
Benoît Jacquot : réalisme et rêverie
VIDEO | 2010, 3' | Le Gange, Bénarès, le sari... Le cinéaste amorce quelques pistes de voyage vers l'Inde, le pays1
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Une jeune actrice apprend que son père est hindou, un "intouchable", et part le retrouver. Isild le Besco primée pour ce rôle au Festival de Venise en 2006.
Jeune actrice, Jeanne apprend de sa mère, le jour de son anniversaire, que son père est un Indien, rencontré en voyage. Un "Intouchable". Jeanne quitte tout et part le retrouver... Le cinéaste Benoît Jacquot retrouve pour la cinquième fois Isild le Besco (grand prix d'interprétation au Festival de Venise 2006 pour ce rôle).
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"Benoît Jacquot, cinéaste subtil et spirituel. Il nous livre ici un portrait de jeune fille comme il en a le secret (on l
"Benoît Jacquot, cinéaste subtil et spirituel. Il nous livre ici un portrait de jeune fille comme il en a le secret (on l'a vu avec La Désenchantée, La Fille seule, A tout de suite), et l'un de ses films les plus envoûtants. Jeanne, il est vrai, est une envoûtée : l'Inde coule dans ses veines, et à Paris, où elle rentre faire son métier d'actrice, elle n'est plus qu'en transit. Sa présence-absence est subtilement traduite par la mise en scène, qui joue sur la coupe franche des plans pour dire la rupture nécessaire, l'arrachement imminent, mais aussi la cassure intérieure de Jeanne, qui se découvre coupée en deux, faite d'ici et d'ailleurs.
Avec générosité, et aussi par la force d'un dépouillement qui va à l'essentiel, Benoît Jacquot ouvre son film à un mouvement qui englobe l'être et le monde. Il réussit l'alliance de la fiction et d'une vérité documentaire qui porte aussi bien sur un pays, l'Inde vue à travers des images neuves, que sur une personne, l'actrice Isild Le Besco, qui semble se livrer à travers son personnage. L'Intouchable raconte en tout cas un échange, un passage. Et nous embarque loin, au-dehors comme au-dedans."
"En se lançant à la recherche de son père, Jeanne cherche à s'inscrire dans une filiation, à rat
"En se lançant à la recherche de son père, Jeanne cherche à s'inscrire dans une filiation, à rattacher son corps à d'autres, à créer du lien. Mais, arrivée au bout de son errance, elle prend surtout conscience de sa condition, désespérément unique dans la foule de New Delhi : là où on s'imagine que Jacquot va jouer la carte de l'immersion et de l'anonymat, il place sa caméra derrière l'actrice, faisant converger tous les regards sur elle.
"Intouchable", l'actrice Jeanne-Isild l'est au même titre que toute une frange (la plus pauvre) de la population indienne reléguée en marge de la société, qu'on appelle aussi "les enfants de Dieu". Derrière ce formidable portrait d'actrice, on entend aussi le dialogue chuchoté - initié par les couples Rossellini/Bergman ou Godard/Karina - entre un metteur en scène et sa muse..."
" Filmer l'aura et le corps d'une jeune actrice en transformation à la manière d'un suspense: tel est le pari
" C'est fort, intense, passionnant. Avec une Isild Le Besco (prix de la meilleure jeune actrice à la Mostra de Venise 2006)
" Le réalisateur offre à sa comédienne un monologue de Sainte Jeanne des abattoirs (Brecht), la filme en jean puis
" Le réalisateur offre à sa comédienne un monologue de Sainte Jeanne des abattoirs (Brecht), la filme en jean puis en sari, la plonde dans une Inde lavée de tout exotisme : trains bruyants, visions macabre de morts brûlés au bord de l'eau (Jeanne au bûcher), solitude et froid malgré les couleurs claquantes.
Benoît jacquot suit Jeanne, colle à son sillage mobile. Et signe un beau film dépourvu d'effets, traversé par le sacré (le Gange, une petite soeur des pauvres recluse dans un monastère) qui, par le biais d'une étonnante intimité, devient un documentaire sur la très charnelle Isild le Besco (...)
Il n'est pas interdit non plus d'y déceler un autoportrait sensible et un discours sur la méthode adroit : comment toucher du doigt l'intouchable au cinéma ?"
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