Un avocat rompt avec le milieu bourgeois auquel il appartient. Le premier film réalisé et interprété par Jean-Pierre Darroussin. Prix Louis Delluc 2006.
Charles Benesteau, avocat au barreau de Paris, a rompu avec le milieu bourgeois auquel il appartient. Il a quitté femme, famille et amis pour aller vivre solitaire et anonyme parmi les "petites gens" d'un quartier populaire de Paris. Là, sa volonté d'être un autre homme, de s'extraire de l'histoire, de s'effacer pour devenir celui qu'il rêve d'être, se heurte à de nouvelles intrigues, à la suspicion et aux malentendus que provoque son dévouement désintéressé. D'après le roman d'Emmanuel Bove, le premier film réalisé et interprété par Jean-Pierre Darroussin, Prix Louis Delluc 2006.
Il
n’est jamais trop tard pour changer de vie… Et si c’était
possible ? Charles Benesteau, le héros du
Pressentiment, premier film comme réalisateur de Jean-Pierre Darroussin, a choisi de tenter l’aventure. Pas de grande
migration à l’autre bout de la planète, simplement un
déménagement de l’autre côté de Paris,
loin de son appartement cossu, de son cabinet d’avocat et de ses
racines bourgeoises. Changement de décor, histoire d’aller
voir ailleurs s’il y est. Voire même s’il n’y serait pas
mieux. Si un autre mode de vie ne serait pas plus en accord avec sa
nature profonde. Charles Bénesteau tente l’expérience.
Et nous avec, par la grâce de l'identification. Sans dogmatisme ni vocation
sacrificielle, Bénesteau, électron libre - poil à
gratter nous fait expérimenter, l’espace d’une heure
quarante, la possibilité d’un autre rapport au monde. Et si
l’on arrêtait la course folle de nos existences pour goûter
au temps qui passe ? Et si le mot « solidarité »
n’était pas qu’une coquille vide ? Et si nos élections
sentimentales cessaient d’être gouvernées pas nos déterminations et les normes ?
Pour
son premier film, Jean-Pierre Darroussin qui
incarne lui-même Charles Benesteau, nous chante, l’air
de rien, un refrain frondeur. Il y est question d’école
buissonnière – celle de nos destinées toutes
tracées-, de balades à vélo et de petites
révolutions. Ou quand le doute est une promesse fertile. Si la
réalité n’est pas intangible, alors, l’imagination
est au pouvoir. Et loin d’être un renoncement, le dénuement
du héros, qui se déleste au fur et à mesure de
son héritage, est un gage de liberté créatrice.
Effacer les signes extérieurs – de richesse, d’appartenance
culturelle- pour n’être qu’une page blanche sur laquelle
s’imprimeraient le monde et les autres. Cette innocence, recherchée
comme un but à atteindre, fait de Charles Bénesteau un
Idiot dostoïveskien qui s’avance sans armes. Et représente,
par là même, un facteur d’angoisse et de
déstabilisation pour son entourage.
C’est que l’irréductible
liberté qui est la sienne ne saurait être tolérée
si facilement par la société. Mais le vertige gagne
aussi celui qui tente de devenir l’auteur de sa propre histoire. Au
sens propre, puisque Bénesteau est victime d’évanouissements
à répétition. Une façon de prendre congé
du monde ? Une petite mort comme une préfiguration du
dernier grand rendez-vous ? Ou un passage secret vers ce monde
souterrain qui vit en nous et subit parfois des tremblements de terre
d’une rare violence? Une chose est sûre : ce film,
capable de jouer sur nos cordes les plus secrètes, fait bouger en nous ces plaques tectoniques. Et déjà,
on a le pressentiment qu’il n’a pas fini de nous poursuivre.
Marjolaine Jarry
Première
" ... son élégance ouatée et son humour délicieux. Happe et séduit.
Charme et interroge. On chérissait le comédien, on est tranquillement
si...
" ... son élégance ouatée et son humour délicieux. Happe et séduit.
Charme et interroge. On chérissait le comédien, on est tranquillement
sidéré par le cinéaste."
Olivier de Bruyn
Avis
Xavier_Decrock
au sujet de
Le Pressentiment
Un film qui montre un homme détaché et humain, en rupture avec sa famille, qui ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, mais cherche seulement à vivre....
C est un film qui a montre beaucoup de délicatesse, de pudeur et d élégance.A force de regarder le travail de Jean-Pierre Darroussin, on apprécie sa grande...
Un film qui montre un homme détaché et humain, en rupture avec sa famille, qui ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, mais cherche seulement à vivre. C est un film au parfum rare, aux accents de vérité.
jean Mullau sujet de
Le Pressentiment
C est un film qui a montre beaucoup de délicatesse, de pudeur et d élégance.A force de regarder le travail de Jean-Pierre Darroussin, on apprécie sa grande humanité, son travail d introspection, sa volonté d emmener le public plus haut.
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Un film qui montre un homme détaché et humain, en rupture avec sa famille, qui ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, mais cherche seulement à vivre....
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