En 1943, après un acte de sabotage, le lieutenant Fontaine est capturé par la Gestapo et condamné à mort. Il est conduit au fort de Montluc, près de Lyon, où son exécution doit avoir lieu. Refusant de sombrer dans le désespoir, il organise patiemment son évasion. Il entreprend de démonter la porte de sa cellule au moyen d'une petite cuillère et fabrique une corde à partir des quelques pièces de linge dont il dispose. Ses espoirs, déjà minces, s'amenuisent lorsque ses geôliers lui imposent un compagnon, un certain Jost, qui n'inspire confiance à personne...
"Lutter, c’est alors avant tout l’ action du personnage et ce sont ses mains qui l’accomplissent. Dès le premier plan du film, c’est d’ailleurs la main sur la portière de la voiture qui esquisse un geste qui pourrait être celui de la liberté. Bresson refuse toute dramaturgie par le titre car il nous invite à nous interroger sur les circonstances matérielles et sur les étapes de l’itinéraire spirituel qui amènent Fontaine à s’échapper. Tout est ramené à l’homme et à sa conscience. Prisonnier, battu, condamné, jamais Fontaine ne se résigne mais construit les conditions matérielles de sa liberté en rejetant intérieurement toute morale du renoncement. Lutter, c’est opposer au destin sa volonté. Et si l’action se réduit aux choses ( les objets) et aux gestes, elle donne à l’obstination de Fontaine non pas une dimension psychologique mais métaphysique. Aussi Un condamné à mort s’est échappé dépasse le cadre d’un événement historique : ce que Bresson filme n’est pas la Résistance ou un résistant mais l’effet que l’esprit de résistance accomplit. Le vent souffle où il veut car par sa ténacité et sa volonté Fontaine s’évade et est sauvé. L’Histoire reste aux bords de l’image, laissée à la périphérie de l’action principale, et celle du film fait alors de cette évasion autant une libération qu’un salut. Là est la puissance du cinéma de Bresson et sa grandeur : filmer non la chose mais l’effet qu’elle produit. La Résistance, c’est d’abord des actes. Et des actes intimes, métaphysiques . Regarder ce film qui prend ” le contrepied de toutes les formes de cinéma existantes”, c’est aussi voir plus encore et regarder en soi."
Maryline Alligier
Le Monde
" Dans un style admirablement dépouillé, Robert Bresson a peint non pas une suite d'événements dramatiques, mais l'attitude morale et spirit...
" Dans un style admirablement dépouillé, Robert Bresson a peint non pas une suite d'événements dramatiques, mais l'attitude morale et spirituelle d'un homme qui, concerné par une certaine réalité, doit trouver en lui-même sa force et le choix de son destin. Un condamné à mort s'est échappé (dont le second titre, le Vent souffle où il veut, se réfère à l'Evangile selon saint Jean), est donc le film d'une aventure intérieure. Entièrement interprétée par des non-professionnels auxquels Bresson, selon un principe qui lui est cher, a imposé une totale absence de " jeu ", cette œuvre affirmait la maîtrise d'un grand créateur qui n'a cessé, avec Pickpocket, le Procès de Jeanne d'Arc et Au hasard, Balthazar, d'occuper une place exceptionnelle dans le cinéma français."
Jacques Siclier
Avis
ennonchaloir
au sujet de
Un condamné à mort s'est échappé
Il y a là l'esprit de résistance, la dignité et la solitude face à l'adversité. Jost incarne le hasard du choix à la façon d'un autre Lacombe Lucien mais...
Un peu mou… Pas fulgurant. Une voix off insupportable.
ennonchaloirau sujet de
Un condamné à mort s'est échappé
Il y a là l'esprit de résistance, la dignité et la solitude face à l'adversité. Jost incarne le hasard du choix à la façon d'un autre Lacombe Lucien mais lui est rattrapé par le bon côté de la force.
jphgau sujet de
Un condamné à mort s'est échappé
Un peu mou… Pas fulgurant. Une voix off insupportable.
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Il y a là l'esprit de résistance, la dignité et la solitude face à l'adversité. Jost incarne le hasard du choix à la façon d'un autre Lacombe Lucien mais...
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