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Chérif veut être infirmier et en attendant, il travaille comme vigile et rencontre une fille. Mais il va perdre pied face à des adolescents qui le harcèlent.
Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit malgré tout les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d'adolescents désoeuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d'eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l'espace d'une nuit, la vie de Chérif bascule...
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" Chérif est un type tendre, mesuré, réfléchi. Pas du tout taillé pour faire le vigile dans un
" Chérif est un type tendre, mesuré, réfléchi. Pas du tout taillé pour faire le vigile dans un centre commercial, harcelé toute la journée par des ados agressifs et surexcités. Son rêve à lui, c'est de devenir infirmier, et il étudie, dès qu'il peut, avec acharnement, pour quitter les murs oppressants de sa banlieue... Le film se présente, d'abord, comme la chronique pointilliste de ce quotidien ordinaire, tout en demi-teintes, entre tensions larvées et moments lumineux : la rencontre pleine de charme avec Adèle Exarchopoulos, par exemple.
Un jour, pourtant, le fragile équilibre entre présent difficile et avenir incertain se rompt. Chérif craque, juste une fois. Et le récit vire insidieusement au drame, sobre, réaliste, à la lisière du polar, autour des " mauvaises fréquentations " de jeunesse — représentées avec panache par Rashid Debbouze, le petit frère de Jamel. Peut-on conjurer la fatalité sociale ? Qui vive propose une réponse intelligemment ambiguë, aux antipodes de toute caricature, à l'image de Chérif lui-même. La réalisatrice réussit, surtout, un beau portrait d'homme, avec ses contradictions, sa douceur, sa fatigue et son mal-être. Reda Kateb est à la mesure du rôle, à la fois introverti et charismatique, capable de distiller les émotions les plus ténues. "
" (...) À travers ce personnage plein d’espoir, Qui vive tente de dialectiser cet espace d’exiguïté exi
" (...) À travers ce personnage plein d’espoir, Qui vive tente de dialectiser cet espace d’exiguïté existentielle où il est difficile de se départir de la place à laquelle les uns assignent les autres. Ainsi, Chérif demeure le pion bon camarade, un peu gamin, pour les élèves d’une école où il a travaillé, le garçon des cités un peu loser pour le jury du concours d’infirmier, alors que, dans le même temps, les jeunes de la cité le renvoie progressivement à la place de " boloss " qui veut s’en sortir. Peut-il inverser le sens de ces regards sur lui ? C’est tout le dilemme du film, social dans un premier temps mais qui devient moral lorsque Chérif tente d’arranger son sort en forçant le destin.
Le film se place alors du côté du fait divers : un ami d’enfance aux activités louches (...) doué d’un certain bagout, qui ne joue pas au bon samaritain sans contrepartie, protège Chérif de jeunes qui en ont fait leur tête de turc au centre commercial. Pour pouvoir vivre une vie plus stable depuis sa rencontre avec Jenny (Adèle Exarchopoulos), la jeune pionne qui le remplace à l’école, Chérif fragilise tout sur un pari, celui d’acheter la loyauté de son ami en lui refourguant une combine au centre commercial. Le récit trouve ainsi un moyen de s’emballer dans le drame et de poser l’ambiguïté morale de la quête de Chérif à la fois libératoire mais aussi individuelle aux yeux de la communauté confinée que représente la cité.
Pour ce premier essai, outre la dramaturgie de la cité, notamment autour de la question du regard, c’est par le casting que le film se distingue. Reda Kateb trouve ici un premier rôle qui déploie enfin son jeu naturaliste, précis dans les gestes du quotidien comme dans l’expression de sentiments très ténus. Le travail affiné de ses expressions donne au personnage de Chérif une ambiguïté intéressante – la force du film tient même en grande partie dans les reliefs mouvants de son visage et la modulation de son port. Face à lui, Adèle Exarchopoulos, dans son premier rôle post-Vie d'Adèle confirme que, dans un rôle aussi étroit que celui de la fiancée du héros, jolie et originale, sa présence déborde et intensifie tout sur son passage. Dans un plan-médaillon, elle révèle une grâce prolétaire aujourd’hui trop rare, déjà au cœur du film de Kechiche et sur laquelle le film s’appuie entièrement. (...) Si le film ne dévie pas d’une esthétique naturaliste, prépondérante dans le cinéma français, sa tentative de lyrisme, notamment à partir d’une ritournelle électro pop qui court à travers le film et composée par Sayem, en pointe justement toute la limite d’image fonctionnelle à l’égard d’un récit et d’une conformation au " réel " toujours aussi hégémoniques sur toute création. "
" (...) Intranquille héros dont le souffle court, accordé aux inspirations de celui qui lui prête corps, imprime qu
" (...) Intranquille héros dont le souffle court, accordé aux inspirations de celui qui lui prête corps, imprime quelques frissons princiers au film, ledit personnage se révèle magnifique, et ce, par la grâce de la puissance feutrée de son acteur. Environné par de beaux seconds rôles (la révélation Moussa Mansaly, les trop rares Serge Renko et Guillaume Verdier), Reda Kateb impose ici un registre de pesanteur subtile, de souveraine présence dans le retrait. Une manière à lui de ciseler chacune de ses scènes par les nuances aériennes d’une intensité comme lestée, de les porter toutes entières alors même qu’il paraît se laisser traverser par elles avant seulement de s’en inventer, à contretemps, le très poreux acteur. "
Julien Gester"Rien de convenu donc dans le travail avec les acteurs, rien d'attendu dans la mise en scène sobre, épurée, &e
"Rien de convenu donc dans le travail avec les acteurs, rien d'attendu dans la mise en scène sobre, épurée, élégante. La cinéaste fabrique avec précision un espace dans lequel chacun occupe une place originale, singulière et peut déployer avec énergie l'urgence de vivre et de se créer un avenir."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
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