Le pire pour une cinéaste, pense Laetitia Masson c'est d'adapter un livre. Pour adapter celui de Christine Angot, elle décide de remettre le cinéma en question.
Laetitia Masson, une réalisatrice dans une mauvaise passe artistique et financière, se voit proposer par un producteur, Maurice Rey, d'adapter le plus inadaptable des livres : Pourquoi le Brésil ? de Christine Angot. Le travail et les ennuis commencent. Plus elle pense que cette adaptation est impossible, plus le livre s'introduit dans sa vie, et petit à petit, sans le savoir, elle se fait adapter par le livre.
"Le plus beau film raté du monde. (...) un film scandé où l'on ne
s'ennuie pas une seule seconde (...) le meilleur film de Laetitia
Masson, sans conteste. Jamais on n'aura vu un film sur la dépression
plus juste, plus clinique, plus masochiste jusque dans sa laideur."
Jean-Baptiste Morain
Positif
" Laetitia Masson se filme elle-même et se met en scène dans tous les avatars de l'artiste bloquée : l'impuissance créatrice, le besoin de t...
" Laetitia Masson se filme elle-même et se met en scène dans tous les avatars de l'artiste bloquée : l'impuissance créatrice, le besoin de travailler, l'horreur du vide, l'angoisse du miroir. Elle fait son 8 et demi, sans filet (...)C'est sincère, beau, émouvant, libre, riche de sens. Ce long métrage de "fiction" (les guillemets sont essentiels) tourne autour de la question : comment Laetitia Masson va-t-elle transposer à l'écran le "roman" autobiographique de Christine Angot, Pourquoi le Brésil ? La réalisatrice, devant un miroir avec sa petite caméra DV, se demande comment elle va faire (...). La deuxième partie, c'est la liaison entre Christine et Pierre Louis (...). C'est cette partie centrale qui est la plus proche d'une adaptation du livre au sens classique. Et les interventions de la réalisatrice sont avant tout des commentaires en voix off extraits du livre, dont la force d'écriture est admirablement rendue par le filmage : sensualité de la découverte des corps, isolement des personnages malgré la passion charnelle, affrontements verbaux et physiques. Le cadre en scope est flottant mais déterminé, la lumière "godardienne" dans sa manière de styliser le réel (renforcement extrémiste des éclairages naturels). Les deux comédiens sont d'une justesse terrifiante, corps hagards, voix brisées, visages entre la représentation et la reddition mutuelle."
Yann Tobin
Cahiers du Cinéma
" Est en effet martelée la conviction qu'un
récit n'est adaptable que s'il est vécu de l'intérieur
par l'adaptateur. Qu'en somme Laeti...
" Est en effet martelée la conviction qu'un
récit n'est adaptable que s'il est vécu de l'intérieur
par l'adaptateur. Qu'en somme Laetitia ne saurait rendre le désordre
amoureux de Christine qu'à condition de se désordonner elle-même.
Ainsi la triple épaisseur susceptible de donner un peu de jeu à
la liste des names en jouant sur les écarts d'incarnation, se
résorbe en une plate équivalence, chacune des trois femmes reconnaissant
chez l'autre un quant-à-soi identique au sien, qui se révèle
le seul objet du film. Dès lors, quand le film se décide enfin
à rendre la passion consignée dans le roman, il apparaît
qu'elle est de trop, que les scènes où les les deux corps muets
se cognent à leurs impasses n'ont rien à faire là. Qu'elles
ne sont que des vignettes glauques vouées à soutenir, comme un
mur, les pages lues en voix off. Que seule importe à Laetitia de faire
sienne l'autoanalyse de Christine. Que tout ici converge vers ces plans qui
la voient se filmer dans le miroir et le doute..."
François Bégaudeau
Première
" Avec audace, humour et une sensibilité aiguë,
la cinéaste Masson examine des tas de trucs qui passionnent : l'alchimie
d'une rencon...
" Avec audace, humour et une sensibilité aiguë,
la cinéaste Masson examine des tas de trucs qui passionnent : l'alchimie
d'une rencontre, la déchirure d'un couple, le risque de s'abandonner
au regard de l'autre, les dangers de se raconter... Le tout redoublé
d'un jeu schizophrèneet captivant puisque les comédiens principaux
(Zylberstein et Barbé) batifolent dans plusieurs rôles et en côtoient
d'autres (Auteuil, Arditi, Huster), parfois dans leur propre peau, parfois non.
Ajoutons que le film dit des choses puissantes sur le cinéma français
dans ses petits état..."
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