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Yacine se réveille paniqué après une nuit de cauchemars, il se dirige vers le domicile de son professeur où il apprend que tout le monde le croit mort...
Yacine, brillant étudiant en sciences politiques d’origine modeste, est promis à un bel avenir. Mais un soir, sa vie bascule. Il se réveille paniqué après une nuit de cauchemars et, en transe, il se dirige vers le domicile d'un de ses professeurs. Il y apprend que tout le monde le croit mort... Prix du jury au festival Premiers Plans d'Angers 2013.
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Ce petit film a de quoi surprendre et intriguer, tant par la bizarrerie du récit que par sa mise en scène précise, elliptique, à la nervosi
Ce petit film a de quoi surprendre et intriguer, tant par la bizarrerie du récit que par sa mise en scène précise, elliptique, à la nervosité contrôlée.
L'histoire se construit autour de la question de l'identité. «Je ne sais pas qui tu es, tu n'es jamais le même. Et je crois que tu ne le sais pas toi-même», dira Élodie, sa petite amie, à Yacine (Medhi Dehbi). Étudiant brillant, Yacine ambitionne d'entrer à l'ENA, tout en faisant un boulot de coursier et en essayant d'arracher son frère Jamel à l'emprise de leur père, qui traîne une existence minable.
Par hasard, une livraison le mène chez le professeur qu'il admire le plus. Il tente de ne pas se faire reconnaître, honteux de son emploi de coursier. Mais une série de maladresses le fait au contraire s'incruster chez Richard (Emmanuel Salinger) et sa femme Eléonore (Maria de Medeiros). L'universitaire, amusé et attendri, le prend sous son aile, serait-ce le début d'une carrière? Mais Richard meurt subitement, et le film prend un tour étrange. Yacine assure qu'il est Richard, parfaitement vivant… Et, bien qu'il garde son physique de jeune premier et que son entourage ne suive pas, l'affirmation est suffisamment péremptoire (de la part du personnage comme du metteur en scène) pour entraîner le spectateur, sinon dans l'adhésion, du moins dans la curiosité.
Même s'il y a des incohérences, à la faveur de ce trouble, le réalisateur et ses excellents interprètes explorent habilement les ambiguïtés de l'ascension sociale, le rapport au père, l'ambition, l'identification, la transmission…
Pour refléter la société, rien ne vaut un bon film de genre. C'est le cas du deuxième long métrage de Mehdi Ben Attia, où l'âme d'un mort r
Pour refléter la société, rien ne vaut un bon film de genre. C'est le cas du deuxième long métrage de Mehdi Ben Attia, où l'âme d'un mort renaît dans le corps d'un vivant. Pas n'importe quel mort, ni n'importe quel vivant (...)
Sans aucun effet spécial, le cinéaste créé une étrangeté oppressante, comme dans la scène, superbe, où le philosophe erre, affolé, dans son appartement (juste après avoir reçu la Légion d'honneur !) et se fond littéralement dans le noir. L'irrationnel ne repose, en fait, que sur l'affirmation du jeune homme — je suis un autre — que les proches du philosophe, évidemment, refusent de croire. Mais grâce à l'interprétation subtile de Mehdi Dehbi — des inflexions de voix, un petit quelque chose de différent dans le regard —, le doute naît. L'épouse (Maria de Medeiros) en arrive à être troublée : et si l'homme qu'elle aimait était vraiment dans ce corps étranger ?
C'est dur d'accepter un haut fonctionnaire intellectuel dans la peau d'un jeune Algérien d'origine modeste. Alors, très vite, « Richard » renonce à convaincre. Il choisit de s'approprier l'identité du jeune Algérien et découvre... les problèmes qui vont avec. Puisqu'il vit dans le corps de Yacine, forcément, il n'obtiendra pas de stage à l'Elysée. Et devra apprendre à faire du scooter pour reprendre le petit boulot de livreur grâce auquel le jeune Algérien payait ses études ! En quelques scènes, le réalisateur en dit long sur le sort réservé aux « minorités visibles », comme disent les politiques. Mais sa conclusion, en points de suspension, ne manque ni d'ironie ni de sagesse : a-t-on vraiment besoin des ors de la République pour réussir sa vie ?
Mehdi Ben Attia, qui collabora à l'écriture de certains films d'André Téchiné, a décidément d'incroyables idées de mise en scène. Son premi
Mehdi Ben Attia, qui collabora à l'écriture de certains films d'André Téchiné, a décidément d'incroyables idées de mise en scène. Son premier long-métrage, Le Fil, réalisé en 2010, imaginait qu'un fil empêtrait un personnage d'homosexuel scellant son secret.
Aujourd'hui, il imagine de décrire le malaise de l'identité maghrébine en s'inspirant lointainement du Vertigo d'Alfred Hitchcock et sans doute plus directement de Hélas pour moi de Jean-Luc Godard, adapté du mythe d'Amphitryon, où Gérard Depardieu incarne à la fois un mari absent quelques jours et un dieu convoitant sa femme, qui le remplace subrepticement. Reconnaissons qu'un tel lignage ne manque ni d'ambition ni de cachet, mais aussi qu'il est terriblement "casse-gueule".
L'histoire est donc la suivante : Yacine, jeune étudiant ambitieux qui suit des études supérieures en même temps qu'il gagne sa vie comme coursier, vit chichement à Paris avec son jeune frère, en se tenant éloigné d'un père irresponsable. Il gagne un jour l'amitié de Richard, son professeur de philosophie politique, un homme introduit dans les réseaux du pouvoir, qui lui promet de faire démarrer sa carrière en lui décrochant un stage à l'Elysée, avant de mourir subitement d'un anévrisme.
C'est là que l'histoire se complique. Car Richard, faut-il comprendre, survit sous les traits de Yacine, dans la peau d'un étudiant arabe. La transition est abrupte, menée sans nul recours au fantastique, de telle sorte que le spectateur pourrait aussi bien croire que le personnage de Yacine est devenu fou.
Mais le film va plus loin : s'apercevant qu'il ne lui sert à rien de prétendre à sa véritable identité, Richard (sous les traits de Yacine donc) joue à être Yacine et conquiert notamment sa propre femme. Cette complexité rhétorique suffit à épuiser le film...
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