Melville : "Je n'aime pas l'argot..."
Ah, bon ? Après l'austérité du Silence de la mer et de Bob le flambeur (où il utilise l'argot autant qu'il aimait1
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Maurice sort de prison, tue et prépare un nouveau cambriolage... Du suspense d'une série noire, Melville a tiré une profonde tragédie humaine. Un chef-d'oeuvre.
Maurice sort de prison et retrouve son patron, un receleur de bijoux qu'il soupçonne d'être responsable de la mort de sa femme. Après avoir réglé ses comptes, il prépare un nouveau coup, un cambriolage aux côtés de Silien. Mais celui-ci renseigne aussi la police... Après avoir été un étonnant "Léon Morin prêtre" (et avant d'être face à Charles Vanel dans "L'Aîné des ferchaux", Belmondo retrouve pour la deuxième fois Melville et assume pour lui un rôle ambigu et peu sympathique aux côtés de Reggiani. Marqué par l'échec public de ses premiers films, Meville avait dès lors décidé d'avoir comme objectif principal le souci de faire des films populaires et revendiqua totalement d'être désormais sous influence américaine. Il fit, en hommage, reconstruire fidèlement pour le commissaire Clain le décor du bureau qu'utilisait Rouben Mamoulian dans 'Les Carrefours de la ville' ('City Streets', 1931), lui même copie de celui de l'Hôtel de Police de New York." "Le Doulos" n'est pourtant pas moins marqué par la personnalité complexe de Melville qui fait d'une série noire un dilemme tragique. Ce que confirmeront ses grands succès suivants, jusqu'au "Cercle rouge" qui s'ouvre sur une citation... de Bouddha (mais inventée par Melville !). "Le Doulos", lui, débute par une citation (tronquée) de Louis-Ferdinand Céline : 'Il faut choisir, mourir... ou mentir'. Laquelle se terminait par 'moi, je vis'."
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" Dans la forme, l'autodidacte du cinéma reste très influencé par les films noirs américains. Sa touche
" Dans la forme, l'autodidacte du cinéma reste très influencé par les films noirs américains. Sa touche personnelle se retrouve plutôt dans la caractérisation de chaque personnage, toujours sur le fil du rasoir, entre ordure et saint, entre bourreau et victime. Flics ou escrocs, tous se ressemblent, complexés, donc agressifs. Melville porte sur eux un regard ambigu et leur assène de drôles de coups, qu'il fait passer pour des tapes amicales ou des gifles vengeresses. Tout est double, jusqu'à la dernière image, où Belmondo se contemple dans une glace entourée de rayons d'or, tel un Roi-Soleil ou tel un condamné qu'on immole. "
Marine Landrot"Des hommes d’honneur, des truands et des flics... et la trahison qui plane, inévitablement. Le Doulos est le premier pola
"Des hommes d’honneur, des truands et des flics... et la trahison qui plane, inévitablement. Le Doulos est le premier polar grand public de Jean-Pierre Melville. Il y emploie la star du moment, celle de la nouvelle vague, un Jean-Paul Belmondo formidable d’intensité. Tout en respectant les codes du genre, Melville traque le pittoresque et détourne les clichés en les réduisant à des figures de style sèches, visant la tragédie. Suivront, de plus en plus dépouillés de spectaculaire, Le Deuxième Souffle, Le Samouraï, Le Cercle rouge... De moins en moins bavards, de plus en plus secs. Les visages y prennent même l’allure de masques. Une impassibilité pour neutraliser la douleur. Car dans la vie, comme dans le vocabulaire, chez Melville, méfiez-vous des faux amis. Le doulos, c’est un chapeau et c’est un “ indic ”. Les polars carrés de Jean-Pierre Melville, eux, cachent des ballades désabusées et moralistes, où les hommes sont condamnés à errer sur la terre en animaux solitaires blessés par le mensonge humain. "
Philippe PiazzoCiné Phil au sujet de
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