
Yvan Attal : "Plus ça va, moins on fait l'acteur"
VIDEO | 2009, 6' | L'acteur français nous parle de son métier, de ses motivations et de sa manière d'approcher un1
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Un monde sans pitié, celui des jeunes garçons et filles qui vivent l'aube des années quatre-vingt-dix. Un monde où il ne reste que l'amour comme unique aventure
Un monde sans pitié, celui des jeunes hommes, des jeunes filles qui vivent l'aube des années quatre-vingt-dix. Un monde où semble-t-il il ne reste plus que l'amour comme unique aventure. Le premier long-métrage d'Eric Rochant, film phare d'une génération, qui révéla Hippolyte Girardot et Yvan Attal.
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" Un flemmard tombe amoureux d’une fonceuse... Ça y est, je suis sûr que vous transpirez déjà rien qu
" Un flemmard tombe amoureux d’une fonceuse... Ça y est, je suis sûr que vous transpirez déjà rien qu’à l’énoncé de cette phrase ! A priori, vous auriez raison : n’est-ce pas un sujet clé en main pour tout court métrage de fin de promotion IDHEC, du genre nombrilique à vous casser la tête en un huis clos et deux plans séquences... Ben justement, il se trouve que Eric Rochant sort de l’IDHEC... Gêne ? excuses ?... Non ! Eric Rochant est une exception, c’est tout ! A vingt-huit ans, il pose déjà un regard acerbe et juste sur le monde, sur les gens... Comme son homologue américain Soderbergh (de la même génération que lui) avec Sexe, mensonges et vidéo... Mais au-delà de certaines interrogations existentialistes judicieusement posées par le personnage-loser d’ Hippo (..lyte Girardot, très Dutronc-esque), Rochant nous entraîne dans une histoire d’amour si attachante et simpliste qu’elle finit par atteindre des sommets de romantisme (la séquence de la Tour Eiffel, vous verrez bien...).
De plus, fait rare chez les jeunes réalisateurs français, Eric Rochant possède déjà une maîtrise de la technique cinématographique qui n’utilise ni les effets lourdingues et tape à l’œil (...), ni le côté granuleux/FR3 Périgord de nos quinquagénaires nationaux (cherchez les noms, y en a plein)... Il ne reste plus à espérer que Rochant continue sur sa lancée et devienne l’un des fers de lance du cinéma français de demain. Good luck, man..."
" Dieu que c’est beau le cinéma, quand ça bouge ! Car, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n
" Dieu que c’est beau le cinéma, quand ça bouge ! Car, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne bouge pas toujours, ni toujours là où l'on s'y attendrait. Il y a des films poursuite parfaitement statiques et des plans fixes où, mine de rien, dans un coin de l’image, la vie palpite. Donc, ici, ça bouge. Et c’est si rare dans le jeune cinéma français des années quatre-vingts qu’on a envie de crier au miracle (...)
Hippo flotte comme un bouchon, passe par les fenêtres et, tel un pierrot lunaire, rêve à de mystérieux amoureux qui s’ébattraient sur les toits de Paris, la nuit, après que la tour Eiffel s’est éteinte sur un seul claquement de ses doigts. Telle est la vie dont rêve Hippo. Mais il sait aussi que c’est un leurre. Il est sans illusion sur lui-même et ses copains (...) Moins désespéré que les héros de Godard (il ne songe pas au suicide) mais plus grave. Ce n’est pas lui qui dirait : “ Allons-y Alonzo ” ou “ Fonce, Alphonse ”. Et ses dialogues avec Nathalie ne tournent pas autour de “ Ta ligne de hanche — Ma ligne de chance ”... D’ailleurs, il n’y croit pas, à la chance. Il a le rire rare et la gaieté triste.
Nathalie s’insurge : “ C’est chacun sa merde, c’est ça ? Même entre nous ? —Un peu. — Avec qui on peut être bien, alors ? — Avec personne, on n’est pas sur terre pour être bien... — T’es vraiment une machine ! — Une machine à vivre, ouais... ”
Alors il vit. Mal sans doute. Mais Éric Rochant filme si bien sa dérive qu’elle devient la nôtre. Comme Truffaut, comme Godard, comme tous les réalisateurs de la Nouvelle Vague, Rochant aime ses personnages. C’est avec tendresse que sa caméra les suit, se plie à leurs caprices, épouse leurs mouvements.
Et ils en font, des mouvements ! Comme chez Doillon, ils s’expriment au moins autant avec leurs corps qu’avec leurs visages. Et la caméra en épousant cette mouvance dessine sur l’écran les arabesques de leurs émotions. Pour son premier long métrage, Éric Rochant, vingt-six ans, redécouvre un secret que l’on croyait perdu : celui d’un cinéma en liberté..."
" Il filme ses personnages avec une merveilleuse tendresse, les poursuit, traque leur fragilité dans des tranches de déco
" Il filme ses personnages avec une merveilleuse tendresse, les poursuit, traque leur fragilité dans des tranches de décor, des bouts de rues et d’intérieurs qui suffisent à faire imaginer le reste. Il s’est enfermé dans Paris. La nuit, le ciel est habité par le Panthéon, ombre fantômatique, et par la tour Eiffel, dentelle de lumière. A la seconde où elle s’éteint, Hippo joue à claquer des doigts comme s’il était Dieu. Pour séduire Nathalie, il lui tient un grand discours poétique et puis se moque, l’embrasse, dit qu’il déteste la poésie, et elle fond, se laisse prendre au charme. Éric Rochant fait comme lui et le public comme elle."
Colette Godard" Le classicisme de son cinéma n’empêche pas Éric Rochant d’être sensible à l’ambian
" Le classicisme de son cinéma n’empêche pas Éric Rochant d’être sensible à l’ambiance, à la lumière, à la saison. Dans les scènes de rue ou de voiture (souvent les plus réussies), de nuit comme de jour, l’air du temps (au sens météorologique, plus que sociologique, fort heureusement !) s’engouffre et le film respire tout à coup à la vitesse du réel. Le gris bleuté de fin d’automne-début d’hiver ou fin d’hiver-début de printemps, le tranchant de la lumière qui découpe les corps en embrumant légèrement la profondeur de champ laissent à penser que Rochant est un cinéaste de climat assez proche en définitive du Jacques Bral d’ Extérieur nuit."
Thierry Jousse" Une scène résume le flottement imperceptible du récit : Hippo se cache sur la corniche de sa fenêtre, au-d
" Une scène résume le flottement imperceptible du récit : Hippo se cache sur la corniche de sa fenêtre, au-dessus du vide, tel un héros de Hitchcock, pour échapper à une ancienne fiancée. Tout le film est ainsi, en état de suspense. Qualité rare."
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