
Ce qu'il reste de révolte : un film châtoyant et amer
Myriam Mézières revient sur le désir qui donna lieu à Fleurs de sang, son premier long-métrage (co-réalisé avec Al1
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Les chassés croisés d'une fille et de sa mère, prises dans le tourbillon de la vie, des cabarets, des hommes, de l'érotisme...
Pam n'a pas connu son père, mais elle connait les hommes... Depuis toute petite, sa mère la trimballe dans sa vie de bohème. Elle a tout partagé : les coulisses des cabarets, les chambres d'hôtels, les amants de passage, les boîtes de strip-tease et les matins de déprime. Avant d'être finalement séparée de sa mère et placée dans un foyer. Or voilà que l'histoire les réunit à nouveau, derrière les hauts murs d'un commissariat. Pam n'a que 14 ans mais elle vient de tuer son amant.
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"Myriam Mézières, auteure et coréalisatrice du film, tient ce rôle de saltimbanque fauchée au coeur d'artichaut, qui croit pouvoir accorder
"Myriam Mézières, auteure et coréalisatrice du film, tient ce rôle de saltimbanque fauchée au coeur d'artichaut, qui croit pouvoir accorder le monde à ses rêves (d'amour, de beauté, de fantaisie), alors qu'elle s'achemine vers une catastrophe personnelle, et son enfant avec elle. En un sens, le film témoigne d'un même acharnement têtu.
Autour de deux destins conjoints (la mère et la fille), il vise coûte que coûte le lyrisme, l'ampleur et le chatoiement, mais à partir de moyens modestes et d'une captation en vidéo qui a généralement pour effet de renvoyer le cinéma à sa part documentaire. Mais la force de Myriam Mézières déjà au centre de deux films d'Alain Tanner, Une flamme dans mon coeur, Journal de lady M est de savoir ce qu'elle veut.
Ce qu'elle veut montrer : d'abord son corps, reflet théâtralisé du passage des années au fil de l'histoire. Ce qu'elle veut raconter : des liens indéfectibles, par-delà les avanies de l'existence. Un aussi impérieux désir préserve le film des écueils qui le guettent à tout moment, l'exhibitionnisme, la naïveté, l'outrance, le ridicule. Il permet aussi, alors qu'on craint, au bout d'une heure, un déraillement fatal, d'acheminer ce récit abracadabrant vers une fin absolument poignante : de celles qui rehaussent, a posteriori, la valeur des bobines les plus kamikazes."
"Comme tous les grands films, Fleurs de sang ne nous aura transmis rien d'autre que la nécessité absolue, pour un spectateur décidé à surviv
"La méchanceté, la cruauté, la parenté qui relient "viscéralement" l'actrice-cinéaste à l'histoire de ce film possèdent un corps : celui de
"La méchanceté, la cruauté, la parenté qui relient "viscéralement" l'actrice-cinéaste à l'histoire de ce film possèdent un corps : celui de Myriam Mézières, la femme comme mante religieuse. Courez le voir, ce corps, c'est celui d'un papillon nu comme un ver à soie, brûlé par la lumière des sunlights ou par la cendre d'une cigarette. On ne ressort pas intact de Fleurs de sang, film vénéneux. Tant mieux."
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