Comme la goutte d’eau fait déborder le vase, Ann voit une nuit Thomas embrasser une autre, et elle décide de le quitter, de tout quitter.
Comme la goutte d’eau fait déborder le vase, Ann voit une nuit Thomas embrasser une autre, et elle décide de le quitter, de tout quitter. Elle est musicienne, seule la musique la tient mais ne la retient pas. Elle ne tient qu’à la musique. Avec l’amitié de Georges, surgi de son enfance, elle rompt et fuit, part à la rencontre de son origine et de son destin, trouve une île, là où est la Villa Amalia.
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Silhouette gracile perchée sur de hauts talons, souriante malgré la pluie battante et la lumière blafarde. Elle est bien la même qu’au ciném
Silhouette gracile perchée sur de hauts talons, souriante malgré la pluie battante et la lumière blafarde. Elle est bien la même qu’au cinéma : grands yeux mystérieux, voix précise, musicale, l’impression d’une main de fer dans un corps d’adolescente. Parler avec Isabelle Huppert, c’est convoquer mille personnages déjà mythiques : la Dentellière et Violette Nozière, une juge à la Eva Joly et la pianiste dévorée par un amour inavoué, la mère incestueuse de Bataille et celle, abusive, de Duras. Femmes à poigne et femmes dangereuses auxquelles elle prête sa remarquable maîtrise intellectuelle et sa froideur énigmatique. Avant de la retrouver présidente du jury au prochain Festival de Cannes, la voici magistrale en artiste qui renonce à son art, et en femme qui renonce à sa vie dans « Villa Amalia » (sortie le 8 avril), la superbe adaptation par Benoît Jacquot du roman de Pascal Quignard.
(...) Isabelle Huppert est à la fois au sommet de son art et toujours ascensionnelle. (...) Villa Amalia est l'un de sommet de la filmo de J
Le lent retour à la vie d'une femme bafouée dans une île gorgée de soleil.Benoît Jacquot dirige Isabelle Huppert pour la cinquième fois. « S
Le lent retour à la vie d'une femme bafouée dans une île gorgée de soleil.Benoît Jacquot dirige Isabelle Huppert pour la cinquième fois. « Si je tourne trop de films sans elle, lance le cinéaste, j'ai absolument besoin d'en faire un avec elle. » Une scène où l'actrice se coupe les cheveux témoigne de leur confiance mutuelle. « Ce geste était nécessaire, clame Huppert, et cette nécessité dédramatisait l'événement. » Villa Amalia envoûte par son univers sensuel, qui rappelle un peu Into the Wild.
Caroline ViéOn dit que ce ne sont pas les meilleurs livres qui donnent les bons films. Pour raconter l'histoire d'une femme musicienne qui décide de tou
On dit que ce ne sont pas les meilleurs livres qui donnent les bons films. Pour raconter l'histoire d'une femme musicienne qui décide de tout quitter - maison, compagnon, travail - et de réinventer son rapport au monde dans le sud de l'Italie, le romancier Pascal Quignard n'échappait pas à la préciosité. Benoît Jacquot, lui, signe un film tranchant, presque brutal : partir sans rien laisser, avec la volonté que l'on ne vous retrouve pas, est un combat.
Vendre ses biens, résilier ce qui vous lie aux autres et à la société, brouiller les pistes : au fil de ces démarches, Isabelle Huppert est filmée comme une force en mouvement. Son périple à travers l'Europe, en train, bus, avion, pourrait être celui d'un agent double, ou triple, et il est mis en scène ainsi : montage ultra serré, cadrages qui surprennent. Dans ce faux thriller transeuropéen, l'héroïne pourrait être une petite soeur existentialiste de Jason Bourne.
Huppert est (presque) de tous les plans. Villa Amalia est une ode à l'actrice, magnifiquement éclairée par la chef op' Caroline Champetier. Filmer la comédienne s'apparente à de la macrophotographie. Son jeu, qui échappe à tout psychologisme, est une école du détail : une façon de se masser les mains avant de se mettre au piano, une autre de chercher l'air après avoir nagé, une ébauche de sourire ou un mouvement des yeux, tout exprime avec force et économie la nécessité qu'a ce personnage de se sauver.
Une femme qui part et se transforme : c'était déjà le sujet des deux précédents films de Benoît Jacquot, A tout de suite et L'Intouchable. Mais, ici, le processus est si accompli qu'il autorise même, passé la tentation quasi mystique de la vie d'ermite, une acceptation du monde un temps rejeté. Rencontres de hasard, amitiés fidèles (Jean-Hugues Anglade, d'une grande justesse) et mini-coup de théâtre concourent peu à peu à l'apaisement. Le cinéaste semble contempler cette métamorphose avec la même sidération que le spectateur : le périple qu'il donne à voir est aussi celui d'une immense actrice s'appropriant un personnage, le conduisant haut dans l'éther pour mieux le ramener sur terre, parmi nous.
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