
Julia Leigh : "Je voulais faire un film où le public puisse se dire : “Est-ce que j’ai vraiment vu ça ?"
Ecrivain, Julia Leigh a réalisé Sleeping Beauty, son premier long-métrage, avec les encouragements de sa compatrio1
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Jeune étudiante, Lucy intègre un étrange réseau de prostitution où elle doit être endormie, à la merci de ses clients. Au réveil, ni souvenirs, ni questions.
Par besoin d'argent, Lucy, jeune et belle étudiante, répond alors à une mystérieuse annonce afin d'intégrer un étrange réseau de prostitution. Elle doit accepter d'être endormie. Au terme de la nuit, elle ne se souvient de rien mais ne doit poser aucune question... Présenté en sélection officielle du Festival de Cannes de 2011, le premier long-métrage de la romancière australienne Julia Leigh a soulevé la polémique.
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"... Plus le film devient explicite dans la sexualité, plus il donne à voir ce qui se cache sous la surface reluisante, p
"... Plus le film devient explicite dans la sexualité, plus il donne à voir ce qui se cache sous la surface reluisante, plus il révèle sa morbidité. A l'origine, Julia Leigh est écrivain et cela se ressent beaucoup. Plus fascinée par le fantastique que par le surréalisme, elle emprunte au cinéma de Luis Buñuel, en premier lieu à Belle de jour, et récite même un dispositif de mise en scène dans La voie Lactée où un personnage secondaire se lance dans un monologue face caméra et crée soudain une rupture abrupte dans la narration. Il y a quelque chose de beau, de ouaté et d'inquiétant dans ce conte pour adultes, rigoureusement construit comme un rêve comateux avec des boucles, des répétitions et des symboles."
Romain Le Vern"... Limitée à une quantité minimale d’éléments — plans-séquences méthodiq
"... Limitée à une quantité minimale d’éléments — plans-séquences méthodiques, dialogues rigides, effets sonores sporadiques —, la mise en scène de Julia Leigh pourrait finir par se gonfler un peu trop de cet emprisonnement. Mais elle a plusieurs cordes à son arc, et parvient à s’affirmer comme une proposition sur laquelle la réalisatrice sait prendre du recul. Elle le démontre quand, avec beaucoup de justesse, elle enfreint ses propres règles, et se projette dans son dispositif pour en crocheter les verrous et y ouvrir d’autres possibilités. Il est rare de voir un cinéaste considérer son langage comme un jouet qu’on peut aussi casser : on en a ici l’exemple, en la personne d’une romancière dont c’est pourtant le premier film. Bien sûr, Sleeping Beauty n’est pas limpide, il est exigent, et tant qu’on n’en a pas remonté tout le fil, il est impossible de dire vraiment à quel point il fait preuve d’intelligence. Mais dans la discipline de fer à laquelle il s’astreint, dans son évitement des routes trop rebattues, dans ses basculements, ses surprises, ses inventions : c’est un film d’une épatante maturité, qui laisse un souvenir prégnant, difficile ; une suffocation qu’on n’aura de cesse de vouloir exhaler."
Théo Ribeton"... Tout le film tient de la fantasmagorie autour de la notion d'emprise. Emprise du sommeil, de l'homme sur la femme, du r&ea
"... Tout le film tient de la fantasmagorie autour de la notion d'emprise. Emprise du sommeil, de l'homme sur la femme, du réalisateur sur le spectateur. On éprouve, de fait, une véritable fascination face à cet univers où l'humiliation est exercée en gants blancs, avec une politesse d'aristocrate. Tout est méticuleux, aussi, dans la mise en scène de Julia Leigh, une romancière australienne, qui signe là son premier film. Un écrin vide ? Plutôt un film sur un vide à combler. On finit par entrevoir un sens : l'asservissement volontaire, l'attirance de la mort chez une jeune fille qui joue avec le feu et qui finit par se faire très mal. Le thème n'est pas nouveau, mais le traitement, sous la forme d'une fable perverse, l'est."
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