La Llorona pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas. Le général responsable du massacre est acquitté. Il reste hanté par la Llorona.
La Llorona : seuls les coupables l’entendent pleurer. Selon la légende, la Llorona est une pleureuse, un fantôme qui cherche ses enfants. Aujourd’hui, elle pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas. Le général, responsable du massacre et acquitté, est hanté par une Llorona. Serait-ce Alma, la nouvelle domestique ? Est-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné ?
Entre récit historique et drame fantastique, La Llorona déroule les derniers jours au sein de sa famille d’un dictateur sanguinaire. Fascinant et dérangeant à la fois.
Laurent Cambon
Critikat.com
"Le film est porteur d’un discours anticolonial qui vise à rendre justice aux opprimés de la société guatémaltèque, à savoir les femmes maya...
"Le film est porteur d’un discours anticolonial qui vise à rendre justice aux opprimés de la société guatémaltèque, à savoir les femmes mayas disparues sous le régime d’Efraín Ríos Montt. Jayro Bustamante qualifie la forme de son film de « réalisme magique », qui remanie l’histoire récente pour lui faire tenir une morale à même de corriger les torts causés au peuple maya. Ce « réalisme magique », qui irrigue les moments fantastiques du long-métrage où l’on aperçoit le fantôme, ouvre pourtant sur des gimmicks récurrents dans la plupart des films d’horreur. La grande faiblesse de La Llonora tient à ce que la plupart des éléments horrifiques constituant l’intrigue appartiennent au champ du cinéma d’horreur occidental. Le film montre ainsi en creux l’influence d’un imaginaire états-unien sur un pays qui n’a pas d’histoire du cinéma. Dans cette perspective, tout l’imaginaire déployé par le film s’avère banal : cette lumière sombre qui rend les peaux extrêmement livides, les regards-caméra volontairement insistants des fantômes, et ces figures symboliques déjà vues comme la jeune femme en robe de soie blanche, les grenouilles de l’apocalypse ou les enfants blafards qui fixent les bourreaux. La culture maya n’apparaît plus que comme un folklore horrifique et ne reste de cette tradition que des plans sur de vieilles dames endeuillées, dont les visages sont recouverts de voiles bleues"
Victor Touzé
Le Bleu du Miroir
"En enfermant ses personnages dans un fascinant huit-clos, Jaryo Bustamante laisse planer le mystère sur l’existence de la Llorona : est-ell...
"En enfermant ses personnages dans un fascinant huit-clos, Jaryo Bustamante laisse planer le mystère sur l’existence de la Llorona : est-elle incarnée dans la nouvelle domestique, Alma ? Est-elle venue se venger des crimes ignobles commis par le général ? En privilégiant les longs plans et lents travellings, le cinéaste construit son film comme un thriller aux allures franchement horrifiques, où le décor se ressert peu à peu. Et puis, bien sûr, il y a cette capacité à monter une histoire sur un temps limité (1h30, pas plus, pas moins)."
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extraordinaire et fascinant