Christian Vincent : " gros " film ou " petit " film ?
Avec Beau fixe, Christian Vincent signe son second long-métrage. Avec ses quatres "débutantes" aux caractères très1
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Quatre étudiantes se mettent au vert dans une villa du bord de mer pour réviser leurs examens. Tranquilles... jusqu'à l'arrivée d'un garçon, qui s'incruste !
Quatre étudiantes se mettent au vert dans une villa du bord de mer pour réviser leurs examens. Tranquilles... jusqu'à l'arrivée d'un garçon, qui s'incruste ! Le deuxième long-métrage de l'auteur de "La Discrète", avec quatre "débutantes" épatantes (Isabelle Carré, Elsa Zylberstein, Judith Rémy et Estelle Larrivaz).
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" Tout de suite, on rit. Par cette fantastique mécanique comique qu'est le jeu de miroirs. On se voit (en tout cas nous, le
" Tout de suite, on rit. Par cette fantastique mécanique comique qu'est le jeu de miroirs. On se voit (en tout cas nous, les filles), on voit ses copines. Et on réagit à ces quatre caractères comme s'ils nous étaient proches, tantôt avec irritation, tantôt avec complicité. D'autant que les comédiennes sont d'une vérité confondante et qu'on a ainsi le sentiment de les connaître vraiment très bien.
(...) Et c'est ainsi que Christian Vincent, par un biais différent, nous amène à ce qui le préoccupe et qui était le sujet de son premier film La Discrète ; le discours amoureux. Avec ce regard particulier sur les femmes (...) C'est du cinéma généreux, où chacun trouve son compte de plaisir, le réalisateur, ses interprètes et, surtout, le spectateur auquel il offre, et avec le sourire, un petit moment de bonheur simple. Pas de violence, pas de prise de tête, pas d'esbroufe. Beau fixe, c'est une petite musique joyeuse au milieu du vacarme."
" De La Discrète à Beau fixe, Christian Vincent passe de Paris au bord de mer, du marivaudage rohmérien au natura
" De La Discrète à Beau fixe, Christian Vincent passe de Paris au bord de mer, du marivaudage rohmérien au naturalisme façon Pascal Thomas. En même temps, d'un joli film à l'autre, demeure l'organisation d'un espace minimal et intime, le plaisir des (bons) mots, le goût de la jeunesse et par dessus tout l'idée de la cruauté, vue comme un penchant inhérent aux rapports humains.
Dans Beau fixe, il y a toujours quelqu'un pour « sadiser » l'autre, il y en a toujours un (ce peut être un groupe tout entier) pour battre et un autre (seul contre tous) pour être battu. Assurant la progression du récit et l'immuabilité des comportements, le rôle du bouc émissaire tourne, passe de main en main, chaque fois exutoire commode et miroir d'un malaise. Forme de rapports qui donne à voir immédiatement la souffrance de la victime et, après coup, celle de l'agresseur, suscitant une émotion à double détente. Mais Christian Vincent ne pousse pas loin les potentialités du huis clos, juste utile à révéler les fêlures d'une jeunesse apparemment repue.
Parce qu'il est amoureux de l'existence et de ses personnages, il veut rester léger, gentiment ironique, raisonnablement optimiste. Contre vents et marées, au beau fixe. Révélateur est l'acharnement de ces étudiantes en médecine à préparer un plan de révisions, organiser leur temps à venir, essayer de maîtriser en fait leur avenir pour le rendre moins inquiétant et l'obstination de la vie à rentrer par la fenêtre quand on la vire par la porte. Le hors-champ refuse d'être tenu à l'écart du cadre.
Cette palpitation qui irrigue tout le film est entretenue et accélérée par des actrices et acteurs en verve, un collectif étonnamment juste. La caméra, elle, à distance, « discrète » et disponible, enregistre la vérité du moment du tournage et avec son attention, sa compassion sereine, semble promettre à ces jeunes femmes un avenir pacifié."
" Filmée du côté des filles, cette aquarelle est beaucoup plus noire qu'elle n'en a l'air. Ce qui lui
" Filmée du côté des filles, cette aquarelle est beaucoup plus noire qu'elle n'en a l'air. Ce qui lui donne tout son piquant. Christian Vincent a un art consommé pour capter sous la vie qui coule les aspérités et les déceptions qui déchirent le groupe. On se régale de la précision de ce journal intime, servi par quatre comédienne épatantes, de la râleuse Armelle (Estelle Larrivaz) à la fausse solide (Elsa Zylberstein), en passant par Isabelle Carré, magnifique petite bourgeoise blessée.
