Michel veut épouser Madeleine. Mais il ignore que celle-ci est la maîtresse de son père. Quant à sa mère, elle compte bien garder Michel pour elle toute seule.
Michel aime Madeleine et compte bien l'épouser. Mais celle-ci est en même temps la maîtresse du père de Michel. Sans compter qu'Yvonne, sa mère, veut garder son grand fils tout près d'elle... C'est à la tante Léonie d'arranger cette situation pour le moins confuse.
" 1938. Jean Cocteau s'amuse à écrire une pièce de boulevard. Elle fait scandale et est interdite sous l'Occupation : image immorale de la famille. 1948. Pour conserver à jamais le jeu éblouissant de ses comédiens, Cocteau la filme. Nouveau scandale : du théâtre filmé au temps du néoréalisme !
Or ce film est tout sauf du théâtre filmé, puisque la mise en scène métamorphose en tragédie ce qui n'était qu'un drame bourgeois. Les personnages deviennent des fauves, des enfants, des romanichels. Léo et Yvonne, les deux soeurs en qui s'incarnent l'ordre et le désordre, s'affrontent comme s'affrontaient jadis Créon et Antigone. Michel devient le meurtrier involontaire de sa mère, comme OEdipe celui de son père. Et le destin a pris le visage implacable de Gabrielle Dorziat. Le dernier plan est le fruit d'un de ces hasards que Cocteau appelait « la part de Dieu ». La caméra reculait pour donner l'impression que la chambre s'éloignait. Le travelling fut raté : il cahotait. Cocteau le garda tel et ajouta sur la bande-son le bruit d'une carriole qui s'éloigne... "
Claude-Marie Trémois
Libération
" Ses films, tous faits un peu à l'écart, tenaient de l'« entreprise particulière ». Les photos de plateau le montrent travaillant ses modèl...
" Ses films, tous faits un peu à l'écart, tenaient de l'« entreprise particulière ». Les photos de plateau le montrent travaillant ses modèles comme un sculpteur, un couturier. « Je suis ébéniste », se plaisait-il à répéter. Sur ses mains, des gants. Plus qu'un metteur en scène, il était Cégeste, celui qui, dans Orphée, accompagne le voyage dans la mort. Autour de lui, des Dargelos par milliers. Et lui, « le chercheur dort », guidait sa troupe à tâtons, les paupières closes. Il filmait donc avec les mains et touchait à la grâce."
Philippe Azoury
Les Inrockuptibles
" C’est une exception française. Bon nombre de nos grands cinéastes (pour ne pas dire les plus grands) sont aussi et avant tout des écri...
" C’est une exception française. Bon nombre de nos grands cinéastes (pour ne pas dire les plus grands) sont aussi et avant tout des écrivains : Sacha Guitry, Marcel Pagnol, Marguerite Duras et bien sûr Jean Cocteau, sans compter les incursions uniques et sublimes de Jean Genet et André Malraux derrière la caméra.
Touche-à-tout de génie, Jean Cocteau se caractérise par son rapport joyeux et décomplexé à la mise en scène de cinéma, par son amour pour l’artisanat et le travail d’équipe qui l’éloignent et le guérissent des affres de l’écriture et de la création solitaire. La diversité de son œuvre cinématographique succincte (six titres en trente ans) en dit long sur cette gourmandise frustrée d’explorer toutes les possibilités d’un art encore jeune.
Par son enthousiasme, sa naïveté, mais aussi son ignorance de la technique, Jean Cocteau donne à chacun de ses films l’impression d’inventer le cinéma. (...)
Les Parents terribles (1948) constitue une leçon exemplaire de théâtre filmé, où Cocteau utilise une scénographie claustrophobe et diversifie la place du spectateur."
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