À 94 ans, Gogo intègre l’école de son village et devient la plus vieille écolière du monde. Mère de trois enfants, sage-femme depuis 75 ans, elle partage aujourd’hui les bancs de l’école avec des maîtresses et des élèves qu’elle a fait naître.
"Mon père prend sa retraite qu’il attendait avec impatience. Ma mère et ses vaches vont déménager dans une autre exploitation. La ferme de mes parents va disparaître parce que je ne l’ai pas reprise. Ma mère ne veut pas que ça s’arrête mais elle va devoir tourner la page la plus importante de sa vie."
Une viticultrice bio, un couple créateur de jardin, deux éleveurs de brebis qui relancent le pastoralisme et un producteur de purins végétaux : des visages de l’agroécologie en Dordogne. Pour eux, le modèle dominant n’est plus tenable. Ils prennent un autre chemin et font face à la nécessité de changer pour survivre.
Sur une durée de deux ans, du printemps 2012 au printemps 2014, les opposants au projet d’aéroport Grand-Ouest à Notre-Dame-des-Landes sont filmés. Une plongée au cœur de la «Zone à défendre», soit 2 000 hectares de forêts et de prairies, appelée «Zone d’aménagement différé» par l’État et les promoteurs...
Dix ans après «Mondovino», le réalisateur Jonathan Nossiter donne la parole à des vignerons en résistance: Stefano Bellotti, dans le Piémont et Elena et Anna Pantaleoni, deux femmes Émiliennes. Jetés hors de leur appellation, parfois menacés et mis à l’amende, ils s’entêtent à faire un vin artisanal et naturel, sans pesticide ni chimie...
On a 20 ans pour changer le monde…et tout commence par la terre qui nous nourrit. Le constat est là : 60 % des sols sont morts, et le mode de production actuel ne nourrit pas la planète. Mais des hommes et des femmes relèvent le défi et démontrent que l'on peut se passer des pesticides et des intrants chimiques pour toute notre alimentation. Un autre monde est possible !
Stéphanie, parisienne d'origine, a tout quitté pour réaliser son rêve et devenir bergère. Installée en Normandie, la jeune mère célibataire découvre les joies et les difficultés de sa nouvelle vie rurale.
Trente ans après le tournage du film de René Allio Moi, Pierre Rivière... sur lequel il était assistant, Nicolas Philibert retourne en Normandie, à la rencontre des acteurs du film...
Les hirondelles et le vent chantent comme s’il n’y avait plus personne à Salesse. Pourtant sous eux quelqu’un s’affaire, un ogre. Il y a beaucoup à faire dans les broussailles, devant la bâtisse plantée là comme un monumental vestige. L’ogre est au travail, boitant d’une tâche à l’autre, rondins de bois à ranger, herbes à faucher. En sélection au Cinéma du réel 2019.
Si autrefois, la pluie et le beau temps décidaient du sort des récoltes, elles sont désormais soumises aux marchés internationaux et à la spéculation. Pour conserver la culture millénaire du lin, les agriculteurs normands doivent compter sur leur plus gros client : la Chine.
Au cœur de Notre-Dame-des-Landes, le Liminbout, hameau d’une dizaine d’habitants tient le haut du pavé. Agriculteurs historiques, paysans syndicalistes, locataires surendettés venus chercher une autre vie, squatteurs plus ou moins confirmés y apprennent à vivre et à lutter ensemble au quotidien. « Ici, disent-ils, on ne fait pas de la politique : on la vit. »
Dans sa ferme du Forez, Claudette, 75 ans, se bat pour rester digne face à une société qui n'a plus grand-chose à faire d'elle, et dont elle a du mal à accepter et à suivre l'évolution. Le monde moderne avale chaque jour un peu plus ses terres, ses bêtes et celles de ses voisins. Comme elle, Jean, Christiane, Jean-Clément, Raymond, Mathilde et tous les autres luttent au quotidien...
Durant les transhumances qui ont lieu chaque année à la fin de l'hiver, les paysans et leurs bêtes se réunissent le temps d'une fête où les traditions et le dialecte sont encore vivants. Une série de portraits de femmes et d'hommes en voie de disparition.
Un jeune photographe ambulant et son assistant proposent à des nomades tibétains de les prendre en photo devant différents fonds. Le film fut présenté à la Semaine de la Critique à Cannes en 2013 et fut nominé pour l'Oscar du meilleur court-métrage en 2015.
