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Emma Eckert, femme de pouvoir dans le milieu de la haute finance au cours des années 1930, devient une cible. Son succès gêne les autres banquiers...
Emma Eckhert, issue d'un milieu modeste, réussit, dans l'entre-deux-guerres, une fulgurante ascension et se trouve à la tête d'une banque et d'un journal financier spécialisé dans l'épargne populaire. Elle sera victime d'une machination politico-financière.
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" Inspiré de la vie de Marthe Hanau, « la banquière des Années folles », ce ciné-roman est l
" Inspiré de la vie de Marthe Hanau, « la banquière des Années folles », ce ciné-roman est l'un des meilleurs de Girod. Auréolée par la beauté têtue et la fierté déchirée de Romy Schneider, son héroïne rejoint une galerie d'insoumis à panache, où figurent René la Canne et Lacenaire. En banquier dandy et cynique, Trintignant a la rigidité glacée d'un von Stroheim. Mesguich joue un jeune loup de la politique... Tous font de ce spectacle un éblouissement.
Avec cette saga de satin qui navigue entre les rivières de diamants et les fioles de vitriol, Francis Girod signe un petit bijou où l'amour, le pouvoir, l'aventure et la tempête des passions se marient divinement avec l'éclat du baroque."
" La vie augmente. Le peuple se « démoralise ». Les mœurs sombrent dans la décadence. La jeu
" La vie augmente. Le peuple se « démoralise ». Les mœurs sombrent dans la décadence. La jeunesse s’adonne à l’amour libre et au vertige de la vitesse. Le féminisme fait tache d’huile. « La France vit sur un volcan », écrit un chroniqueur. Qui croirait que nous sommes en plein film rétro ? Mais si, pourtant : Giscard est à peine né et Mitterrand court après ses dix ans. Poincaré s’oppose à Briand. L’inflation galope. Pour conjurer l’angoisse d’un désastre financier, le pays tout entier boursicote.
C’est dans ce Paris trépidant de l’entre-deux guerres que s’impose Marthe Hanau l’indomptable, reine de l’anticonformisme, qui va devenir la Banquière des Années folles. Fille d’un chapelier juif, cette femme, que Cocteau décrivit comme « de feu et de glace », semble née dans les langes de l’insolence. Elle fume en public, déguste des chantilly aux terrasses des cafés, ne porte ni corset ni voilette et accumule sans honte ses aventures homosexuelles.
(…) Marthe Hanau avait voulu faire croire qu’on peut jouer à la Bourse comme au yoyo. Qu’elle soit châtiée pour cette fantaisie intrépide. On la traîne en justice. Une presse aussi docile que vénale la couvre de calomnies. Elle est condamnée. Mise en prison. Voilà qu’elle s’évade : l’escroque devient héroïne. Elle entre dans la légende. C’est la femme fantôme, la martyre des petits épargnants.
C’est ce destin qui a fasciné Francis Girod, singe malin de la mise en scène qui attendait la consécration, l’œil incrédule et le verbe mordant. Un premier film éblouissant mais cynique (Le Trio infernal) n’avait pas réussi à l’imposer au grand public. Mais Girod, qui a de l’ambition et de l’expérience à revendre, peaufinait un style et un ton qui devraient faire école. Désireux de « faire des films dérangeants à travers des histoires populaires », de « créer des fictions romanesques à partir de faits divers qui me paraissent exemplaires », de « faire des enfants à l’Histoire », il avait brossé de René la Canne un portrait fantaisiste, dans la tradition d’Arsène Lupin et de Mandrin. Avec La Banquière, il fait de Marthe Hanau un mythe dans la lignée de la Dame aux Camélias et de Lola Montés.
Rebaptisée Emma Eckhert, Marthe Hanau y a donc perdu ses joues rondes et sa dégaine plutôt boulotte pour arborer la beauté têtue, la fierté déchirée de Romy Schneider. Sa vie s’en retrouve légèrement romancée, polissée comme un « ciné-roman » de l’Histoire, colorée par une « touch » grinçante, humoristique et feuilletonnesque, qui rappelle certains films français d’avant-guerre. D’un bout à l’autre de ce film-charleston, pétillant comme le champagne, défilent des personnages, auxquels Georges Conchon a confié un dialogue crépitant, et qui tournent autour de ce sphinx qui voulait « transformer les rêves de prospérité en réalités », comme les archétypes d’une comédie humaine populaire rocambolesque.
Jean-Louis Trintignant affronte la Banquière : ce grand banquier dandy et cynique a les yeux perfides et cruels et la rigidité glacée d’un Eric von Stroheim. Daniel Mesguich est aimé de la Banquière : ce jeune loup pur et dur, qui se bat contre le pouvoir de l’argent — l’argent « cosmopolite, anonyme et sale qui ruine l’épargne et réduit les classes laborieuses à la misère » —, commence sa carrière comme un Bonaparte, et la termine comme un Judas. Jean-Claude Brialy défend la Banquière : avocat des bons et des mauvais jours, il manipule amants ou ministres et plaide la cause de cette fille du peuple avec une bonhomie subtile. Jean Carmet salit la Banquière : c’est le journaliste véreux, le « fouille-merde» à l’humilité dégoulinante, le « méchant » sympathique car, selon la formule d’Alfred Hitchcock, «plus le méchant est sympathique, plus l’histoire est réussie ».
(…) Un tel régal (la facture américaine autour d’une expression typiquement française, avec une étonnante utilisation de la musique, un montage parfois audacieux, un accent drôlement subversif...) ne va pas manquer de faire sursauter les grognons de l’avant-garde. « Certains trouveront probablement indécent de faire un film aussi cher », prophétise Francis Girod. Mais le cinéma n’est-il pas aussi l’art du spectacle, voire du grand spectacle ?
Et le grand spectacle ne peut-il pas snober la démagogie pour donner à penser ? Fou des stars, Francis Girod réussit, avec La Banquière, à réconcilier Ophüls avec Feuillade, le George Roy Hill de L’Arnaque avec le Resnais de Stavisky, le Chabrol de Violette Nozière avec le Julien Duvivier des samedis soirs d’antan."
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