Il entre en cinéma dès l'âge de 17 ans, comme assistant de Bernard Borderie sur la série des Angélique, archétype d'un cinéma commercial de grande audience dont il tiendra à demeurer éloigné dès qu'il signera ses propres films, à partir de 1975. L'Assassin musicien, sélectionné à Cannes par la Semaine de la critique, Les Enfants du placard (1977) : ses deux premiers titres se placent sous le signe de l'austérité, dans la ligne de Marguerite Duras dont il fut également l'assistant. Mais il renoue très vite avec un cinéma moins dépouillé, faisant appel à des acteurs renommés, Isabelle Huppert, Vincent Lindon, Danielle Darrieux, Fabrice Luchini, Daniel Auteuil, sans pour autant renoncer à son exigence de qualité, qu'il s'agisse de drames (Les Ailes de la colombe, 1981, Les Mendiants, 1987, Sade, 2000) ou de comédies (Le Septième Ciel, 1997).
Partageant ses activités entre cinéma et télévision, il adapte avec le même appétit grands écrivains (Henry James, Céline, Borgès, Benjamin Constant) et dramaturges (Musset, Marivaux, Koltès), de façon toujours pertinente, sans pour autant négliger des œuvres plus personnelles (L'Intouchable, 2006). Il est particulièrement à l'aise pour découvrir de jeunes actrices presque débutantes, qu'il révèle, comme Judith Godrèche (La Désenchantée, 1990), Virginie Ledoyen (La Fille seule, 1995) ou Isild Le Besco (À tout de suite, 2004).
Il incarne une veine peu fréquentée du cinéma français, où se mêlent culture, intelligence et refus des concessions, bâtissant une œuvre que le public visé suit avec intérêt depuis trois décennies.