Madame B, nord-coréenne, a été vendue de force à un paysan chinois par ses passeurs. Pour gagner sa vie en Chine et aider les siens restés en Corée du Nord, elle devient trafiquante. Elle réussit à faire passer sa famille en Corée du Sud et tente de la rejoindre, pour vivre avec ses enfants. Au terme d’un périlleux voyage, Madame B est accueillie par les services de renseignement Sud-Coréens...
À près de 4000 mètres d'altitude, dans un décor aride de barres rocheuses et de montagnes dénudées, le village de Sking est l'un des plus isolés de la région himalayenne du Zanskar. Ici, les habitants dépendent entièrement du travail de la terre. Ce sont essentiellement les femmes qui prennent en charge les récoltes.
C’est peut-être la dernière migration pour Tundup, la fin de sa vie nomade sur les hauts plateaux himalayens. Quand les marchands arriveront, Tundup et les siens devront choisir : vendre leur troupeau, abandonner leurs terres et partir à la ville comme tant d’autres avant eux, ou rester au Karnak. Où seront-ils le plus heureux ?
Dans les gorges du Verdon, Maguy fabrique du fromage de chèvre dans le respect de la nature. Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau et décide de parrainer une jeune agricultrice. Au fil des saisons, le processus s’avère être un douloureux renoncement pour l’une et un difficile apprentissage pour l’autre. Peut-on transmettre le goût de la liberté ?
Le portrait d'une famille de paysans de Touraine : Yvette, 62 ans, sa mère centenaire et ses deux frères. Comment elle résiste au temps et regarde le monde moderne avec gourmandise...Elle vit là depuis toujours, dans un univers où les valeurs résonnent encore au rythme des saisons.
Chaque année en France, de nombreux agriculteurs se donnent la mort dans le plus grand silence. Il n'existe aucun chiffre officiel mais selon différentes sources, au cours de la seule année 2009, entre 400 et 800 d'entre eux auraient connu le même destin. Ce film leur est dédié. Ainsi qu'à tous les fils de la terre.
Dans les champs, on les voit, étendues dans l'herbe ou broutant paisiblement. Grosses bêtes placides que l'on croit connaître parce que ce sont des animaux d'élevage. A quoi pensent-elles lorsqu'elles se tiennent immobiles, semblant contempler le vide ? Mais, au fait, pensent-elles ?
Depardon se raconte. Depuis la ferme de ses parents jusqu'aux images du Tchad, l'itinéraire d'un fils de cultivateur devenu réalisateur et photographe. En gros plan, l'oeil fixé sur ses souvenirs, il raconte les premières vingt années de sa carrière artistique.
Depardon va rejoindre ces paysans dont il partage en partie la vie depuis près de dix ans. Sa voiture suit à nouveau le col qui mène au Vilaret, où il retrouve les frères Marcel et Raymond Privat, et Alain, maintenant marié avec Cécile. Tout va bien ? Voire... Dans ce dernier volet de la trilogie, Depardon les écoute parler avec sérénité de nos racines et du devenir des gens de la terre.
Ce premier volet vise à dresser le portrait d'une France rurale, celle des petites exploitations familiales que le réalisateur connaît bien pour y avoir grandi. Un monde qui a beaucoup évolué ces dernières décennies et que Depardon dépeint grâce à de nombreux témoignages.
Pour le deuxième volet de ce documentaire en trois parties, on retrouve les familles d'agriculteur où on les avait laissées pour rentrer plus en profondeur dans leur quotidien. Leur travail, leur (sur)vie dans ces régions victimes de l'exode rural, leurs problèmes de transmission du patrimoine...
Sur les bords de la Loire, Bernard Gainier continue à cultiver sa vigne et à partager son vin entre amis au " Bureau ", sa cave. À 73 ans, il est le gardien de la mémoire du poète local Gaston Couté qui connut son heure de gloire dans le Montmartre de la Belle Époque. Les deux hommes ont en commun des idées libertaires et la volonté de témoigner de la condition paysanne. En patois beauceron.
Une enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd'hui, à travers de nombreux récits : agriculteurs, chercheurs, fonctionnaires, écrivains... Un monde qui parvient à résister aux bouleversements qui le frappent - économiques, scientifiques, sociaux - et qui, bon gré mal gré, continue d'entretenir les liens entre générations. Un monde au centre d'interrogations majeures sur l'avenir.
«Les films d’alertes et catastrophistes ont été tournés (...), maintenant il faut montrer qu’il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s’est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives.» Coline Serreau
_TITLE