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Solidarité et amour sur fond de crise sociale. A partir d'un travail d'écriture collective avec des chômeurs, un film énergique qui cherche un sens à la vie.
Dans les rues de Roubaix, Mehdi rencontre une fille de l'Est qui a fui son pays. Il veut l'aider, l'introduire dans son groupe d'amis... faire ainsi que la précarité soit tempérée par la solidarité. Après "La Discrète" et "Beau fixe", le réalisateur a tenté l'expérience de tourner ce film d'après un livre collectif, "Ne crie pas", rédigé au sein d'une association par des chômeurs du Nord de la France. A l'image, avec sa troupe de comédiens énergiques (Roschdy Zem, Olivier Gourmet...), la chronique pointilliste prend un souffle nouveau et décale l'aspect "fait divers" vers le conte social.
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" Voici un film qui part de très loin. Il part du fond de cette France profonde, celle de la misère dont on ne parle pas, celle du RMI, du
" Voici un film qui part de très loin. Il part du fond de cette France profonde, celle de la misère dont on ne parle pas, celle du RMI, du travail au noir et d'une longue tradition de solidarité qui ne sait plus selon quels repères fonctionner. Il part des quartiers et des rues de Roubaix. Il part d'une initiative d'écriture collective menée par Ricardo Montserrat avec des chômeurs (...), qui engendra d'abord un livre, publié par la « Série noire », Ne crie pas (...)
Le scénario a le bon goût de ne pas boucler les scènes, de ne pas justifier les apparitions et disparitions des protagonistes ni expliciter leurs motivations. Ni déterminisme sociologique ni machinerie psychologique ne viennent soutenir (comme la corde le pendu) le film. Du coup, celui-ci ne cesse de s'ouvrir aux vents de la fiction, comme autant de paris sur du possible.
Ainsi, il rend une place légitime à ces comédiens, (...) excellents (...) : Roschdy Zem, qui ne cesse de se bonifier, Karole Rocher, étonnante de justesse violente, à la fois gourmande et dure, Jean-Roger Milo, impressionnant, et Rona Hartner, qui dépasse cette exagération d'elle-même qui semblait être son seul registre pour atteindre à une douceur de fantôme irrémédiablement de passage.
Le film passe à travers les citations, les références - Ken Loach, bien sûr, auquel la débrouille prolétaire et la brutalité des privés recouvreurs de dettes fait songer, ou La Promesse, des frères Dardenne (...)
... étrange séquence d'une balade en forêt qui réunit et sépare tous les personnages, à son côté à la fois décousu et intense, mystérieux comme aux franges d'un conte un peu effrayant, tissé d'élans, de signes et de mouvements comme une danse. Quelque chose qui n'appartient qu'au cinéma a permis au film, en le déliant de sa « mission », de finalement et paradoxalement l'accomplir. Aussi improbablement que la rieuse scène avec flics, tout droit sortis du burlesque (et sans doute d'observations réelles), par laquelle se clot l'histoire."
" Pour l'écriture du scénario de Sauve-moi, Christian Vincent s'en est remis à dix-sept "privés d'emploi" réunis en un atelier d'écriture a
" Pour l'écriture du scénario de Sauve-moi, Christian Vincent s'en est remis à dix-sept "privés d'emploi" réunis en un atelier d'écriture autour de l'accoucheur Ricardo Montserrat. A l'arrivée, l'expérience collective se solde par le meilleur film de Vincent, déjà remis en selle en 1997 par un Je ne vois pas ce qu'on me trouve rédempteur. A croire qu'après Lens, la voûte plombée du Nord lui sied : ici c'est Roubaix qui, dès l'origine du projet, a été élu théâtre des opérations. Des opérations pourtant bien lâches, à la ligne d'horizon bouchée, peinture à l'eau stagnante du quotidien d'une bande de copains sédentaires, engoncés dans les petits boulots et les combines foireuses (taxi clandé et tombés de camion), avant que l'arrivée d'une Roumaine effervescente vienne dynamiser pour un temps leur vie à impact réduit.
Chronique sociale donc, exercice pavé d'autant de mines que de bonnes intentions, jamais à l'abri du politiquement correct. Or, parce qu'à la fois particulièrement ténu et pourtant tenu de bout en bout, Sauve-moi déjoue écueils et glissades, assume fièrement son rang sans jamais verser dans la complaisance misérabiliste, la tentation Kleenex ou le sursaut spectaculaire. Il y aura bien un homicide, mais la dérive policière redoutée se prendra dans les rets d'une fiction avantageusement dévolue au surplace, pas à la résignation."
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