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Bora part travailler sur le chantier de Diamond Island. Lorsqu'il y retrouve son frère, ce dernier lui ouvre les portes d'un nouveau monde...
Diamond Island est une île sur les rives de Phnom Penh transformée par des promoteurs immobiliers pour en faire le symbole du Cambodge du futur, un paradis ultra-moderne pour les riches. Bora a 18 ans et, comme de nombreux jeunes originaires des campagnes, il quitte son village natal pour travailler sur ce vaste chantier. C’est là qu’il se lie d’amitié avec d’autres ouvriers de son âge, jusqu’à ce qu’il retrouve son frère aîné, le charismatique Solei, disparu cinq ans plus tôt. Solei lui ouvre alors les portes d’un monde excitant, celui d’une jeunesse urbaine et favorisée, ses filles, ses nuits et ses illusions. Davy Chou a arpenté les rues et usines de Phnom Penh et Diamond Island pour trouver de jeunes comédiens sans expérience. En 2016, Diamond Island a obtenu le Grand Prix du Festival de Cabourg ainsi que le Prix SACD de la Semaine Internationale de la Critique du Festival de Cannes.
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"(...) Entre naïveté et violence, des garçons et des filles s’approprient ces blocs d’immeubles no
"(...) Entre naïveté et violence, des garçons et des filles s’approprient ces blocs d’immeubles non finis. Le jour, cette jeunesse échappée des campagnes dans l’espoir de jours meilleurs accepte de bon gré de se transformer en esclaves, en s’éreintant à effectuer un travail usant et dangereux (certains tombent de l’échafaudage) dans le seul but de faire avancer ce Cambodge du futur. Le soir venu, entre drague timide, virées en scooter et découverte des boites de nuit, ils ont la sensation de vivre enfin. L’utilisation fréquente de plans larges incluant tant le chantier et la pauvreté que le luxe des immeubles, symbole de richesse inscrit constamment les personnages dans le décor et accentue le dialogue entre l’île et ses jeunes habitants. Si le récit est sans esbroufe, les couleurs flashy et les guirlandes de néons colorés alternant avec la lumière blanche du jour lui insufflent un charme sensuel et vibrant. Doucement mais efficacement, se dégagent les désirs d’une transition de l’utopie communiste à un libéralisme assumé. (...) Enfin, il convient de souligner la force de la musique qui, en mélangeant couleurs orchestrales et couleurs synthétiques épouse totalement l’émotion du film. Baignée dans un creuset onirique de sons, de couleurs et d’images, Diamond Island a tout d’une romance lumineuse dédiée à un peuple bien décidé à prendre son destin en main."
"(...) Dans une ambiance cotonneuse triturant les néons comme des corps organiques, transformant un frisbee lancé d
"(...) Dans une ambiance cotonneuse triturant les néons comme des corps organiques, transformant un frisbee lancé dans la nuit en allogène, le film construit une esthétique qui rappelle à la fois les Spring Breakers de Harmony Korine, mais aussi le Hou Hsiao-hsien de Millennium Mambo. Poussant parfois les lumières nocturnes jusqu'à la saturation, Diamond Island se permet même de « s’envoler » lors de quelques belles scènes purement visuelles : un début de chute de neige avec des flocons de phosphore ou un bref flottement aux côtés d'une méduse holographique sont autant de petites cellules filmiques séduisantes. L'image, comme ses personnages, drague. Cette atmosphère plastique fluo rococo extrêmement léchée participe au rythme du film, qui laisse s'installer les scènes comme on se blottit dans un plaid les longs soirs d'hiver. Dans un basculement constant entre le jour et la nuit, où les matières sont vives et nettement colorées, avant de retomber dans un brouillard où les cigarettes allumées brillent comme des lucioles, Bora découvre les charmes illusoires d'une vie jusqu'alors inaccessible. (...)"
"(...) Ici comme ailleurs, la culture locale a fait place à une architecture continentale grandiloquente et sans saveur, d
"(...) Ici comme ailleurs, la culture locale a fait place à une architecture continentale grandiloquente et sans saveur, dont le magma de styles informe sur un certain ravage de la globalisation. Il s’agit de balayer le passé d’un grand coup sec sous le tapis d’une consommation effrénée. Et l’envers du rêve nous est aussitôt montré : le clip fait place à un plan qui désigne les baraquements de fortune où habitent Bora et ses amis, qui travaillent tous à ériger cet étendard de la modernité cambodgienne. Autant pour le diamant. (...)"
"(...) Du sable et de la terre s’érigent des tours aseptisées, nourries de l’esclavage de la glob
"(...) Du sable et de la terre s’érigent des tours aseptisées, nourries de l’esclavage de la globalisation. Avec douceur, bienveillance et méticulosité, Davy Chou accompagne ses personnages graciles mais résistants, et unis par leur lien à la campagne, où est restée la survivante familiale, dont les derniers soupirs au téléphone chavirent le cœur. La précision formelle révèle une profonde humanité et une œuvre à l’éblouissement délicat. (...)"
"(...) Ce que l’on apprécie avant tout dans la proposition de Davy Chou, c’est le regard géographique q
"(...) Ce que l’on apprécie avant tout dans la proposition de Davy Chou, c’est le regard géographique qu’il développe et qui évoque immédiatement le cinéma de Jia Zhang-ke (...). Sans être nouvelle, cette approche de la société par le prisme de sa transformation spatiale est ici partiellement renouvelée par l’esthétique qu’elle permet au film de déployer (variation des échelles de plan, panoramas, photographie structurée par l’artificialité des lumières nocturnes). Le nouveau quartier de Phnom Penh est d’abord vu dans une vidéo promotionnelle : architecture d’inspiration occidentale, complexe hôtelier, de loisirs et de consommation, Diamond Island a tout d’une promesse de modernité capitaliste, symptôme de la réussite et de l’ouverture internationale du pays. Ce choix de l’image promotionnelle est d’une grande pertinence au regard du passé sans image du Cambodge que le réalisateur a déjà abordé dans son premier film. Mais le quartier est à ce stade plus un projet numérique qu’un résultat : c’est un chantier, des champs de terre battue, des structures de bâtiments vides. On découvre ses rangées de bungalows en construction depuis le ciel lorsque la caméra suit les motos de Bora et sa troupe qui se rendent au parc d’attraction. Car, même désargentés, les jeunes travailleurs, incarnés par des acteurs non professionnels au jeu et à la présence très justes, voient le lieu comme le centre de tous les possibles : sortir, s’y distraire, et surtout y rencontrer des filles. Phnom Penh la nuit est ce réseau de néons colorés, une ville du plaisir et de la séduction qui fait briller les yeux de la jeunesse. (...)"
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