
László Nemes : " Comment rester humain ? "
VIDEO | 2016, 6' | Son premier long-métrage, Le Fils de Saul est la révélation du festival de Cannes 2015 où il y1
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1944, Auschwitz-Birkenau. Saul est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination.
Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau. Saul est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dont il veut absolument sauver le corps des flammes pour lui offrir une véritable sépulture. Grand Prix du festival de Cannes 2015, Oscar du meilleur film étranger 2016.
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" Tous [les avocats du film] s’accordent peu ou prou sur l’idée que la grandeur du film tient à son parti pri
" Tous [les avocats du film] s’accordent peu ou prou sur l’idée que la grandeur du film tient à son parti pris, le choix de se river aux perceptions subjectives d’un seul et même personnage, seule façon tolérable d’évoquer l’irreprésentable du meurtre de masse industrialisé. Mais une telle plaidoirie bute, nous semble-t-il, sur un impensé manifeste des discours contemporains et anciens relatifs à cette «irreprésentabilité» : la question du son - pas moins vecteur d’une représentation que l’image -, quand la tonitruante bande sonore du Fils de Saul ne fait l’économie d’aucun effet spectaculaire, d’aucune stylisation. Faut-il que l’essentiel des spectateurs très informés du film soient sourds pour que cette partition pour hurlements d’agonie, portes qui claquent, brasiers et autres souffleries de locomotives devienne à ce point la tache aveugle de leurs discours ?"
Didier Péron, Clément Ghys, Julien Gester" (...) certains films échappent à la force d'attraction diabolique de l'événement. Brillent d'
" (...) certains films échappent à la force d'attraction diabolique de l'événement. Brillent d'un éclat singulier, douloureux mais intense. Et prennent d'ores et déjà rang parmi leurs aînés, sur un pied d'égalité. Ce fut le cas, cette année, à Cannes où, comme sorti de nulle part, le premier long-métrage d'un jeune réalisateur hongrois est venu bousculer les consciences. Et les certitudes : oui, on peut encore filmer la Shoah, le terrain n'est pas verrouillé, ou tellement piégé qu'il est condamné à rester un désert d'horreur."
Damien Aubel" Concernant le cinéma et la Shoah, longtemps, on s’en est tenu à l’adage de Claude Lanzmann : pas de fictio
" Concernant le cinéma et la Shoah, longtemps, on s’en est tenu à l’adage de Claude Lanzmann : pas de fiction possible. Non par dogmatisme obtus, mais par simple constat : de Kapò à La Liste de Schindler, du Choix de Sophie à La Vie est belle, les reconstitutions naturalistes des camps ont toujours revêtu un aspect sombrement kitsch, vaguement obscène, en deçà ou à côté de la gravité des enjeux induits.
(...) C’est dire si le trentenaire László Nemes a fait preuve d’un mélange incroyable de courage et de culot en s’appropriant ce matériau pour en proposer sa vision.
(...)
Sauver une vie, c’est sauver l’humanité”, disait Spielberg citant le Talmud. “Sauver un mort, c’est aussi sauver l’humanité”, répond Nemes. “Faire œuvre serait donc entrer dans l’espace de la mort, mais pour que la nuit s’ouvre – et non pas, justement, pour qu’on la laisse se refermer sur nous”, écrit Georges Didi-Huberman dans Sortir du noir, texte puissant sur le film. A cette aune, László Nemes a indéniablement fait œuvre. Il est, nous sommes tous, des générations de l’après-Auschwitz, des fils de Saul."
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