronté au Mal. Le titre du film est à cet égard bien choisi, qui fusionne la puissance brutale des passions mauvaises (le Léviathan de la Bible) et la force légale de l'Etat qui est censé nous en prémunir (selon la théorie et l'ouvrage ainsi nommé du philosophe anglais Thomas Hobbes). L'un et l'autre, en vérité, se confondent et se secondent dans ce film, poussé au noir – ce n'est rien de le dire –, de Zviaguintsev."
Jacques Mandelbaum
Avis
Marc L
au sujet de
Leviathan
Malgré de beaux paysages nordiques et une belle photographie le film n’évite pas les clichés sur la Russie. Le désespoir se noie dans la vodka et l’histoire...
Malgré de beaux paysages nordiques et une belle photographie le film n’évite pas les clichés sur la Russie. Le désespoir se noie dans la vodka et l’histoire de base (une expropriation illégale) se perds au gré de ces 2h15. On aurait pu façilement couper une heure.
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Malgré de beaux paysages nordiques et une belle photographie le film n’évite pas les clichés sur la Russie. Le désespoir se noie dans la vodka et l’histoire...
Lire la suiteTrès bon film.
Film aussi dur que majestueux!