Pessimiste gai, Christian Vincent nous enchante dans la grande tradition des moralistes français."
" ... Une merveille de drôlerie et de raffinement, la liberté de ne pas s'embarrasser d'un scénario trop bi
" ... Une merveille de drôlerie et de raffinement, la liberté de ne pas s'embarrasser d'un scénario trop bien ficelé qui bloque l'imagination, la liberté de travailler à son rythme avec des actrices quasi inconnues (...) Christian Vincent donne l'illusion de filmer la vie à vif, de faire la part belle à l'improvisation. Mais il ne faut pas s'y fier. Car, derrière la formidable vivacité des dialogues, la justesse des attitudes entre filles, il y a une qualité dans l'observation du quotidien, un talent qui ne trompe pas. Et enfin, comme toute grande comédie, Beau fixe contient sa part de cruauté qu'on ne vous révèlera pas, pour vous laisser le plaisir de la découverte."
Anne Andreu"... A cause de la fausse légèreté de la situation, on pense à Jacques Rozier. Les garçons d'Ad
"... A cause de la fausse légèreté de la situation, on pense à Jacques Rozier. Les garçons d'Adieu Philippine attendaient la guerre au bout des vacances. Les filles de Beau fixe s'angoissent sur des lendemains d’examen. Raison de plus pour s’engueuler, rire et afficher ses positions : Carine et sa sérénité, Valérie et son conformisme généreux, Frédérique et son agressivité d’écorchée, Armelle et ses airs de martyre.
Armelle, on la connaît tous. Essayez de faire croire que vous n’avez pas, une fois dans votre vie, eu envie vous aussi de vous laisser aller, en société, à quelques rancœurs douteuses. Allez, ne vous récriez pas, on ne vous croirait pas. A ressembler à toutes les cinglées qui sommeillent en nous, on finit par la trouver sympathique, cette enquiquineuse-née. Et c’est toute la force du film. Il suffit de presque rien — un détail, une coiffure en macarons, un col de chemisier désuet, une petite phrase banale - pour qu’on ait envie de la serrer dans nos bras, cette pauvre Armelle.
Il suffit que Frédérique se courbe sur sa feuille de papier, son stylo trop serré entre les doigts, pour qu’elle apparaisse pour ce qu’elle est : une adolescente aux abois. Avec ses façons paisibles et ses grosses larmes qui coulent parfois sur ses joues d’enfant, Valérie ne trompe pas plus son monde : bourgeoise, sûrement, et pourtant déjà blessée par la vie...
C’est qu’il les aime, Christian Vincent, ses quatre chipies. Et s’il s’amuse à introduire un intrus dans la maison (Francis, un grand ballot), c’est bien pour ressouder le groupe : quand le loup montre son nez, la solidarité l’emporte sur les conflits de caractères. « Ouh, ce qu'il est laid ! Mais ce qu'il est laid ! », s’esclaffent les quatre filles, en écho au fameux « elle est immonde ! » de Fabrice Luchini dans La Discrète.
Un clin d’œil au premier film de Christian Vincent, bien sûr. Et presque une marque de fabrique. La Discrète et Beau fixe ont beau être aux antipodes l’un de l’autre — le premier très écrit, et le second très improvisé -, Christian Vincent a suivi le même chemin. Dans l’un, il se glissait dans le carcan des mots et les convenances d’un récit. Dans l’autre, il renverse les règles : une esquisse de scénario et un décor unique où les comédiens (tous formidables) vont pouvoir à loisir improviser sur une trame.
Enfermé avec ses cinq comédiens pendant quelques mois, avant le tournage, Christian Vincent a sculpté ce film-là dans la liberté. Une réplique piquée ici, un geste piqué là, chacun a apporté sa part de vérité jusqu’à trouver la note juste. Ténu ? Beau fixe l’est terriblement. Et l’on s’en fiche complètement. Parce qu’en une heure et demie de petites phrases vachardes, de regards en dessous, d’apartés et de fous rires nerveux, Christian Vincent réussit à rendre la vie comme elle va, sans effets de manches et sans tralalas. Et à nous faire rire avec trois fois rien."
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