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Ugo, vieux comédien de music-hall, rêve de recommencer une carrière à succès. Il embarque dans son projet la jeune Renata, dont il est tombé amoureux.
Ugo Cremonesi, dit Picchio, vieux comédien de music-hall, arrive à La Paix, une maison de retraite pour artistes de la scène. Il a l'intention de n'y rester que très peu de temps : il attend l'argent de sa retraite, qui lui permettra de remonter une « troupe ». À La Paix, Picchio retrouve tous ses vieux amis. Il rencontre aussi une jeune servante, Renata, qu'il commence à courtiser. Un jour, l'argent arrive. Picchio part pour Rome, emmenant avec lui Renata, à qui il a promis une carrière fulgurante dans le music-hall...
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" Dernier amour est un de ces films « mineurs », dont l'Italie a le secret, et pour lesquels on donnerait tant d&
" Dernier amour est un de ces films « mineurs », dont l'Italie a le secret, et pour lesquels on donnerait tant d'œuvres prétentieuses et surfaites (...) on retrouve, à chaque plan, à chaque réplique, la patte de Dino Risi, le maître de la comédie au vitriol, celui qui fait rimer comique avec tragique. Son secret (qui est, au fond, celui de toute la comédie à l'italienne) : préférer le cynisme à la tendresse, la méchanceté à la pitié, le sarcasme à la caresse.
Risi est cruel avec ses personnages (ici, les pensionnaires de la maison de retraite) et c'est cette cruauté, amplifiée par la caricature, qui lui fait viser juste : l'égoïsme, la volonté de puissance (incarnée par le directeur de La Paix), le machiavélisme (de la petite servante), la triomphante bêtise, sont mis à nu, jetés à la figure du spectateur (...)
Certes, le rire que Risi suscite n'est pas confortable. Il dérange, met mal à l'aise. Ce n'est pas un rire « bon enfant », ni « de connivence ». Plus le film avance, plus les gags, faciles au début (c'est pour mieux te croquer, mon enfant), se font grinçants, sont introduits en porte-à-faux. On sait que la fin est inéluctable (...) Et Risi, impitoyable, ne relâche pas sa pression. A la fin, angoisse et rire se confondent. Et monte la rage. Impuissante, bien sûr. Ne restent plus qu'amertume et désespoir."
" Jusqu'où donc ira Dino Risi ? Telle est la question que l'on peut se poser au terme de ce film dans lequel le grand c
" Jusqu'où donc ira Dino Risi ? Telle est la question que l'on peut se poser au terme de ce film dans lequel le grand cinéaste italien fait reculer les limites d’un pessimisme dont on pouvait penser qu’il avait atteint son plus haut degré d’expression avec des œuvres comme Parfum de femme, La Carrière d'une femme de chambre ou Ames perdues. Mais dans ces trois derniers films, un reliquat de compassion, voire de tendresse, accompagnait encore les destinées tragiques, dérisoires ou même ignominieuses de personnages qui ne manquaient, du reste, pas de grandeur, parfois, dans l’exercice quasiment héroïque des simulacres insensés dont ils usaient pour masquer leur impuissance, leur déchéance. Il n’y a plus rien de tel dans Dernier amour.
C’est une véritable vision de fin du monde, quelque chose comme une danse macabre, tout à la fois effrayante et burlesque, que nous offre Dino Risi dans la première partie du film. Génialement interprété par Ugo Tognazzi, un vieux cabot désargenté vient faire retraite dans un asile délabré où quelques gloires oubliées du théâtre, du music-hall ou de l’opéra cultivent leur nostalgie dans une ambiance digne de certains tableaux de Goya. C’est d’une cruauté à peine concevable et c’est cependant superbe, la mise en scène de Dino Risi conférant une sorte de splendeur cadavérique et baroque au dernier spectacle que se donnent, avec une angoisse soigneusement dissimulée, ces débris dont les fards et les parures mitées opposent un paravent d’illusions pitoyables à la course implacable du temps.
Selon une inclination constante dans les derniers films de Dino Risi, le héros de Dernier amour tente d’échapper à cette fatalité en s’offrant le luxe suprême d’être le Pygmalion d’une soubrette dont il imagine d’édifier la carrière. Sa chute n’en sera que plus misérable, son cynisme minable se trouvant, pour la première fois de sa vie, pris au piège des sentiments. La vérité oblige toutefois à dire que, toutes proportions gardées bien sûr, la seconde partie du film est loin d’être aussi forte que la première. Elle n’en demeure pas moins très drôle et d’une prodigieuse férocité, Dino Risi excellant à dépeindre par le menu les avanies et les humiliations que son saltimbanque essuie dans sa dernière entreprise de mystification.
(…) C’est du très grand Risi. Privé des armes du théâtre, Ugo Tognazzi exprime alors avec un laconisme atroce toute l’horreur d’une vie.
" Au gré de sa très contemporaine « comédie humaine », il y a (il y a toujours eu) un Risi qui rit et
" Au gré de sa très contemporaine « comédie humaine », il y a (il y a toujours eu) un Risi qui rit et un Risi qui pleure. C'est ici le second qui sollicite notre attention. Le moraliste au scalpel se fait en effet témoin compréhensif et presque attendri pour tracer le portrait doux-amer d'un vieil artiste de variétés (au talent et à la carrière modestes).
(…) Ce dont il est question, tient-il à préciser, « c'est le désir humain et éternel de se survivre, de prolonger la jeunesse, de vivre et aimer encore, d'allumer cette flamme qui est l'amour et qui illumine la vie » Dans cette comédie (car c'en est une), il est de petits coups de bistouri, fugaces mais précis, qui éclairent bien le sens de l'œuvre. Cet humour sur soi qui est bien, comme le disait Boris Vian, la politesse du désespoir.
En cabot décati des feux du music-hall, Ugo Tognazzi impose - sans complaisance ni outrances - nourrissant son personnage de ses propres expériences : ne fut-il pas lui-même artiste de variétés et d'« avant-spectacle » avant de débuter au cinéma ? Quant à Ornella Muti, elle est tout simplement belle à couper le souffle."
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