
Lionel Baier : "J’avais envie de cette énergie des comédies de Lubitsch ou de Hawks"
VIDEO | 2016, 23' | Après Comme Des Voleurs (À L’Est), le cinéaste suisse poursuit son voyage autour de l'Europe...
En 1974, deux journalistes de la Radio Suisse Romande sont envoyés au Portugal. Face à la Révolution des Œillets, leur voyage va devenir mouvementé.
Avril 1974, deux journalistes de la Radio Suisse Romande sont envoyés au Portugal. Accompagnés de Bob, un technicien proche de la retraite, et de sa fidèle VW, les voilà partis pour réaliser un reportage sur l'économie. Mais sur place, rien ne se passe comme prévu et la tension est à son comble entre Julie, la féministe, et Cauvin, le reporter de guerre roublard. Pourtant alors que nos amis sont décidés à rentrer, le vent de l'Histoire pousse le Combi VW en plein cœur de la Révolution des Œillets... et quand la démocratie passe à côté de soi, il faut être prêt à la saisir !
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" La dernière fois qu’on a pris des nouvelles de Lionel Baier, il nous parlait d’outre-tombe, dans un prodigieux pe
" La dernière fois qu’on a pris des nouvelles de Lionel Baier, il nous parlait d’outre-tombe, dans un prodigieux petit film proustien intitulé Low Cost (Claude Jutra), élégie pleine de joie cherchant à fixer les souvenirs d’une vie dans les images basse def d’un téléphone portable. C’était en 2010 et depuis, nous apprend sa fiche biographique, il aurait réalisé pas moins de cinq films : un long métrage inédit (Toulouse),un documentaire sur son collègue et compatriote suisse Claude Goretta (Bon vent), deux courts métrages et, donc, le film qui nous occupe ici, Les Grandes Ondes (à l’ouest).
(...) Les Grandes Ondes (à l’ouest) (passion parenthèse) s’inscrit en fait dans une “cartographie sentimentale des Européens en quatre volets”, dont il occupe la seconde place, après l’est de Comme des voleurs… (road-trip autofictionnel en Pologne). Le nord de l’Ecosse et le sud de l’Italie viendront plus tard (...) Avec Les Grandes Ondes…, l’ambition est de retrouver l’esthétique des comédies populaires 70’s, leur liberté de ton et leur appel à l’insubordination (de la comédie italienne à celles réalisées par Pierre Richard), pour donner un peu d’air à une époque, la nôtre, qui en manque cruellement. Le geste n’est pas isolé : c’est peu ou prou le même qui anime,en France, Antonin Peretjatko (La Fille du 14 Juillet) ou, aux Etats-Unis, Adam McKay et Will Ferrell lorsqu’ils font Anchorman.
Peut-être moins punk que ces derniers (son truc, c’est plutôt Gershwin, qu’il convoque ici à foison), Baier teinte en revanche son film d’une opportune mélancolie. Le rire s’y double de la conscience aiguë du temps qui file, subtilisant trop vite les amis et les pères d’élection, broyant sans pitié les souvenirs. 1974, c’était hier, et ça paraît pourtant loin. Sans nostalgie aucune, il faut alors, avance Baier, tenter de les faire revivre par le cinéma (au présent).
" Hommage nostalgique aux grandes heures de la radio, reconstitution mi-amusée, mi-émue du Portugal de la Révolut
" Hommage nostalgique aux grandes heures de la radio, reconstitution mi-amusée, mi-émue du Portugal de la Révolution des Œillets, comédie pure – de mots, surtout – avec ses répliques cinglantes et ses personnages un peu trop colorés : Les Grandes Ondes est un film qui ne se refuse rien, ni les excursions sur les terres de la satire politique, ni la séquence de comédie musicale, ni les clichés – au sens premier du terme (Valérie Donzelli seule face à un tank, comme l'homme à la chemise blanche de la place Tian'anmen)...
Pris dans un véritable jeu de ping-pong verbal, les quatre acteurs de tête ont un plaisir à jouer visible et communicatif. Le jeune Francisco Belard forme avec Patrick Lapp, animateur de la radio suisse romande et véritable star des ondes dans son pays, un tandem de loufoques discrets qui équilibre à merveille le duo explosif Donzelli/Vuillermoz (...)
De la Suisse des seventies au Portugal de la Révolution des Œillets, cet étonnant quatuor connaîtra des étapes plus mémorables que d'autres, et quelques vrais moments d'anthologie (...) un ton singulier, synthèse de toutes les pistes évoquées plus haut, mêlant la nostalgie avec l'humour, le piquant avec le doux, la légèreté avec la gravité discrète. Cette combinaison difficile à réussir, qu'exprime avec bonheur la musique exubérante de George Gershwin, laisse, longtemps après avoir vu le film, une belle envie de sourire au bord des lèvres.
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