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Une jeune femme atteinte du Sida tient le journal des derniers mois de sa vie. S'y raconte un combat de tous les jours, âpre et épuisant, face à la détresse.
Entre juillet 1989 et mai 1990, une jeune femme atteinte du Sida tient le journal des derniers mois de sa vie. Au travers de ces écrits maladroits, voulus et menés avec ses dernières forces, se raconte un combat de tous les jours, âpre, acharné et épuisant contre la maladie et la détresse, mais dans lequel pourtant aucune place ne sera faite jamais ni à la complaisance, ni au désespoir.
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Elle avance d’un pas d’automate, monte les escaliers de son HLM, rentre chez elle, s’assied sur le canapé. Une lar
Elle avance d’un pas d’automate, monte les escaliers de son HLM, rentre chez elle, s’assied sur le canapé. Une larme coule sur sa joue. Elle se relève, fait sa valise, laisse un mot sur la table et part. C’est une adolescente, presque encore une enfant et sa descente aux enfers a déjà commencé. Elle met au monde un bébé dont on lui retire la garde, sombre dans la drogue, la prostitution...
Philippe Faucon filme cette chute inexorable sans se soucier des lois de la pesanteur : sa caméra s’attarde parfois sur des détails, des objets, et suit son héroïne en plans serrés puis, en une ellipse soudaine, passe sur des semaines ou des mois. L’univers qu’il décrit manque d’air, et sa mise en scène joue sur l’essoufflement du spectateur.
Dans L'Amour, son premier film, Philippe Faucon observait d’un œil léger une certaine jeunesse, un certain mal de vivre. Sous l’apparente fin heureuse, on sentait tous les dangers de vies gâchées par le mensonge et la trahison. Ici, le gâchis est le point de départ. Ce film est implacable, douloureux, inconfortable. On peut le refuser ou, au contraire, le recevoir comme un uppercut, droit à l’estomac.
Mais Philippe Faucon, malgré son pessimisme, croit en la vie. « C'est pas celui qui tombe qui a tort, c'est celui qui ne se relève pas », dit l’héroïne. Sabine, c’est l’itinéraire d’une enfant déchue qui se relèvera. Elle s’appelle Agnès, devient Sabine lorsqu’elle se prostitue, puis, au bout d’un long voyage douloureux, redevient Agnès.
Dans le regard de Catherine Klein, comédienne débutante et magnifique, il y a ce mélange de résignation et de flamme qui nous ramène à nos hantises : comment rester debout quand la vie est si brutale.
" Pour son second film après L'Amour (1989), Philippe faucon poursuit son cheminement dans les mécanismes du dé
" Pour son second film après L'Amour (1989), Philippe faucon poursuit son cheminement dans les mécanismes du délabrement de la vie amoureuse et les engrenages de la déchéance (...)
Dans une mise en scène qui n'embrasse jamais de champs larges mais qui reste collée aux personnages -comme si l'écran du regard était plus celui de la télévision que du cinéma-, Sabine témoigne d'une approche sensible de phénomènes dénués de tout apprêt ou de tout charme de "représentation".
"Au moment du festival de Venise, où son film avait été sélectionné dans le cadre de la Semaine Int
"Au moment du festival de Venise, où son film avait été sélectionné dans le cadre de la Semaine Internationale de la Critique, Philippe Faucon confiait qu'il avait choisi son scénario à cause de l'admiration et de la tendresse qu'il portait à son personnage principal. L'histoire est simple. Certains pourraient même dire qu'elle est cinématographiquement banale, car les moments forts vécus par Sabine ont été maintes fois vus à l'écran. Une fugue conduit à une errance faite d'amitiés nouvelles, d'un amour déçu, d'une maternité non désirée, d'un désenchantement qui laisse une blessure profonde. Le rigoureux mécanisme de l'enchaînement des situations conduit Sabine dans l'univers de la promiscuité, de la drogue et de la prostitution. Il ne faut surtout pas s'en tenir à la simple lecture de ce scénario, car la grande réussite du film vient d'une écriture cinématographique qui va droit à l'essentiel.
Sur ce point, Sabine confirme les promesses du premier long métrage de Philippe Faucon, L'amour. Dès les premières images, la caméra cadre Catherine Klein en plans rapprochés ou en gros plans. Elle gardera cette distance tout au long du film. Elle fera de même avec les autres personnages qui jalonnent le parcours de Sabine, ou avec les objets qui jouent un rôle dans ses différents comportements.
Loin des poncifs et des messages, l'itinéraire de Sabine est donc raconté par les expressions de visages, la spontanéité du langage, la signification des petits gestes ou la valorisation par le regard de certains éléments de décor. Une telle conception du récit suppose que les visages, les corps ou les objets puissent exprimer un environnement dramatiquement présent, malgré le peu d'espace que laisse l'utilisation des plans rapprochés. Contrairement aux épures de Robert Bresson, Philippe Faucon parvient à une ascèse qui n'exclut pas le réalisme et qui échappe ainsi à toute abstraction. Il n'a pas besoin de musique décorative ou expressionniste, ce qui donne encore plus d'impact à la lucidité et à la tendresse de sa caméra-miroir.
Cette unité de style, fort bien servie par un sens remarquable de l'ellipse, crée une tension émotive qui fait la force du film. Il est évident que ce style de récit ne peut s'épanouir qu'à partir d'une performance d'actrice que Philippe Faucon a bien su demander à Catherine Klein. Celle-ci passe d'un sentiment à l'autre avec une louable facilité. Elle est discrètement amusée lorsqu'elle découvre l'intimité d'un couple d'homosexuels, révoltée devant les exigences d'une grand-mère possessive, résignée en face des fonctionnaires de l'ordre social, écrasée au moment de sa plus grande détresse, ou gagnée par l'espoir lorsqu'elle revoit son enfant. C'est ainsi que deux séquences de nudité pourraient servir de repères extrêmes à toute la gamme des sentiments éprouvés par Sabine : l'humiliation rituelle de la fouille corporelle dans les locaux de la police et le plaisir presque libérateur d'un bain pris avec l'enfant dont elle a su vaincre les réticences. Entre ces deux moments, Catherine Klein parvient à varier indéfiniment ses physionomies en fonction des rencontres et des situations, tout en dotant son personnage d'un souci d'indépendance qui permet d'assumer les épreuves les plus cruelles."
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